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Fiches pratiques
Pr Julien NIZARD : "En médecine, l’enseignement obligatoire aux thérapies complémentaires est une victoire"
Fiche pratique
Pratique acceptée

Pr Julien NIZARD : "En médecine, l’enseignement obligatoire aux thérapies complémentaires est une victoire"

Les pratiques acceptées font l'objet de normes de formation reconnues (réglementaires ou universitaires) et sont souvent intégrées dans l'écosystème de santé. Elles ne comportent pas de risques ou de dérives dès lors où elles sont proposées par des praticiens dûment formés et diplômés. Pour être "adaptées", les pratiques "acceptées" doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes étiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici)

Pratiques pour lesquelles il existe des formations reconnues
• Formation réglementaire ou Universitaire
• Pas de risques
• Pas de dérives
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée, rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport AMCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

En quoi consiste cet enseignement obligatoire des étudiants en médecine aux thérapies complémentaires et à la médecine intégrative ?

Nous avons obtenu de la Conférence des Doyens et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche la mise en place d’un nouvel item obligatoire (327) depuis la rentrée universitaire 2021, intitulé « Principes de la médecine intégrative, utilité et risques des interventions non médicamenteuses et des thérapies complémentaires ». Désormais, tous les étudiants en médecine et pharmacie, en France, doivent bénéficier d’un enseignement dans ce domaine. Il s’agit d’une victoire importante pour nous, que nous avons obtenue dans le cadre de la réforme du deuxième cycle des études de médecine (R2C), car au même titre que la médecine environnementale, il n’existait pas d’enseignement spécifique sur le sujet. Conséquences : des fausses informations circulaient. Désormais, l’enseignement est cadré. Mais nous avons dû convaincre, démontrer que notre démarche est sérieuse. L’existence du CUMIC, créé en 2017, a été une force de frappe intéressante car il est composé d’universitaires de toutes les disciplines de la médecine, de pharmaciens, sages-femmes, psychologues. C’est d’ailleurs ce qui fait notre force.  

Comment s’organise cet enseignement ?

Un enseignement facultaire et un enseignement national en e-learning doit être mis en place exclusivement par des universitaires spécialistes du sujet. Chaque faculté de médecine est libre de l’organiser comme elle l’entend. Il n’y a pas de nombre minimum d'heures d’enseignement.  

Plus concrètement, les étudiants de 2e cycle de médecine doivent apprendre l’item 327. Ensuite, en fonction des facultés, des enseignements complémentaires sont proposés. A titre d’exemple, à Nantes, nous offrons un enseignement de trois heures, en quatrième année de médecine, au cours duquel j’explique comment évaluer les thérapeutiques. Puis, en cinquième année, les étudiants peuvent suivre un cas clinique. Je pars d’une problématique de santé chez un patient en expliquant le point de vue de la médecine conventionnelle et traditionnelle. Un professeur d’acupuncture intervient ensuite afin de proposer sa lecture à la lumière de la médecine traditionnelle chinoise, tout comme un psychiatre hypnothérapeute. La finalité est de démontrer l’importance de la médecine intégrative et la nécessité d’inclure toutes les professions impliquées dans les échanges. Si l’enseignement est obligatoire en médecine et en pharmacie, l’objectif serait de l’étendre à l’ensemble des étudiants en santé médicaux et paramédicaux.

Une formation plus globale de l’ensemble des professionnels en activité serait aussi à envisager ?

Tout à fait. Ne serait-ce pour l’usage de la terminologie. Une thérapie complémentaire vient en complément mais ne se substitue pas à la médecine conventionnelle. Nous mettons clairement en garde contre les approches alternatives ou parallèles déconnectées des soins conventionnels. La thérapeutique est réservée à l’usage médical. Or, pour la plupart des thérapies complémentaires, il n’y a pas de réglementation. Actuellement, nous travaillons avec le ministère de la Santé, sur la mise en place d’une réglementation et de la formation car aujourd’hui, n’importe qui peut faire n’importe quoi dès lors qu’il ne prétend pas faire de la médecine. Il est important de réglementer dès lors que l’on parle de patient. C’est déjà le cas en Suisse et en Allemagne par exemple.

