Les pratiques acceptées font l'objet de normes de formation reconnues (réglementaires ou universitaires) et sont souvent intégrées dans l'écosystème de santé. Elles ne comportent pas de risques ou de dérives dès lors où elles sont proposées par des praticiens dûment formés et diplômés. Pour être "adaptées", les pratiques "acceptées" doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes étiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici)
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée, rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport AMCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Comment savoir vers qui s’orienter lorsqu’on souhaite se tourner vers l’art-thérapie ?
L’une des premières questions à se poser est déjà de savoir ce que l’on recherche au travers de cette discipline. Si c’est de la détente, de la distraction, du plaisir, alors ce n’est pas de l’art-thérapie. Pour autant, des « praticiens » placent ces activités sous le signe de l’art-thérapie, alors qu’en réalité, ils accompagnent des personnes à faire du dessin, du coloriage, du zentangle. Ceux qui organisent ce type d’activités ne peuvent pas prétendre être art-thérapeutes.
Ces prétendus art-thérapeutes sont donc à fuir…
Tout à fait. Tout comme ceux qui, au cours d’une séance, parlent d’accès de l’art-thérapie à la spiritualité. Il faut tout de suite se méfier. Je n’ai rien contre la spiritualité, mais ce n’est pas le but de l’art-thérapie. Il faut toutefois tempérer, car aucune pratique déviante dans ce domaine n’a été recensée actuellement par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Mais il est toujours utile d’en avoir conscience.
Par ailleurs, certains psychologues, psychothérapeutes et psychiatres utilisent l’art-thérapie interprétative. Cela fait partie de la définition même de leur métier. Lorsqu’un patient amène un rêve, un symptôme, un lapsus, le praticien peut décider d’avoir recours à l’art-thérapie pour interpréter et décrypter des significations inconscientes à travers par exemple un dessin, un tableau ou une autre expression artistique. Il s’agit en fait d’une psychothérapie à support artistique, utile notamment pour ceux rencontrant des difficultés dans la formulation par le langage verbal. Cette pratique est tout à fait louable, mais n’est pas celle que je défends.
Laquelle défendez-vous ?
Je défends l’art-thérapie comme médium, comme moyen d’accompagner la personne dans son expression artistique qui peut être variée : arts plastiques, arts de la scène, expression non verbale, danse, mouvement, gestualité, ateliers d’écriture, voix, musique, collage, théâtre, marionnettes, clown. L’art-thérapeute accompagne la personne d’une production à l’autre, emplie de ses tourments qu’elle projette dans une œuvre. La symbolisation fait la thérapie. Cela impose un suivi, à moyen terme, car il ne s’agit pas uniquement de décharger les tensions, mais d’élaborer un itinéraire évoluant de création à création.
Dans ce domaine, il peut y avoir des dérives. C’est le cas, dès lors que des art-thérapeutes jouent à être des « psy » et cherchent à dire aux personnes ce qu’elles sont à travers ce qu’elles produisent. L’art-thérapeute n’a pas pour rôle d’interpréter, ni de construire un tableau spirituel. Il ne doit pas non plus demander à la personne de produire quelque chose de joli. Ce n’est pas le but de l’art-thérapie. La finalité est de produire une expression forte et complexe, accompagnée jusqu’à création.
Comment savoir si l’art-thérapeute est sérieux ?
Plusieurs éléments sont à prendre en compte. Il peut d’abord être opportun de s’orienter vers une personne ayant de l’expérience en tant qu’art-thérapeute et qui soit artiste ou possédant une expression artistique personnelle conséquente. Il s’agit également de s’informer sur l’école où la personne a été formée. Il n’existe aucun diplôme totalement sûr. Néanmoins, des structures ayant de nombreuses années d’ancienneté vont plutôt avoir tendance à être considérées comme sérieuses. Il faut se méfier de celles qui ne forment qu’en distanciel, car le futur art-thérapeute doit se mesurer à des ateliers concrets pour se perfectionner et se professionnaliser. De même que des diplômes distribués à la suite d’examen sous forme de QCM sont à fuir.
On peut se fier aux écoles référencées au sein du Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) et aux Diplômes universitaires, tout en ayant en tête que toutes ces formations ne se valent pas en termes de qualité ou du nombre d’heures d’enseignement (au moins 600 heures de formation et a minima 300 heures de stages). Il faut donc rester vigilants.
Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Comment savoir vers qui s’orienter lorsqu’on souhaite se tourner vers l’art-thérapie ?
L’une des premières questions à se poser est déjà de savoir ce que l’on recherche au travers de cette discipline. Si c’est de la détente, de la distraction, du plaisir, alors ce n’est pas de l’art-thérapie. Pour autant, des « praticiens » placent ces activités sous le signe de l’art-thérapie, alors qu’en réalité, ils accompagnent des personnes à faire du dessin, du coloriage, du zentangle. Ceux qui organisent ce type d’activités ne peuvent pas prétendre être art-thérapeutes.
Ces prétendus art-thérapeutes sont donc à fuir…
Tout à fait. Tout comme ceux qui, au cours d’une séance, parlent d’accès de l’art-thérapie à la spiritualité. Il faut tout de suite se méfier. Je n’ai rien contre la spiritualité, mais ce n’est pas le but de l’art-thérapie. Il faut toutefois tempérer, car aucune pratique déviante dans ce domaine n’a été recensée actuellement par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Mais il est toujours utile d’en avoir conscience.
Par ailleurs, certains psychologues, psychothérapeutes et psychiatres utilisent l’art-thérapie interprétative. Cela fait partie de la définition même de leur métier. Lorsqu’un patient amène un rêve, un symptôme, un lapsus, le praticien peut décider d’avoir recours à l’art-thérapie pour interpréter et décrypter des significations inconscientes à travers par exemple un dessin, un tableau ou une autre expression artistique. Il s’agit en fait d’une psychothérapie à support artistique, utile notamment pour ceux rencontrant des difficultés dans la formulation par le langage verbal. Cette pratique est tout à fait louable, mais n’est pas celle que je défends.
Laquelle défendez-vous ?
Je défends l’art-thérapie comme médium, comme moyen d’accompagner la personne dans son expression artistique qui peut être variée : arts plastiques, arts de la scène, expression non verbale, danse, mouvement, gestualité, ateliers d’écriture, voix, musique, collage, théâtre, marionnettes, clown. L’art-thérapeute accompagne la personne d’une production à l’autre, emplie de ses tourments qu’elle projette dans une œuvre. La symbolisation fait la thérapie. Cela impose un suivi, à moyen terme, car il ne s’agit pas uniquement de décharger les tensions, mais d’élaborer un itinéraire évoluant de création à création.
Dans ce domaine, il peut y avoir des dérives. C’est le cas, dès lors que des art-thérapeutes jouent à être des « psy » et cherchent à dire aux personnes ce qu’elles sont à travers ce qu’elles produisent. L’art-thérapeute n’a pas pour rôle d’interpréter, ni de construire un tableau spirituel. Il ne doit pas non plus demander à la personne de produire quelque chose de joli. Ce n’est pas le but de l’art-thérapie. La finalité est de produire une expression forte et complexe, accompagnée jusqu’à création.
Comment savoir si l’art-thérapeute est sérieux ?
Plusieurs éléments sont à prendre en compte. Il peut d’abord être opportun de s’orienter vers une personne ayant de l’expérience en tant qu’art-thérapeute et qui soit artiste ou possédant une expression artistique personnelle conséquente. Il s’agit également de s’informer sur l’école où la personne a été formée. Il n’existe aucun diplôme totalement sûr. Néanmoins, des structures ayant de nombreuses années d’ancienneté vont plutôt avoir tendance à être considérées comme sérieuses. Il faut se méfier de celles qui ne forment qu’en distanciel, car le futur art-thérapeute doit se mesurer à des ateliers concrets pour se perfectionner et se professionnaliser. De même que des diplômes distribués à la suite d’examen sous forme de QCM sont à fuir.
On peut se fier aux écoles référencées au sein du Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) et aux Diplômes universitaires, tout en ayant en tête que toutes ces formations ne se valent pas en termes de qualité ou du nombre d’heures d’enseignement (au moins 600 heures de formation et a minima 300 heures de stages). Il faut donc rester vigilants.
Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Comment savoir vers qui s’orienter lorsqu’on souhaite se tourner vers l’art-thérapie ?
