Accueil
S'informer sur les MCA
Articles à thématique
Sevrage tabagique : le recours à l’approche méditative
Accueil
S'informer sur les MCA
Interviews d'experts
Sevrage tabagique : le recours à l’approche méditative
Accueil
Nos activités
Activités de l'A-MCA
Sevrage tabagique : le recours à l’approche méditative
Accueil
Activités de l'E-SD et de l'E-FPS
Sevrage tabagique : le recours à l’approche méditative
Accueil
Activités de l'E-SD et de l'E-FPS
Sevrage tabagique : le recours à l’approche méditative
Accueil
Nos activités
Activités du RC-MCA
Sevrage tabagique : le recours à l’approche méditative
Accueil
S'informer sur les MCA
Fiches pratiques
Sevrage tabagique : le recours à l’approche méditative
Fiche pratique
Pratique acceptée

Sevrage tabagique : le recours à l’approche méditative

Les pratiques acceptées font l'objet de normes de formation reconnues (réglementaires ou universitaires) et sont souvent intégrées dans l'écosystème de santé. Elles ne comportent pas de risques ou de dérives dès lors où elles sont proposées par des praticiens dûment formés et diplômés. Pour être "adaptées", les pratiques "acceptées" doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes étiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici)

Pratiques pour lesquelles il existe des formations reconnues
• Formation réglementaire ou Universitaire
• Pas de risques
• Pas de dérives
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée, rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport AMCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

« En médecine, la méditation s’entend comme un entraînement attentionnel, en dehors de toute forme de croyance », explique le Dr François BOURGOGNON, psychiatre, psychothérapeute, instructeur et formateur en méditation, et expert au sein de l’A-MCA. Dans le cadre de soins, les professionnels de santé ont de plus en plus recours à la méditation dite de pleine conscience ou de pleine présence (mindfulness en anglais). Méditer, c’est avant tout être présent. « Avec la méditation, on s’éveille au fait que l’on est rarement présent à ce qui se passe ici et maintenant, précise le Dr BOURGOGNON. En nous efforçant de stabiliser notre attention, nous apprenons à identifier les vagabondages de notre esprit et à nous en dégager. » En parallèle, la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT pour acceptance and commitment therapy) permet d’entraîner des processus inhérents à la méditation – sans avoir besoin de passer par une pratique formelle de la méditation – afin de permettre à la personne d’être en contact avec ses émotions du moment présent, d’observer ses pensées avec distance, et d’avancer en direction de ses valeurs, c’est-à-dire de ce qui compte réellement pour soi.  

« La méditation et l’ACT peuvent toutes les deux être utilisées pour le sevrage tabagique », en convient le Dr BOURGOGNON. Cependant, si des programmes en huit semaines d’apprentissage formel de la méditation, centrés sur l’addiction, peuvent être proposés, ils sont assez exigeants et en découragent beaucoup. Le recours à la méditation implique, pour bénéficier de ses pleins effets, de la rigueur dans la pratique, qui gagne à être quotidienne et intégrée dans son mode de vie. Dans le cadre des consommations substances, ce type de programme a surtout été testé chez des patients abstinents, en prévention de la rechute. « L’ACT permet en revanche d’aborder la consommation de tabac de façon plus souple et moins engageante d’emblée pour le patient, grâce à des exercices, des métaphores, des pratiques plus ciblées et moins formelles », rapporte le médecin.    