Fiche pratique

Pr Julien NIZARD : "En médecine, l’enseignement obligatoire aux thérapies complémentaires est une victoire"

Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.

Pratiques validées par la Haute Autorité de Santé (HAS) :
• Délimitées par la HAS
• Professionnalisées
• Pleinement intégrées
• Sans risques
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

En quoi consiste cet enseignement obligatoire des étudiants en médecine aux thérapies complémentaires et à la médecine intégrative ?

Nous avons obtenu de la Conférence des Doyens et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche la mise en place d’un nouvel item obligatoire (327) depuis la rentrée universitaire 2021, intitulé « Principes de la médecine intégrative, utilité et risques des interventions non médicamenteuses et des thérapies complémentaires ». Désormais, tous les étudiants en médecine et pharmacie, en France, doivent bénéficier d’un enseignement dans ce domaine. Il s’agit d’une victoire importante pour nous, que nous avons obtenue dans le cadre de la réforme du deuxième cycle des études de médecine (R2C), car au même titre que la médecine environnementale, il n’existait pas d’enseignement spécifique sur le sujet. Conséquences : des fausses informations circulaient. Désormais, l’enseignement est cadré. Mais nous avons dû convaincre, démontrer que notre démarche est sérieuse. L’existence du CUMIC, créé en 2017, a été une force de frappe intéressante car il est composé d’universitaires de toutes les disciplines de la médecine, de pharmaciens, sages-femmes, psychologues. C’est d’ailleurs ce qui fait notre force.  

Comment s’organise cet enseignement ?

Un enseignement facultaire et un enseignement national en e-learning doit être mis en place exclusivement par des universitaires spécialistes du sujet. Chaque faculté de médecine est libre de l’organiser comme elle l’entend. Il n’y a pas de nombre minimum d'heures d’enseignement.  

Plus concrètement, les étudiants de 2e cycle de médecine doivent apprendre l’item 327. Ensuite, en fonction des facultés, des enseignements complémentaires sont proposés. A titre d’exemple, à Nantes, nous offrons un enseignement de trois heures, en quatrième année de médecine, au cours duquel j’explique comment évaluer les thérapeutiques. Puis, en cinquième année, les étudiants peuvent suivre un cas clinique. Je pars d’une problématique de santé chez un patient en expliquant le point de vue de la médecine conventionnelle et traditionnelle. Un professeur d’acupuncture intervient ensuite afin de proposer sa lecture à la lumière de la médecine traditionnelle chinoise, tout comme un psychiatre hypnothérapeute. La finalité est de démontrer l’importance de la médecine intégrative et la nécessité d’inclure toutes les professions impliquées dans les échanges. Si l’enseignement est obligatoire en médecine et en pharmacie, l’objectif serait de l’étendre à l’ensemble des étudiants en santé médicaux et paramédicaux.

Une formation plus globale de l’ensemble des professionnels en activité serait aussi à envisager ?

Tout à fait. Ne serait-ce pour l’usage de la terminologie. Une thérapie complémentaire vient en complément mais ne se substitue pas à la médecine conventionnelle. Nous mettons clairement en garde contre les approches alternatives ou parallèles déconnectées des soins conventionnels. La thérapeutique est réservée à l’usage médical. Or, pour la plupart des thérapies complémentaires, il n’y a pas de réglementation. Actuellement, nous travaillons avec le ministère de la Santé, sur la mise en place d’une réglementation et de la formation car aujourd’hui, n’importe qui peut faire n’importe quoi dès lors qu’il ne prétend pas faire de la médecine. Il est important de réglementer dès lors que l’on parle de patient. C’est déjà le cas en Suisse et en Allemagne par exemple.

