Pratiques détenant un cadre réglementaire ou de formation, largement intégrées dans les centres de soins. Elles sont généralement proposées par des praticiens dont la formation est reconnue et ne comporte pas de risques ou de dérives.
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
La Haute Autorité de santé (HAS) a émis des recommandations selon lesquelles seules des professions médicales peuvent exercer l’auriculothérapie. D’ailleurs, le Diplôme interuniversitaire (DIU) des universités Paris-Saclay et Strasbourg n’est accessible qu’aux médecins. Cette posture peut notamment se justifier par les caractéristiques propres à la dispensation d’un soin, à savoir la réalisation du diagnostic. Ce dernier est réservé au corps médical, donc aux médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes et vétérinaires. Toute autre personne émettant un diagnostic, pratique alors un exercice illégal de la médecine.
Tout à fait, mais dans le cadre d’une pratique encadrée. L’effraction cutanée – nécessaire dans la pratique de l’auriculothérapie – est réservée aux professionnels de santé dont les infirmiers, ce qui laisse une ouverture pour la pratique de l’auriculothérapie. La question de l’élaboration du diagnostic reste en revanche bloquante. De ce fait, on peut selon moi, dans le cadre d’un protocole où le diagnostic est établi par un médecin, laisser aux infirmiers le soin de pratiquer l’auriculothérapie.
C’est d’ailleurs ce que nous expérimentons dans une clinique de Lorient, avec le soutien de la direction. J’ai formé des infirmiers à la pratique de l’auriculothérapie pendant 56 heures. L’enseignement était certes simplifié par rapport aux DIU, mais il était strict et suffisant. Nous avons débuté en 2017. La crise sanitaire a mis un coup de frein à notre expérimentation, mais nous reprenons progressivement. Cette montée en compétences est gratifiante pour les infirmières. En termes de santé publique, je pense qu’il pourrait être intéressant de développer des délégations de compétences en auriculothérapie, aussi bien pour les patients ayant des problématiques aiguës que pour des patients chroniques. D’ailleurs, pour ces derniers, les séances doivent être plus nombreuses pour obtenir des effets bénéfiques. Cette expérimentation sous supervision médicale permet d’évoluer dans les pratiques dont les médecins sont bénéficiaires.
L’approche est totalement différente. L’auriculothérapie permet la dispensation de soins médicaux, d’accompagnement thérapeutique, de prévention et de bien-être. À titre d’exemple, même s’ils sont paramédicaux, les kinésithérapeutes ne peuvent pas utiliser des aiguilles, ni faire de diagnostic. En revanche, ils peuvent avoir recours à une pratique plus simple, qui se rapproche de l’auriculothérapie, en utilisant un courant électrique à la place d’aiguilles ou avoir recours à l’acupression auriculaire.
Prenons le cas des réflexologues. Ces praticiens, qui ne sont ni médecins ni paramédicaux, peuvent exercer autrement une forme d’auriculothérapie, limitée au cadre du bien-être et de la prévention. S’ils travaillent dans le cadre de protocoles, ils peuvent calmer des symptômes. J’ai codifié certains protocoles pour les réflexologues, qui peuvent désormais exercer l’acupression auriculaire® après avoir suivi 42 heures de formation.
Il y en a forcément. Dès lors qu’une pratique commence à se déployer auprès des patients, certains opportunistes s’en saisissent. L’une des dérives les plus marquantes a été un syncrétisme avec les guérisseurs philippins, qui prétendaient opérer à mains nues. Les dérives viennent aussi bien de professionnels de santé que de professions non médicales. Il faut y prêter une attention forte et bien comprendre qu’elles sont liées au comportement individuel d’un soignant, qu’il soit médecin, auxiliaire médical, praticien, voire « thérapeute ».
Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
La Haute Autorité de santé (HAS) a émis des recommandations selon lesquelles seules des professions médicales peuvent exercer l’auriculothérapie. D’ailleurs, le Diplôme interuniversitaire (DIU) des universités Paris-Saclay et Strasbourg n’est accessible qu’aux médecins. Cette posture peut notamment se justifier par les caractéristiques propres à la dispensation d’un soin, à savoir la réalisation du diagnostic. Ce dernier est réservé au corps médical, donc aux médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes et vétérinaires. Toute autre personne émettant un diagnostic, pratique alors un exercice illégal de la médecine.
Tout à fait, mais dans le cadre d’une pratique encadrée. L’effraction cutanée – nécessaire dans la pratique de l’auriculothérapie – est réservée aux professionnels de santé dont les infirmiers, ce qui laisse une ouverture pour la pratique de l’auriculothérapie. La question de l’élaboration du diagnostic reste en revanche bloquante. De ce fait, on peut selon moi, dans le cadre d’un protocole où le diagnostic est établi par un médecin, laisser aux infirmiers le soin de pratiquer l’auriculothérapie.
C’est d’ailleurs ce que nous expérimentons dans une clinique de Lorient, avec le soutien de la direction. J’ai formé des infirmiers à la pratique de l’auriculothérapie pendant 56 heures. L’enseignement était certes simplifié par rapport aux DIU, mais il était strict et suffisant. Nous avons débuté en 2017. La crise sanitaire a mis un coup de frein à notre expérimentation, mais nous reprenons progressivement. Cette montée en compétences est gratifiante pour les infirmières. En termes de santé publique, je pense qu’il pourrait être intéressant de développer des délégations de compétences en auriculothérapie, aussi bien pour les patients ayant des problématiques aiguës que pour des patients chroniques. D’ailleurs, pour ces derniers, les séances doivent être plus nombreuses pour obtenir des effets bénéfiques. Cette expérimentation sous supervision médicale permet d’évoluer dans les pratiques dont les médecins sont bénéficiaires.
L’approche est totalement différente. L’auriculothérapie permet la dispensation de soins médicaux, d’accompagnement thérapeutique, de prévention et de bien-être. À titre d’exemple, même s’ils sont paramédicaux, les kinésithérapeutes ne peuvent pas utiliser des aiguilles, ni faire de diagnostic. En revanche, ils peuvent avoir recours à une pratique plus simple, qui se rapproche de l’auriculothérapie, en utilisant un courant électrique à la place d’aiguilles ou avoir recours à l’acupression auriculaire.
Prenons le cas des réflexologues. Ces praticiens, qui ne sont ni médecins ni paramédicaux, peuvent exercer autrement une forme d’auriculothérapie, limitée au cadre du bien-être et de la prévention. S’ils travaillent dans le cadre de protocoles, ils peuvent calmer des symptômes. J’ai codifié certains protocoles pour les réflexologues, qui peuvent désormais exercer l’acupression auriculaire® après avoir suivi 42 heures de formation.
Il y en a forcément. Dès lors qu’une pratique commence à se déployer auprès des patients, certains opportunistes s’en saisissent. L’une des dérives les plus marquantes a été un syncrétisme avec les guérisseurs philippins, qui prétendaient opérer à mains nues. Les dérives viennent aussi bien de professionnels de santé que de professions non médicales. Il faut y prêter une attention forte et bien comprendre qu’elles sont liées au comportement individuel d’un soignant, qu’il soit médecin, auxiliaire médical, praticien, voire « thérapeute ».
Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
La Haute Autorité de santé (HAS) a émis des recommandations selon lesquelles seules des professions médicales peuvent exercer l’auriculothérapie. D’ailleurs, le Diplôme interuniversitaire (DIU) des universités Paris-Saclay et Strasbourg n’est accessible qu’aux médecins. Cette posture peut notamment se justifier par les caractéristiques propres à la dispensation d’un soin, à savoir la réalisation du diagnostic. Ce dernier est réservé au corps médical, donc aux médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes et vétérinaires. Toute autre personne émettant un diagnostic, pratique alors un exercice illégal de la médecine.