L’une des premières questions à se poser est déjà de savoir ce que l’on recherche au travers de cette discipline. Si c’est de la détente, de la distraction, du plaisir, alors ce n’est pas de l’art-thérapie. Pour autant, des « praticiens » placent ces activités sous le signe de l’art-thérapie, alors qu’en réalité, ils accompagnent des personnes à faire du dessin, du coloriage, du zentangle. Ceux qui organisent ce type d’activités ne peuvent pas prétendre être art-thérapeutes.
Ces prétendus art-thérapeutes sont donc à fuir…
Tout à fait. Tout comme ceux qui, au cours d’une séance, parlent d’accès de l’art-thérapie à la spiritualité. Il faut tout de suite se méfier. Je n’ai rien contre la spiritualité, mais ce n’est pas le but de l’art-thérapie. Il faut toutefois tempérer, car aucune pratique déviante dans ce domaine n’a été recensée actuellement par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Mais il est toujours utile d’en avoir conscience.
Par ailleurs, certains psychologues, psychothérapeutes et psychiatres utilisent l’art-thérapie interprétative. Cela fait partie de la définition même de leur métier. Lorsqu’un patient amène un rêve, un symptôme, un lapsus, le praticien peut décider d’avoir recours à l’art-thérapie pour interpréter et décrypter des significations inconscientes à travers par exemple un dessin, un tableau ou une autre expression artistique. Il s’agit en fait d’une psychothérapie à support artistique, utile notamment pour ceux rencontrant des difficultés dans la formulation par le langage verbal. Cette pratique est tout à fait louable, mais n’est pas celle que je défends.
Laquelle défendez-vous ?
Je défends l’art-thérapie comme médium, comme moyen d’accompagner la personne dans son expression artistique qui peut être variée : arts plastiques, arts de la scène, expression non verbale, danse, mouvement, gestualité, ateliers d’écriture, voix, musique, collage, théâtre, marionnettes, clown. L’art-thérapeute accompagne la personne d’une production à l’autre, emplie de ses tourments qu’elle projette dans une œuvre. La symbolisation fait la thérapie. Cela impose un suivi, à moyen terme, car il ne s’agit pas uniquement de décharger les tensions, mais d’élaborer un itinéraire évoluant de création à création.
Dans ce domaine, il peut y avoir des dérives. C’est le cas, dès lors que des art-thérapeutes jouent à être des « psy » et cherchent à dire aux personnes ce qu’elles sont à travers ce qu’elles produisent. L’art-thérapeute n’a pas pour rôle d’interpréter, ni de construire un tableau spirituel. Il ne doit pas non plus demander à la personne de produire quelque chose de joli. Ce n’est pas le but de l’art-thérapie. La finalité est de produire une expression forte et complexe, accompagnée jusqu’à création.
Comment savoir si l’art-thérapeute est sérieux ?
Plusieurs éléments sont à prendre en compte. Il peut d’abord être opportun de s’orienter vers une personne ayant de l’expérience en tant qu’art-thérapeute et qui soit artiste ou possédant une expression artistique personnelle conséquente. Il s’agit également de s’informer sur l’école où la personne a été formée. Il n’existe aucun diplôme totalement sûr. Néanmoins, des structures ayant de nombreuses années d’ancienneté vont plutôt avoir tendance à être considérées comme sérieuses. Il faut se méfier de celles qui ne forment qu’en distanciel, car le futur art-thérapeute doit se mesurer à des ateliers concrets pour se perfectionner et se professionnaliser. De même que des diplômes distribués à la suite d’examen sous forme de QCM sont à fuir.
On peut se fier aux écoles référencées au sein du Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) et aux Diplômes universitaires, tout en ayant en tête que toutes ces formations ne se valent pas en termes de qualité ou du nombre d’heures d’enseignement (au moins 600 heures de formation et a minima 300 heures de stages). Il faut donc rester vigilants.
Les pratiques tolérées ne font l'objet d'aucune norme de formation reconnue (réglementaire ou universitaire) et sont rarement intégrées dans l'écosystème de santé, sauf exception (ex. soutien spirituel en soins palliatifs). Elles ne sont pas dangereuses dès lors où elles sont proposées en complément des soins officiels par des praticiens suffisamment formés et compétents. Cependant, elles comportent des risques potentiels et des dérives involontaires du fait de l'absence de formations officielles. Pour ne pas présenter de risques, elles doivent être doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes éthiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici).