Fiche pratique
Pratique recommandée

Pr Julien NIZARD : "En médecine, l’enseignement obligatoire aux thérapies complémentaires est une victoire"

Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.

Pratiques validées par la Haute Autorité de Santé (HAS) :
• Délimitées par la HAS
• Professionnalisées
• Pleinement intégrées
• Sans risques
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

En quoi consiste cet enseignement obligatoire des étudiants en médecine aux thérapies complémentaires et à la médecine intégrative ?

Nous avons obtenu de la Conférence des Doyens et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche la mise en place d’un nouvel item obligatoire (327) depuis la rentrée universitaire 2021, intitulé « Principes de la médecine intégrative, utilité et risques des interventions non médicamenteuses et des thérapies complémentaires ». Désormais, tous les étudiants en médecine et pharmacie, en France, doivent bénéficier d’un enseignement dans ce domaine. Il s’agit d’une victoire importante pour nous, que nous avons obtenue dans le cadre de la réforme du deuxième cycle des études de médecine (R2C), car au même titre que la médecine environnementale, il n’existait pas d’enseignement spécifique sur le sujet. Conséquences : des fausses informations circulaient. Désormais, l’enseignement est cadré. Mais nous avons dû convaincre, démontrer que notre démarche est sérieuse. L’existence du CUMIC, créé en 2017, a été une force de frappe intéressante car il est composé d’universitaires de toutes les disciplines de la médecine, de pharmaciens, sages-femmes, psychologues. C’est d’ailleurs ce qui fait notre force.  

Comment s’organise cet enseignement ?

Un enseignement facultaire et un enseignement national en e-learning doit être mis en place exclusivement par des universitaires spécialistes du sujet. Chaque faculté de médecine est libre de l’organiser comme elle l’entend. Il n’y a pas de nombre minimum d'heures d’enseignement.  

Plus concrètement, les étudiants de 2e cycle de médecine doivent apprendre l’item 327. Ensuite, en fonction des facultés, des enseignements complémentaires sont proposés. A titre d’exemple, à Nantes, nous offrons un enseignement de trois heures, en quatrième année de médecine, au cours duquel j’explique comment évaluer les thérapeutiques. Puis, en cinquième année, les étudiants peuvent suivre un cas clinique. Je pars d’une problématique de santé chez un patient en expliquant le point de vue de la médecine conventionnelle et traditionnelle. Un professeur d’acupuncture intervient ensuite afin de proposer sa lecture à la lumière de la médecine traditionnelle chinoise, tout comme un psychiatre hypnothérapeute. La finalité est de démontrer l’importance de la médecine intégrative et la nécessité d’inclure toutes les professions impliquées dans les échanges. Si l’enseignement est obligatoire en médecine et en pharmacie, l’objectif serait de l’étendre à l’ensemble des étudiants en santé médicaux et paramédicaux.

Une formation plus globale de l’ensemble des professionnels en activité serait aussi à envisager ?

Tout à fait. Ne serait-ce pour l’usage de la terminologie. Une thérapie complémentaire vient en complément mais ne se substitue pas à la médecine conventionnelle. Nous mettons clairement en garde contre les approches alternatives ou parallèles déconnectées des soins conventionnels. La thérapeutique est réservée à l’usage médical. Or, pour la plupart des thérapies complémentaires, il n’y a pas de réglementation. Actuellement, nous travaillons avec le ministère de la Santé, sur la mise en place d’une réglementation et de la formation car aujourd’hui, n’importe qui peut faire n’importe quoi dès lors qu’il ne prétend pas faire de la médecine. Il est important de réglementer dès lors que l’on parle de patient. C’est déjà le cas en Suisse et en Allemagne par exemple.