La mécanique

Dans les deux cas, le préalable à la démarche d’un sevrage tabagique est de comprendre la mécanique d’une addiction, dont le processus central est un comportement d’évitement de l’inconfort et des émotions. « Lorsqu’une personne ressent une émotion pénible, comme la tristesse ou la colère, la consommation d’une substance, en l’occurrence du tabac, lui donne le sentiment de pouvoir y échapper, résume le Dr BOURGOGNON. Cependant, comme elle n’obtient qu’un soulagement à court terme sans rien résoudre, l’inconfort se fait de nouveau ressentir tôt ou tard, conduisant la personne à renouveler sa consommation. » Malgré les conséquences négatives de la consommation de substances à moyen et à long terme, celle-ci perdure en raison de l’apaisement qu’elle induit sur le coup. « Sortir d’une addiction repose en grande partie sur la capacité à embrasser l’inconfort, sans chercher à y échapper dans l’immédiat, ajoute-t-il. Il faut donc travailler à ne plus subir nos réflexes de lutte ou d’évitement, autrement dit à discipliner notre impulsivité. » La méditation et l’ACT invitent justement à se rapprocher de l’inconfort émotionnel, à l’accueillir, en travaillant sur des processus de présence et d’acceptation. « Apprendre à ″être avec″ et à ″faire avec″ est plus habile et moins délétère que d’être en permanence en lutte contre, précise le Dr BOURGOGNON. Cela permet en outre de libérer de l’énergie pour avancer en direction de ce qui compte réellement pour soi, à commencer par sa santé et une vie moins dépendante, donc plus libre. »

Enclencher la démarche implique de se faire accompagner et comme tous les apprentissages, les résultats peuvent prendre du temps. L’accompagnement peut se dérouler en séances individuelles ou en groupe, avec, entre chacune d’elles, des exercices ou des tâches à accomplir.  

« Arrêter de fumer repose vraiment sur la compréhension des pièges dans lesquels la personne est prise. Il faut faire preuve de patience et d’engagement pour s’en défaire, et il est évidemment possible d’avoir recours à des substituts afin de se rapprocher progressivement de l’inconfort, sans s’exposer à un sevrage trop brutal », conclut le Dr BOURGOGNON.  

Fiche pratique

Sevrage tabagique : le recours à l’approche méditative

Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.

Pratiques validées par la Haute Autorité de Santé (HAS) :
• Délimitées par la HAS
• Professionnalisées
• Pleinement intégrées
• Sans risques
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

« En médecine, la méditation s’entend comme un entraînement attentionnel, en dehors de toute forme de croyance », explique le Dr François BOURGOGNON, psychiatre, psychothérapeute, instructeur et formateur en méditation, et expert au sein de l’A-MCA. Dans le cadre de soins, les professionnels de santé ont de plus en plus recours à la méditation dite de pleine conscience ou de pleine présence (mindfulness en anglais). Méditer, c’est avant tout être présent. « Avec la méditation, on s’éveille au fait que l’on est rarement présent à ce qui se passe ici et maintenant, précise le Dr BOURGOGNON. En nous efforçant de stabiliser notre attention, nous apprenons à identifier les vagabondages de notre esprit et à nous en dégager. » En parallèle, la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT pour acceptance and commitment therapy) permet d’entraîner des processus inhérents à la méditation – sans avoir besoin de passer par une pratique formelle de la méditation – afin de permettre à la personne d’être en contact avec ses émotions du moment présent, d’observer ses pensées avec distance, et d’avancer en direction de ses valeurs, c’est-à-dire de ce qui compte réellement pour soi.  

« La méditation et l’ACT peuvent toutes les deux être utilisées pour le sevrage tabagique », en convient le Dr BOURGOGNON. Cependant, si des programmes en huit semaines d’apprentissage formel de la méditation, centrés sur l’addiction, peuvent être proposés, ils sont assez exigeants et en découragent beaucoup. Le recours à la méditation implique, pour bénéficier de ses pleins effets, de la rigueur dans la pratique, qui gagne à être quotidienne et intégrée dans son mode de vie. Dans le cadre des consommations substances, ce type de programme a surtout été testé chez des patients abstinents, en prévention de la rechute. « L’ACT permet en revanche d’aborder la consommation de tabac de façon plus souple et moins engageante d’emblée pour le patient, grâce à des exercices, des métaphores, des pratiques plus ciblées et moins formelles », rapporte le médecin.    