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée ou rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport A-MCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Comment savoir vers qui s’orienter lorsqu’on souhaite se tourner vers l’art-thérapie ?
L’une des premières questions à se poser est déjà de savoir ce que l’on recherche au travers de cette discipline. Si c’est de la détente, de la distraction, du plaisir, alors ce n’est pas de l’art-thérapie. Pour autant, des « praticiens » placent ces activités sous le signe de l’art-thérapie, alors qu’en réalité, ils accompagnent des personnes à faire du dessin, du coloriage, du zentangle. Ceux qui organisent ce type d’activités ne peuvent pas prétendre être art-thérapeutes.
Ces prétendus art-thérapeutes sont donc à fuir…
Tout à fait. Tout comme ceux qui, au cours d’une séance, parlent d’accès de l’art-thérapie à la spiritualité. Il faut tout de suite se méfier. Je n’ai rien contre la spiritualité, mais ce n’est pas le but de l’art-thérapie. Il faut toutefois tempérer, car aucune pratique déviante dans ce domaine n’a été recensée actuellement par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Mais il est toujours utile d’en avoir conscience.
Par ailleurs, certains psychologues, psychothérapeutes et psychiatres utilisent l’art-thérapie interprétative. Cela fait partie de la définition même de leur métier. Lorsqu’un patient amène un rêve, un symptôme, un lapsus, le praticien peut décider d’avoir recours à l’art-thérapie pour interpréter et décrypter des significations inconscientes à travers par exemple un dessin, un tableau ou une autre expression artistique. Il s’agit en fait d’une psychothérapie à support artistique, utile notamment pour ceux rencontrant des difficultés dans la formulation par le langage verbal. Cette pratique est tout à fait louable, mais n’est pas celle que je défends.
Laquelle défendez-vous ?
Je défends l’art-thérapie comme médium, comme moyen d’accompagner la personne dans son expression artistique qui peut être variée : arts plastiques, arts de la scène, expression non verbale, danse, mouvement, gestualité, ateliers d’écriture, voix, musique, collage, théâtre, marionnettes, clown. L’art-thérapeute accompagne la personne d’une production à l’autre, emplie de ses tourments qu’elle projette dans une œuvre. La symbolisation fait la thérapie. Cela impose un suivi, à moyen terme, car il ne s’agit pas uniquement de décharger les tensions, mais d’élaborer un itinéraire évoluant de création à création.
Dans ce domaine, il peut y avoir des dérives. C’est le cas, dès lors que des art-thérapeutes jouent à être des « psy » et cherchent à dire aux personnes ce qu’elles sont à travers ce qu’elles produisent. L’art-thérapeute n’a pas pour rôle d’interpréter, ni de construire un tableau spirituel. Il ne doit pas non plus demander à la personne de produire quelque chose de joli. Ce n’est pas le but de l’art-thérapie. La finalité est de produire une expression forte et complexe, accompagnée jusqu’à création.
Comment savoir si l’art-thérapeute est sérieux ?
Plusieurs éléments sont à prendre en compte. Il peut d’abord être opportun de s’orienter vers une personne ayant de l’expérience en tant qu’art-thérapeute et qui soit artiste ou possédant une expression artistique personnelle conséquente. Il s’agit également de s’informer sur l’école où la personne a été formée. Il n’existe aucun diplôme totalement sûr. Néanmoins, des structures ayant de nombreuses années d’ancienneté vont plutôt avoir tendance à être considérées comme sérieuses. Il faut se méfier de celles qui ne forment qu’en distanciel, car le futur art-thérapeute doit se mesurer à des ateliers concrets pour se perfectionner et se professionnaliser. De même que des diplômes distribués à la suite d’examen sous forme de QCM sont à fuir.
On peut se fier aux écoles référencées au sein du Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) et aux Diplômes universitaires, tout en ayant en tête que toutes ces formations ne se valent pas en termes de qualité ou du nombre d’heures d’enseignement (au moins 600 heures de formation et a minima 300 heures de stages). Il faut donc rester vigilants.