Fiche pratique
Pratique Tolérée

Pr Julien NIZARD : "En médecine, l’enseignement obligatoire aux thérapies complémentaires est une victoire"

Les pratiques tolérées ne font l'objet d'aucune norme de formation reconnue (réglementaire ou universitaire) et sont rarement intégrées dans l'écosystème de santé, sauf exception (ex. soutien spirituel en soins palliatifs). Elles ne sont pas dangereuses dès lors où elles sont proposées en complément des soins officiels par des praticiens suffisamment formés et compétents. Cependant, elles comportent des risques potentiels et des dérives involontaires du fait de l'absence de formations officielles. Pour ne pas présenter de risques, elles doivent être doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes éthiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici). 

Pratiques pour lesquelles il n'existe aucune formation reconnue
• Pas de formation réglementaire ou universitaire
• Risques potentiels
• Dérives involontaires possibles
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée ou rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport A-MCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

En quoi consiste cet enseignement obligatoire des étudiants en médecine aux thérapies complémentaires et à la médecine intégrative ?

Nous avons obtenu de la Conférence des Doyens et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche la mise en place d’un nouvel item obligatoire (327) depuis la rentrée universitaire 2021, intitulé « Principes de la médecine intégrative, utilité et risques des interventions non médicamenteuses et des thérapies complémentaires ». Désormais, tous les étudiants en médecine et pharmacie, en France, doivent bénéficier d’un enseignement dans ce domaine. Il s’agit d’une victoire importante pour nous, que nous avons obtenue dans le cadre de la réforme du deuxième cycle des études de médecine (R2C), car au même titre que la médecine environnementale, il n’existait pas d’enseignement spécifique sur le sujet. Conséquences : des fausses informations circulaient. Désormais, l’enseignement est cadré. Mais nous avons dû convaincre, démontrer que notre démarche est sérieuse. L’existence du CUMIC, créé en 2017, a été une force de frappe intéressante car il est composé d’universitaires de toutes les disciplines de la médecine, de pharmaciens, sages-femmes, psychologues. C’est d’ailleurs ce qui fait notre force.  

Comment s’organise cet enseignement ?

Un enseignement facultaire et un enseignement national en e-learning doit être mis en place exclusivement par des universitaires spécialistes du sujet. Chaque faculté de médecine est libre de l’organiser comme elle l’entend. Il n’y a pas de nombre minimum d'heures d’enseignement.  

Plus concrètement, les étudiants de 2e cycle de médecine doivent apprendre l’item 327. Ensuite, en fonction des facultés, des enseignements complémentaires sont proposés. A titre d’exemple, à Nantes, nous offrons un enseignement de trois heures, en quatrième année de médecine, au cours duquel j’explique comment évaluer les thérapeutiques. Puis, en cinquième année, les étudiants peuvent suivre un cas clinique. Je pars d’une problématique de santé chez un patient en expliquant le point de vue de la médecine conventionnelle et traditionnelle. Un professeur d’acupuncture intervient ensuite afin de proposer sa lecture à la lumière de la médecine traditionnelle chinoise, tout comme un psychiatre hypnothérapeute. La finalité est de démontrer l’importance de la médecine intégrative et la nécessité d’inclure toutes les professions impliquées dans les échanges. Si l’enseignement est obligatoire en médecine et en pharmacie, l’objectif serait de l’étendre à l’ensemble des étudiants en santé médicaux et paramédicaux.

Une formation plus globale de l’ensemble des professionnels en activité serait aussi à envisager ?

Tout à fait. Ne serait-ce pour l’usage de la terminologie. Une thérapie complémentaire vient en complément mais ne se substitue pas à la médecine conventionnelle. Nous mettons clairement en garde contre les approches alternatives ou parallèles déconnectées des soins conventionnels. La thérapeutique est réservée à l’usage médical. Or, pour la plupart des thérapies complémentaires, il n’y a pas de réglementation. Actuellement, nous travaillons avec le ministère de la Santé, sur la mise en place d’une réglementation et de la formation car aujourd’hui, n’importe qui peut faire n’importe quoi dès lors qu’il ne prétend pas faire de la médecine. Il est important de réglementer dès lors que l’on parle de patient. C’est déjà le cas en Suisse et en Allemagne par exemple.