La mécanique

Dans les deux cas, le préalable à la démarche d’un sevrage tabagique est de comprendre la mécanique d’une addiction, dont le processus central est un comportement d’évitement de l’inconfort et des émotions. « Lorsqu’une personne ressent une émotion pénible, comme la tristesse ou la colère, la consommation d’une substance, en l’occurrence du tabac, lui donne le sentiment de pouvoir y échapper, résume le Dr BOURGOGNON. Cependant, comme elle n’obtient qu’un soulagement à court terme sans rien résoudre, l’inconfort se fait de nouveau ressentir tôt ou tard, conduisant la personne à renouveler sa consommation. » Malgré les conséquences négatives de la consommation de substances à moyen et à long terme, celle-ci perdure en raison de l’apaisement qu’elle induit sur le coup. « Sortir d’une addiction repose en grande partie sur la capacité à embrasser l’inconfort, sans chercher à y échapper dans l’immédiat, ajoute-t-il. Il faut donc travailler à ne plus subir nos réflexes de lutte ou d’évitement, autrement dit à discipliner notre impulsivité. » La méditation et l’ACT invitent justement à se rapprocher de l’inconfort émotionnel, à l’accueillir, en travaillant sur des processus de présence et d’acceptation. « Apprendre à ″être avec″ et à ″faire avec″ est plus habile et moins délétère que d’être en permanence en lutte contre, précise le Dr BOURGOGNON. Cela permet en outre de libérer de l’énergie pour avancer en direction de ce qui compte réellement pour soi, à commencer par sa santé et une vie moins dépendante, donc plus libre. »

Enclencher la démarche implique de se faire accompagner et comme tous les apprentissages, les résultats peuvent prendre du temps. L’accompagnement peut se dérouler en séances individuelles ou en groupe, avec, entre chacune d’elles, des exercices ou des tâches à accomplir.  

« Arrêter de fumer repose vraiment sur la compréhension des pièges dans lesquels la personne est prise. Il faut faire preuve de patience et d’engagement pour s’en défaire, et il est évidemment possible d’avoir recours à des substituts afin de se rapprocher progressivement de l’inconfort, sans s’exposer à un sevrage trop brutal », conclut le Dr BOURGOGNON.  

Fiche pratique
Pratique recommandée

Sevrage tabagique : le recours à l’approche méditative

Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.

Pratiques validées par la Haute Autorité de Santé (HAS) :
• Délimitées par la HAS
• Professionnalisées
• Pleinement intégrées
• Sans risques
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

« En médecine, la méditation s’entend comme un entraînement attentionnel, en dehors de toute forme de croyance », explique le Dr François BOURGOGNON, psychiatre, psychothérapeute, instructeur et formateur en méditation, et expert au sein de l’A-MCA. Dans le cadre de soins, les professionnels de santé ont de plus en plus recours à la méditation dite de pleine conscience ou de pleine présence (mindfulness en anglais). Méditer, c’est avant tout être présent. « Avec la méditation, on s’éveille au fait que l’on est rarement présent à ce qui se passe ici et maintenant, précise le Dr BOURGOGNON. En nous efforçant de stabiliser notre attention, nous apprenons à identifier les vagabondages de notre esprit et à nous en dégager. » En parallèle, la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT pour acceptance and commitment therapy) permet d’entraîner des processus inhérents à la méditation – sans avoir besoin de passer par une pratique formelle de la méditation – afin de permettre à la personne d’être en contact avec ses émotions du moment présent, d’observer ses pensées avec distance, et d’avancer en direction de ses valeurs, c’est-à-dire de ce qui compte réellement pour soi.  

« La méditation et l’ACT peuvent toutes les deux être utilisées pour le sevrage tabagique », en convient le Dr BOURGOGNON. Cependant, si des programmes en huit semaines d’apprentissage formel de la méditation, centrés sur l’addiction, peuvent être proposés, ils sont assez exigeants et en découragent beaucoup. Le recours à la méditation implique, pour bénéficier de ses pleins effets, de la rigueur dans la pratique, qui gagne à être quotidienne et intégrée dans son mode de vie. Dans le cadre des consommations substances, ce type de programme a surtout été testé chez des patients abstinents, en prévention de la rechute. « L’ACT permet en revanche d’aborder la consommation de tabac de façon plus souple et moins engageante d’emblée pour le patient, grâce à des exercices, des métaphores, des pratiques plus ciblées et moins formelles », rapporte le médecin.    