Pratiques ne détenant pas de cadre, rarement intégrées et dont la formation n'est pas reconnue.
Comment savoir vers qui s’orienter lorsqu’on souhaite se tourner vers l’art-thérapie ?
L’une des premières questions à se poser est déjà de savoir ce que l’on recherche au travers de cette discipline. Si c’est de la détente, de la distraction, du plaisir, alors ce n’est pas de l’art-thérapie. Pour autant, des « praticiens » placent ces activités sous le signe de l’art-thérapie, alors qu’en réalité, ils accompagnent des personnes à faire du dessin, du coloriage, du zentangle. Ceux qui organisent ce type d’activités ne peuvent pas prétendre être art-thérapeutes.
Ces prétendus art-thérapeutes sont donc à fuir…
Tout à fait. Tout comme ceux qui, au cours d’une séance, parlent d’accès de l’art-thérapie à la spiritualité. Il faut tout de suite se méfier. Je n’ai rien contre la spiritualité, mais ce n’est pas le but de l’art-thérapie. Il faut toutefois tempérer, car aucune pratique déviante dans ce domaine n’a été recensée actuellement par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Mais il est toujours utile d’en avoir conscience.
Par ailleurs, certains psychologues, psychothérapeutes et psychiatres utilisent l’art-thérapie interprétative. Cela fait partie de la définition même de leur métier. Lorsqu’un patient amène un rêve, un symptôme, un lapsus, le praticien peut décider d’avoir recours à l’art-thérapie pour interpréter et décrypter des significations inconscientes à travers par exemple un dessin, un tableau ou une autre expression artistique. Il s’agit en fait d’une psychothérapie à support artistique, utile notamment pour ceux rencontrant des difficultés dans la formulation par le langage verbal. Cette pratique est tout à fait louable, mais n’est pas celle que je défends.
Laquelle défendez-vous ?
Je défends l’art-thérapie comme médium, comme moyen d’accompagner la personne dans son expression artistique qui peut être variée : arts plastiques, arts de la scène, expression non verbale, danse, mouvement, gestualité, ateliers d’écriture, voix, musique, collage, théâtre, marionnettes, clown. L’art-thérapeute accompagne la personne d’une production à l’autre, emplie de ses tourments qu’elle projette dans une œuvre. La symbolisation fait la thérapie. Cela impose un suivi, à moyen terme, car il ne s’agit pas uniquement de décharger les tensions, mais d’élaborer un itinéraire évoluant de création à création.
Dans ce domaine, il peut y avoir des dérives. C’est le cas, dès lors que des art-thérapeutes jouent à être des « psy » et cherchent à dire aux personnes ce qu’elles sont à travers ce qu’elles produisent. L’art-thérapeute n’a pas pour rôle d’interpréter, ni de construire un tableau spirituel. Il ne doit pas non plus demander à la personne de produire quelque chose de joli. Ce n’est pas le but de l’art-thérapie. La finalité est de produire une expression forte et complexe, accompagnée jusqu’à création.
Comment savoir si l’art-thérapeute est sérieux ?
Plusieurs éléments sont à prendre en compte. Il peut d’abord être opportun de s’orienter vers une personne ayant de l’expérience en tant qu’art-thérapeute et qui soit artiste ou possédant une expression artistique personnelle conséquente. Il s’agit également de s’informer sur l’école où la personne a été formée. Il n’existe aucun diplôme totalement sûr. Néanmoins, des structures ayant de nombreuses années d’ancienneté vont plutôt avoir tendance à être considérées comme sérieuses. Il faut se méfier de celles qui ne forment qu’en distanciel, car le futur art-thérapeute doit se mesurer à des ateliers concrets pour se perfectionner et se professionnaliser. De même que des diplômes distribués à la suite d’examen sous forme de QCM sont à fuir.
On peut se fier aux écoles référencées au sein du Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) et aux Diplômes universitaires, tout en ayant en tête que toutes ces formations ne se valent pas en termes de qualité ou du nombre d’heures d’enseignement (au moins 600 heures de formation et a minima 300 heures de stages). Il faut donc rester vigilants.
Pr Jean-Pierre KLEIN
Psychiatre et père de l’art-thérapie en France.