Tout à fait, mais dans le cadre d’une pratique encadrée. L’effraction cutanée – nécessaire dans la pratique de l’auriculothérapie – est réservée aux professionnels de santé dont les infirmiers, ce qui laisse une ouverture pour la pratique de l’auriculothérapie. La question de l’élaboration du diagnostic reste en revanche bloquante. De ce fait, on peut selon moi, dans le cadre d’un protocole où le diagnostic est établi par un médecin, laisser aux infirmiers le soin de pratiquer l’auriculothérapie.
C’est d’ailleurs ce que nous expérimentons dans une clinique de Lorient, avec le soutien de la direction. J’ai formé des infirmiers à la pratique de l’auriculothérapie pendant 56 heures. L’enseignement était certes simplifié par rapport aux DIU, mais il était strict et suffisant. Nous avons débuté en 2017. La crise sanitaire a mis un coup de frein à notre expérimentation, mais nous reprenons progressivement. Cette montée en compétences est gratifiante pour les infirmières. En termes de santé publique, je pense qu’il pourrait être intéressant de développer des délégations de compétences en auriculothérapie, aussi bien pour les patients ayant des problématiques aiguës que pour des patients chroniques. D’ailleurs, pour ces derniers, les séances doivent être plus nombreuses pour obtenir des effets bénéfiques. Cette expérimentation sous supervision médicale permet d’évoluer dans les pratiques dont les médecins sont bénéficiaires.
L’approche est totalement différente. L’auriculothérapie permet la dispensation de soins médicaux, d’accompagnement thérapeutique, de prévention et de bien-être. À titre d’exemple, même s’ils sont paramédicaux, les kinésithérapeutes ne peuvent pas utiliser des aiguilles, ni faire de diagnostic. En revanche, ils peuvent avoir recours à une pratique plus simple, qui se rapproche de l’auriculothérapie, en utilisant un courant électrique à la place d’aiguilles ou avoir recours à l’acupression auriculaire.
Prenons le cas des réflexologues. Ces praticiens, qui ne sont ni médecins ni paramédicaux, peuvent exercer autrement une forme d’auriculothérapie, limitée au cadre du bien-être et de la prévention. S’ils travaillent dans le cadre de protocoles, ils peuvent calmer des symptômes. J’ai codifié certains protocoles pour les réflexologues, qui peuvent désormais exercer l’acupression auriculaire® après avoir suivi 42 heures de formation.
Il y en a forcément. Dès lors qu’une pratique commence à se déployer auprès des patients, certains opportunistes s’en saisissent. L’une des dérives les plus marquantes a été un syncrétisme avec les guérisseurs philippins, qui prétendaient opérer à mains nues. Les dérives viennent aussi bien de professionnels de santé que de professions non médicales. Il faut y prêter une attention forte et bien comprendre qu’elles sont liées au comportement individuel d’un soignant, qu’il soit médecin, auxiliaire médical, praticien, voire « thérapeute ».
Pratiques ne détenant pas de cadre, rarement intégrées et dont la formation n'est pas reconnue.
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
La Haute Autorité de santé (HAS) a émis des recommandations selon lesquelles seules des professions médicales peuvent exercer l’auriculothérapie. D’ailleurs, le Diplôme interuniversitaire (DIU) des universités Paris-Saclay et Strasbourg n’est accessible qu’aux médecins. Cette posture peut notamment se justifier par les caractéristiques propres à la dispensation d’un soin, à savoir la réalisation du diagnostic. Ce dernier est réservé au corps médical, donc aux médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes et vétérinaires. Toute autre personne émettant un diagnostic, pratique alors un exercice illégal de la médecine.