La mécanique

Dans les deux cas, le préalable à la démarche d’un sevrage tabagique est de comprendre la mécanique d’une addiction, dont le processus central est un comportement d’évitement de l’inconfort et des émotions. « Lorsqu’une personne ressent une émotion pénible, comme la tristesse ou la colère, la consommation d’une substance, en l’occurrence du tabac, lui donne le sentiment de pouvoir y échapper, résume le Dr BOURGOGNON. Cependant, comme elle n’obtient qu’un soulagement à court terme sans rien résoudre, l’inconfort se fait de nouveau ressentir tôt ou tard, conduisant la personne à renouveler sa consommation. » Malgré les conséquences négatives de la consommation de substances à moyen et à long terme, celle-ci perdure en raison de l’apaisement qu’elle induit sur le coup. « Sortir d’une addiction repose en grande partie sur la capacité à embrasser l’inconfort, sans chercher à y échapper dans l’immédiat, ajoute-t-il. Il faut donc travailler à ne plus subir nos réflexes de lutte ou d’évitement, autrement dit à discipliner notre impulsivité. » La méditation et l’ACT invitent justement à se rapprocher de l’inconfort émotionnel, à l’accueillir, en travaillant sur des processus de présence et d’acceptation. « Apprendre à ″être avec″ et à ″faire avec″ est plus habile et moins délétère que d’être en permanence en lutte contre, précise le Dr BOURGOGNON. Cela permet en outre de libérer de l’énergie pour avancer en direction de ce qui compte réellement pour soi, à commencer par sa santé et une vie moins dépendante, donc plus libre. »

Enclencher la démarche implique de se faire accompagner et comme tous les apprentissages, les résultats peuvent prendre du temps. L’accompagnement peut se dérouler en séances individuelles ou en groupe, avec, entre chacune d’elles, des exercices ou des tâches à accomplir.  

« Arrêter de fumer repose vraiment sur la compréhension des pièges dans lesquels la personne est prise. Il faut faire preuve de patience et d’engagement pour s’en défaire, et il est évidemment possible d’avoir recours à des substituts afin de se rapprocher progressivement de l’inconfort, sans s’exposer à un sevrage trop brutal », conclut le Dr BOURGOGNON.  

Fiche pratique
Pratique Tolérée

Sevrage tabagique : le recours à l’approche méditative

Les pratiques tolérées ne font l'objet d'aucune norme de formation reconnue (réglementaire ou universitaire) et sont rarement intégrées dans l'écosystème de santé, sauf exception (ex. soutien spirituel en soins palliatifs). Elles ne sont pas dangereuses dès lors où elles sont proposées en complément des soins officiels par des praticiens suffisamment formés et compétents. Cependant, elles comportent des risques potentiels et des dérives involontaires du fait de l'absence de formations officielles. Pour ne pas présenter de risques, elles doivent être doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes éthiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici). 

Pratiques pour lesquelles il n'existe aucune formation reconnue
• Pas de formation réglementaire ou universitaire
• Risques potentiels
• Dérives involontaires possibles
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée ou rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport A-MCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

« En médecine, la méditation s’entend comme un entraînement attentionnel, en dehors de toute forme de croyance », explique le Dr François BOURGOGNON, psychiatre, psychothérapeute, instructeur et formateur en méditation, et expert au sein de l’A-MCA. Dans le cadre de soins, les professionnels de santé ont de plus en plus recours à la méditation dite de pleine conscience ou de pleine présence (mindfulness en anglais). Méditer, c’est avant tout être présent. « Avec la méditation, on s’éveille au fait que l’on est rarement présent à ce qui se passe ici et maintenant, précise le Dr BOURGOGNON. En nous efforçant de stabiliser notre attention, nous apprenons à identifier les vagabondages de notre esprit et à nous en dégager. » En parallèle, la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT pour acceptance and commitment therapy) permet d’entraîner des processus inhérents à la méditation – sans avoir besoin de passer par une pratique formelle de la méditation – afin de permettre à la personne d’être en contact avec ses émotions du moment présent, d’observer ses pensées avec distance, et d’avancer en direction de ses valeurs, c’est-à-dire de ce qui compte réellement pour soi.  