Le recours à l’art-thérapie est désormais ancré dans le paysage sanitaire et social français. Pour autant, des dérives sont parfois pointées du doigt, que ce soit dans les ateliers proposés ou dans les formations des praticiens. Le Pr Jean-Pierre KLEIN, psychiatre, le père de l’art-thérapie en France, nous éclaire sur la question.
Comment savoir vers qui s’orienter lorsqu’on souhaite se tourner vers l’art-thérapie ?
L’une des premières questions à se poser est déjà de savoir ce que l’on recherche au travers de cette discipline. Si c’est de la détente, de la distraction, du plaisir, alors ce n’est pas de l’art-thérapie. Pour autant, des « praticiens » placent ces activités sous le signe de l’art-thérapie, alors qu’en réalité, ils accompagnent des personnes à faire du dessin, du coloriage, du zentangle. Ceux qui organisent ce type d’activités ne peuvent pas prétendre être art-thérapeutes.
Ces prétendus art-thérapeutes sont donc à fuir…
Tout à fait. Tout comme ceux qui, au cours d’une séance, parlent d’accès de l’art-thérapie à la spiritualité. Il faut tout de suite se méfier. Je n’ai rien contre la spiritualité, mais ce n’est pas le but de l’art-thérapie. Il faut toutefois tempérer, car aucune pratique déviante dans ce domaine n’a été recensée actuellement par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Mais il est toujours utile d’en avoir conscience.
Par ailleurs, certains psychologues, psychothérapeutes et psychiatres utilisent l’art-thérapie interprétative. Cela fait partie de la définition même de leur métier. Lorsqu’un patient amène un rêve, un symptôme, un lapsus, le praticien peut décider d’avoir recours à l’art-thérapie pour interpréter et décrypter des significations inconscientes à travers par exemple un dessin, un tableau ou une autre expression artistique. Il s’agit en fait d’une psychothérapie à support artistique, utile notamment pour ceux rencontrant des difficultés dans la formulation par le langage verbal. Cette pratique est tout à fait louable, mais n’est pas celle que je défends.
Laquelle défendez-vous ?
Je défends l’art-thérapie comme médium, comme moyen d’accompagner la personne dans son expression artistique qui peut être variée : arts plastiques, arts de la scène, expression non verbale, danse, mouvement, gestualité, ateliers d’écriture, voix, musique, collage, théâtre, marionnettes, clown. L’art-thérapeute accompagne la personne d’une production à l’autre, emplie de ses tourments qu’elle projette dans une œuvre. La symbolisation fait la thérapie. Cela impose un suivi, à moyen terme, car il ne s’agit pas uniquement de décharger les tensions, mais d’élaborer un itinéraire évoluant de création à création.
Dans ce domaine, il peut y avoir des dérives. C’est le cas, dès lors que des art-thérapeutes jouent à être des « psy » et cherchent à dire aux personnes ce qu’elles sont à travers ce qu’elles produisent. L’art-thérapeute n’a pas pour rôle d’interpréter, ni de construire un tableau spirituel. Il ne doit pas non plus demander à la personne de produire quelque chose de joli. Ce n’est pas le but de l’art-thérapie. La finalité est de produire une expression forte et complexe, accompagnée jusqu’à création.
Comment savoir si l’art-thérapeute est sérieux ?
Plusieurs éléments sont à prendre en compte. Il peut d’abord être opportun de s’orienter vers une personne ayant de l’expérience en tant qu’art-thérapeute et qui soit artiste ou possédant une expression artistique personnelle conséquente. Il s’agit également de s’informer sur l’école où la personne a été formée. Il n’existe aucun diplôme totalement sûr. Néanmoins, des structures ayant de nombreuses années d’ancienneté vont plutôt avoir tendance à être considérées comme sérieuses. Il faut se méfier de celles qui ne forment qu’en distanciel, car le futur art-thérapeute doit se mesurer à des ateliers concrets pour se perfectionner et se professionnaliser. De même que des diplômes distribués à la suite d’examen sous forme de QCM sont à fuir.
On peut se fier aux écoles référencées au sein du Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) et aux Diplômes universitaires, tout en ayant en tête que toutes ces formations ne se valent pas en termes de qualité ou du nombre d’heures d’enseignement (au moins 600 heures de formation et a minima 300 heures de stages). Il faut donc rester vigilants.