Fiche pratique
Pratique rejetée

Pr Julien NIZARD : "En médecine, l’enseignement obligatoire aux thérapies complémentaires est une victoire"

Pratiques ne détenant pas de cadre, rarement intégrées et dont la formation n'est pas reconnue.

Pratiques ne détenant pas de cadre et rarement intégrées.
• La formation n'est pas reconnue
• Il existe des risques
• Les dérives sont involontaires

En quoi consiste cet enseignement obligatoire des étudiants en médecine aux thérapies complémentaires et à la médecine intégrative ?

Nous avons obtenu de la Conférence des Doyens et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche la mise en place d’un nouvel item obligatoire (327) depuis la rentrée universitaire 2021, intitulé « Principes de la médecine intégrative, utilité et risques des interventions non médicamenteuses et des thérapies complémentaires ». Désormais, tous les étudiants en médecine et pharmacie, en France, doivent bénéficier d’un enseignement dans ce domaine. Il s’agit d’une victoire importante pour nous, que nous avons obtenue dans le cadre de la réforme du deuxième cycle des études de médecine (R2C), car au même titre que la médecine environnementale, il n’existait pas d’enseignement spécifique sur le sujet. Conséquences : des fausses informations circulaient. Désormais, l’enseignement est cadré. Mais nous avons dû convaincre, démontrer que notre démarche est sérieuse. L’existence du CUMIC, créé en 2017, a été une force de frappe intéressante car il est composé d’universitaires de toutes les disciplines de la médecine, de pharmaciens, sages-femmes, psychologues. C’est d’ailleurs ce qui fait notre force.  

Comment s’organise cet enseignement ?

Un enseignement facultaire et un enseignement national en e-learning doit être mis en place exclusivement par des universitaires spécialistes du sujet. Chaque faculté de médecine est libre de l’organiser comme elle l’entend. Il n’y a pas de nombre minimum d'heures d’enseignement.  

Plus concrètement, les étudiants de 2e cycle de médecine doivent apprendre l’item 327. Ensuite, en fonction des facultés, des enseignements complémentaires sont proposés. A titre d’exemple, à Nantes, nous offrons un enseignement de trois heures, en quatrième année de médecine, au cours duquel j’explique comment évaluer les thérapeutiques. Puis, en cinquième année, les étudiants peuvent suivre un cas clinique. Je pars d’une problématique de santé chez un patient en expliquant le point de vue de la médecine conventionnelle et traditionnelle. Un professeur d’acupuncture intervient ensuite afin de proposer sa lecture à la lumière de la médecine traditionnelle chinoise, tout comme un psychiatre hypnothérapeute. La finalité est de démontrer l’importance de la médecine intégrative et la nécessité d’inclure toutes les professions impliquées dans les échanges. Si l’enseignement est obligatoire en médecine et en pharmacie, l’objectif serait de l’étendre à l’ensemble des étudiants en santé médicaux et paramédicaux.

Une formation plus globale de l’ensemble des professionnels en activité serait aussi à envisager ?

Tout à fait. Ne serait-ce pour l’usage de la terminologie. Une thérapie complémentaire vient en complément mais ne se substitue pas à la médecine conventionnelle. Nous mettons clairement en garde contre les approches alternatives ou parallèles déconnectées des soins conventionnels. La thérapeutique est réservée à l’usage médical. Or, pour la plupart des thérapies complémentaires, il n’y a pas de réglementation. Actuellement, nous travaillons avec le ministère de la Santé, sur la mise en place d’une réglementation et de la formation car aujourd’hui, n’importe qui peut faire n’importe quoi dès lors qu’il ne prétend pas faire de la médecine. Il est important de réglementer dès lors que l’on parle de patient. C’est déjà le cas en Suisse et en Allemagne par exemple.

Bientôt, plus d'information sur cette pratique.