« La méditation et l’ACT peuvent toutes les deux être utilisées pour le sevrage tabagique », en convient le Dr BOURGOGNON. Cependant, si des programmes en huit semaines d’apprentissage formel de la méditation, centrés sur l’addiction, peuvent être proposés, ils sont assez exigeants et en découragent beaucoup. Le recours à la méditation implique, pour bénéficier de ses pleins effets, de la rigueur dans la pratique, qui gagne à être quotidienne et intégrée dans son mode de vie. Dans le cadre des consommations substances, ce type de programme a surtout été testé chez des patients abstinents, en prévention de la rechute. « L’ACT permet en revanche d’aborder la consommation de tabac de façon plus souple et moins engageante d’emblée pour le patient, grâce à des exercices, des métaphores, des pratiques plus ciblées et moins formelles », rapporte le médecin.    

La mécanique

Dans les deux cas, le préalable à la démarche d’un sevrage tabagique est de comprendre la mécanique d’une addiction, dont le processus central est un comportement d’évitement de l’inconfort et des émotions. « Lorsqu’une personne ressent une émotion pénible, comme la tristesse ou la colère, la consommation d’une substance, en l’occurrence du tabac, lui donne le sentiment de pouvoir y échapper, résume le Dr BOURGOGNON. Cependant, comme elle n’obtient qu’un soulagement à court terme sans rien résoudre, l’inconfort se fait de nouveau ressentir tôt ou tard, conduisant la personne à renouveler sa consommation. » Malgré les conséquences négatives de la consommation de substances à moyen et à long terme, celle-ci perdure en raison de l’apaisement qu’elle induit sur le coup. « Sortir d’une addiction repose en grande partie sur la capacité à embrasser l’inconfort, sans chercher à y échapper dans l’immédiat, ajoute-t-il. Il faut donc travailler à ne plus subir nos réflexes de lutte ou d’évitement, autrement dit à discipliner notre impulsivité. » La méditation et l’ACT invitent justement à se rapprocher de l’inconfort émotionnel, à l’accueillir, en travaillant sur des processus de présence et d’acceptation. « Apprendre à ″être avec″ et à ″faire avec″ est plus habile et moins délétère que d’être en permanence en lutte contre, précise le Dr BOURGOGNON. Cela permet en outre de libérer de l’énergie pour avancer en direction de ce qui compte réellement pour soi, à commencer par sa santé et une vie moins dépendante, donc plus libre. »

Enclencher la démarche implique de se faire accompagner et comme tous les apprentissages, les résultats peuvent prendre du temps. L’accompagnement peut se dérouler en séances individuelles ou en groupe, avec, entre chacune d’elles, des exercices ou des tâches à accomplir.  

« Arrêter de fumer repose vraiment sur la compréhension des pièges dans lesquels la personne est prise. Il faut faire preuve de patience et d’engagement pour s’en défaire, et il est évidemment possible d’avoir recours à des substituts afin de se rapprocher progressivement de l’inconfort, sans s’exposer à un sevrage trop brutal », conclut le Dr BOURGOGNON.  

Fiche pratique
Pratique rejetée

Sevrage tabagique : le recours à l’approche méditative

Pratiques ne détenant pas de cadre, rarement intégrées et dont la formation n'est pas reconnue.

Pratiques ne détenant pas de cadre et rarement intégrées.
• La formation n'est pas reconnue
• Il existe des risques
• Les dérives sont involontaires

« En médecine, la méditation s’entend comme un entraînement attentionnel, en dehors de toute forme de croyance », explique le Dr François BOURGOGNON, psychiatre, psychothérapeute, instructeur et formateur en méditation, et expert au sein de l’A-MCA. Dans le cadre de soins, les professionnels de santé ont de plus en plus recours à la méditation dite de pleine conscience ou de pleine présence (mindfulness en anglais). Méditer, c’est avant tout être présent. « Avec la méditation, on s’éveille au fait que l’on est rarement présent à ce qui se passe ici et maintenant, précise le Dr BOURGOGNON. En nous efforçant de stabiliser notre attention, nous apprenons à identifier les vagabondages de notre esprit et à nous en dégager. » En parallèle, la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT pour acceptance and commitment therapy) permet d’entraîner des processus inhérents à la méditation – sans avoir besoin de passer par une pratique formelle de la méditation – afin de permettre à la personne d’être en contact avec ses émotions du moment présent, d’observer ses pensées avec distance, et d’avancer en direction de ses valeurs, c’est-à-dire de ce qui compte réellement pour soi.  

« La méditation et l’ACT peuvent toutes les deux être utilisées pour le sevrage tabagique », en convient le Dr BOURGOGNON. Cependant, si des programmes en huit semaines d’apprentissage formel de la méditation, centrés sur l’addiction, peuvent être proposés, ils sont assez exigeants et en découragent beaucoup. Le recours à la méditation implique, pour bénéficier de ses pleins effets, de la rigueur dans la pratique, qui gagne à être quotidienne et intégrée dans son mode de vie. Dans le cadre des consommations substances, ce type de programme a surtout été testé chez des patients abstinents, en prévention de la rechute. « L’ACT permet en revanche d’aborder la consommation de tabac de façon plus souple et moins engageante d’emblée pour le patient, grâce à des exercices, des métaphores, des pratiques plus ciblées et moins formelles », rapporte le médecin.    

La mécanique

Dans les deux cas, le préalable à la démarche d’un sevrage tabagique est de comprendre la mécanique d’une addiction, dont le processus central est un comportement d’évitement de l’inconfort et des émotions. « Lorsqu’une personne ressent une émotion pénible, comme la tristesse ou la colère, la consommation d’une substance, en l’occurrence du tabac, lui donne le sentiment de pouvoir y échapper, résume le Dr BOURGOGNON. Cependant, comme elle n’obtient qu’un soulagement à court terme sans rien résoudre, l’inconfort se fait de nouveau ressentir tôt ou tard, conduisant la personne à renouveler sa consommation. » Malgré les conséquences négatives de la consommation de substances à moyen et à long terme, celle-ci perdure en raison de l’apaisement qu’elle induit sur le coup. « Sortir d’une addiction repose en grande partie sur la capacité à embrasser l’inconfort, sans chercher à y échapper dans l’immédiat, ajoute-t-il. Il faut donc travailler à ne plus subir nos réflexes de lutte ou d’évitement, autrement dit à discipliner notre impulsivité. » La méditation et l’ACT invitent justement à se rapprocher de l’inconfort émotionnel, à l’accueillir, en travaillant sur des processus de présence et d’acceptation. « Apprendre à ″être avec″ et à ″faire avec″ est plus habile et moins délétère que d’être en permanence en lutte contre, précise le Dr BOURGOGNON. Cela permet en outre de libérer de l’énergie pour avancer en direction de ce qui compte réellement pour soi, à commencer par sa santé et une vie moins dépendante, donc plus libre. »

Enclencher la démarche implique de se faire accompagner et comme tous les apprentissages, les résultats peuvent prendre du temps. L’accompagnement peut se dérouler en séances individuelles ou en groupe, avec, entre chacune d’elles, des exercices ou des tâches à accomplir.  

« Arrêter de fumer repose vraiment sur la compréhension des pièges dans lesquels la personne est prise. Il faut faire preuve de patience et d’engagement pour s’en défaire, et il est évidemment possible d’avoir recours à des substituts afin de se rapprocher progressivement de l’inconfort, sans s’exposer à un sevrage trop brutal », conclut le Dr BOURGOGNON.  

Bientôt, plus d'information sur cette pratique.

Sevrage tabagique : le recours à l’approche méditative

L’approche méditative, les processus qu’elle entraîne, ainsi que la thérapie d’acceptation et d'engagement, représentent deux approches bien validées dans la prise en charge des addictions, dont le sevrage tabagique.  