Pr Julien NIZARD : "En médecine, l’enseignement obligatoire aux thérapies complémentaires est une victoire"

Pr Julien Nizard

Chef du service douleur, soins palliatifs et de support au CHU de Nantes et président du Collège universitaire de médecines intégratives et complémentaires (CUMIC), il a œuvré à la mise en place d’un enseignement obligatoire des étudiants en médecine, sur les thérapies complémentaires. Éclairages.

Temps de lecture :
Lieu :
5min
Publié le :
13/4/23
Catégorie :
Regards de praticiens

En quoi consiste cet enseignement obligatoire des étudiants en médecine aux thérapies complémentaires et à la médecine intégrative ?

Nous avons obtenu de la Conférence des Doyens et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche la mise en place d’un nouvel item obligatoire (327) depuis la rentrée universitaire 2021, intitulé « Principes de la médecine intégrative, utilité et risques des interventions non médicamenteuses et des thérapies complémentaires ». Désormais, tous les étudiants en médecine et pharmacie, en France, doivent bénéficier d’un enseignement dans ce domaine. Il s’agit d’une victoire importante pour nous, que nous avons obtenue dans le cadre de la réforme du deuxième cycle des études de médecine (R2C), car au même titre que la médecine environnementale, il n’existait pas d’enseignement spécifique sur le sujet. Conséquences : des fausses informations circulaient. Désormais, l’enseignement est cadré. Mais nous avons dû convaincre, démontrer que notre démarche est sérieuse. L’existence du CUMIC, créé en 2017, a été une force de frappe intéressante car il est composé d’universitaires de toutes les disciplines de la médecine, de pharmaciens, sages-femmes, psychologues. C’est d’ailleurs ce qui fait notre force.  

Comment s’organise cet enseignement ?

Un enseignement facultaire et un enseignement national en e-learning doit être mis en place exclusivement par des universitaires spécialistes du sujet. Chaque faculté de médecine est libre de l’organiser comme elle l’entend. Il n’y a pas de nombre minimum d'heures d’enseignement.  

Plus concrètement, les étudiants de 2e cycle de médecine doivent apprendre l’item 327. Ensuite, en fonction des facultés, des enseignements complémentaires sont proposés. A titre d’exemple, à Nantes, nous offrons un enseignement de trois heures, en quatrième année de médecine, au cours duquel j’explique comment évaluer les thérapeutiques. Puis, en cinquième année, les étudiants peuvent suivre un cas clinique. Je pars d’une problématique de santé chez un patient en expliquant le point de vue de la médecine conventionnelle et traditionnelle. Un professeur d’acupuncture intervient ensuite afin de proposer sa lecture à la lumière de la médecine traditionnelle chinoise, tout comme un psychiatre hypnothérapeute. La finalité est de démontrer l’importance de la médecine intégrative et la nécessité d’inclure toutes les professions impliquées dans les échanges. Si l’enseignement est obligatoire en médecine et en pharmacie, l’objectif serait de l’étendre à l’ensemble des étudiants en santé médicaux et paramédicaux.

Une formation plus globale de l’ensemble des professionnels en activité serait aussi à envisager ?

Tout à fait. Ne serait-ce pour l’usage de la terminologie. Une thérapie complémentaire vient en complément mais ne se substitue pas à la médecine conventionnelle. Nous mettons clairement en garde contre les approches alternatives ou parallèles déconnectées des soins conventionnels. La thérapeutique est réservée à l’usage médical. Or, pour la plupart des thérapies complémentaires, il n’y a pas de réglementation. Actuellement, nous travaillons avec le ministère de la Santé, sur la mise en place d’une réglementation et de la formation car aujourd’hui, n’importe qui peut faire n’importe quoi dès lors qu’il ne prétend pas faire de la médecine. Il est important de réglementer dès lors que l’on parle de patient. C’est déjà le cas en Suisse et en Allemagne par exemple.

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