Temps de lecture :
Lieu :
5min
Publié le :
11/4/23
Catégorie :
Prendre soin des personnes fragiles

« En médecine, la méditation s’entend comme un entraînement attentionnel, en dehors de toute forme de croyance », explique le Dr François BOURGOGNON, psychiatre, psychothérapeute, instructeur et formateur en méditation, et expert au sein de l’A-MCA. Dans le cadre de soins, les professionnels de santé ont de plus en plus recours à la méditation dite de pleine conscience ou de pleine présence (mindfulness en anglais). Méditer, c’est avant tout être présent. « Avec la méditation, on s’éveille au fait que l’on est rarement présent à ce qui se passe ici et maintenant, précise le Dr BOURGOGNON. En nous efforçant de stabiliser notre attention, nous apprenons à identifier les vagabondages de notre esprit et à nous en dégager. » En parallèle, la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT pour acceptance and commitment therapy) permet d’entraîner des processus inhérents à la méditation – sans avoir besoin de passer par une pratique formelle de la méditation – afin de permettre à la personne d’être en contact avec ses émotions du moment présent, d’observer ses pensées avec distance, et d’avancer en direction de ses valeurs, c’est-à-dire de ce qui compte réellement pour soi.  

« La méditation et l’ACT peuvent toutes les deux être utilisées pour le sevrage tabagique », en convient le Dr BOURGOGNON. Cependant, si des programmes en huit semaines d’apprentissage formel de la méditation, centrés sur l’addiction, peuvent être proposés, ils sont assez exigeants et en découragent beaucoup. Le recours à la méditation implique, pour bénéficier de ses pleins effets, de la rigueur dans la pratique, qui gagne à être quotidienne et intégrée dans son mode de vie. Dans le cadre des consommations substances, ce type de programme a surtout été testé chez des patients abstinents, en prévention de la rechute. « L’ACT permet en revanche d’aborder la consommation de tabac de façon plus souple et moins engageante d’emblée pour le patient, grâce à des exercices, des métaphores, des pratiques plus ciblées et moins formelles », rapporte le médecin.    

La mécanique

Dans les deux cas, le préalable à la démarche d’un sevrage tabagique est de comprendre la mécanique d’une addiction, dont le processus central est un comportement d’évitement de l’inconfort et des émotions. « Lorsqu’une personne ressent une émotion pénible, comme la tristesse ou la colère, la consommation d’une substance, en l’occurrence du tabac, lui donne le sentiment de pouvoir y échapper, résume le Dr BOURGOGNON. Cependant, comme elle n’obtient qu’un soulagement à court terme sans rien résoudre, l’inconfort se fait de nouveau ressentir tôt ou tard, conduisant la personne à renouveler sa consommation. » Malgré les conséquences négatives de la consommation de substances à moyen et à long terme, celle-ci perdure en raison de l’apaisement qu’elle induit sur le coup. « Sortir d’une addiction repose en grande partie sur la capacité à embrasser l’inconfort, sans chercher à y échapper dans l’immédiat, ajoute-t-il. Il faut donc travailler à ne plus subir nos réflexes de lutte ou d’évitement, autrement dit à discipliner notre impulsivité. » La méditation et l’ACT invitent justement à se rapprocher de l’inconfort émotionnel, à l’accueillir, en travaillant sur des processus de présence et d’acceptation. « Apprendre à ″être avec″ et à ″faire avec″ est plus habile et moins délétère que d’être en permanence en lutte contre, précise le Dr BOURGOGNON. Cela permet en outre de libérer de l’énergie pour avancer en direction de ce qui compte réellement pour soi, à commencer par sa santé et une vie moins dépendante, donc plus libre. »

Enclencher la démarche implique de se faire accompagner et comme tous les apprentissages, les résultats peuvent prendre du temps. L’accompagnement peut se dérouler en séances individuelles ou en groupe, avec, entre chacune d’elles, des exercices ou des tâches à accomplir.  

« Arrêter de fumer repose vraiment sur la compréhension des pièges dans lesquels la personne est prise. Il faut faire preuve de patience et d’engagement pour s’en défaire, et il est évidemment possible d’avoir recours à des substituts afin de se rapprocher progressivement de l’inconfort, sans s’exposer à un sevrage trop brutal », conclut le Dr BOURGOGNON.  

No items found.

Photos

No items found.

Vidéos

Partenaires

No items found.

Medias

No items found.

La bibliothèque de l'A-MCA

No items found.

Pour aller plus loin

Pour aller plus loin