Tout à fait, mais dans le cadre d’une pratique encadrée. L’effraction cutanée – nécessaire dans la pratique de l’auriculothérapie – est réservée aux professionnels de santé dont les infirmiers, ce qui laisse une ouverture pour la pratique de l’auriculothérapie. La question de l’élaboration du diagnostic reste en revanche bloquante. De ce fait, on peut selon moi, dans le cadre d’un protocole où le diagnostic est établi par un médecin, laisser aux infirmiers le soin de pratiquer l’auriculothérapie.
C’est d’ailleurs ce que nous expérimentons dans une clinique de Lorient, avec le soutien de la direction. J’ai formé des infirmiers à la pratique de l’auriculothérapie pendant 56 heures. L’enseignement était certes simplifié par rapport aux DIU, mais il était strict et suffisant. Nous avons débuté en 2017. La crise sanitaire a mis un coup de frein à notre expérimentation, mais nous reprenons progressivement. Cette montée en compétences est gratifiante pour les infirmières. En termes de santé publique, je pense qu’il pourrait être intéressant de développer des délégations de compétences en auriculothérapie, aussi bien pour les patients ayant des problématiques aiguës que pour des patients chroniques. D’ailleurs, pour ces derniers, les séances doivent être plus nombreuses pour obtenir des effets bénéfiques. Cette expérimentation sous supervision médicale permet d’évoluer dans les pratiques dont les médecins sont bénéficiaires.
L’approche est totalement différente. L’auriculothérapie permet la dispensation de soins médicaux, d’accompagnement thérapeutique, de prévention et de bien-être. À titre d’exemple, même s’ils sont paramédicaux, les kinésithérapeutes ne peuvent pas utiliser des aiguilles, ni faire de diagnostic. En revanche, ils peuvent avoir recours à une pratique plus simple, qui se rapproche de l’auriculothérapie, en utilisant un courant électrique à la place d’aiguilles ou avoir recours à l’acupression auriculaire.
Prenons le cas des réflexologues. Ces praticiens, qui ne sont ni médecins ni paramédicaux, peuvent exercer autrement une forme d’auriculothérapie, limitée au cadre du bien-être et de la prévention. S’ils travaillent dans le cadre de protocoles, ils peuvent calmer des symptômes. J’ai codifié certains protocoles pour les réflexologues, qui peuvent désormais exercer l’acupression auriculaire® après avoir suivi 42 heures de formation.
Il y en a forcément. Dès lors qu’une pratique commence à se déployer auprès des patients, certains opportunistes s’en saisissent. L’une des dérives les plus marquantes a été un syncrétisme avec les guérisseurs philippins, qui prétendaient opérer à mains nues. Les dérives viennent aussi bien de professionnels de santé que de professions non médicales. Il faut y prêter une attention forte et bien comprendre qu’elles sont liées au comportement individuel d’un soignant, qu’il soit médecin, auxiliaire médical, praticien, voire « thérapeute ».
Pratiques ne détenant pas de cadre, rarement intégrées et dont la formation n'est pas reconnue.
La Haute Autorité de santé (HAS) a émis des recommandations selon lesquelles seules des professions médicales peuvent exercer l’auriculothérapie. D’ailleurs, le Diplôme interuniversitaire (DIU) des universités Paris-Saclay et Strasbourg n’est accessible qu’aux médecins. Cette posture peut notamment se justifier par les caractéristiques propres à la dispensation d’un soin, à savoir la réalisation du diagnostic. Ce dernier est réservé au corps médical, donc aux médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes et vétérinaires. Toute autre personne émettant un diagnostic, pratique alors un exercice illégal de la médecine.
Tout à fait, mais dans le cadre d’une pratique encadrée. L’effraction cutanée – nécessaire dans la pratique de l’auriculothérapie – est réservée aux professionnels de santé dont les infirmiers, ce qui laisse une ouverture pour la pratique de l’auriculothérapie. La question de l’élaboration du diagnostic reste en revanche bloquante. De ce fait, on peut selon moi, dans le cadre d’un protocole où le diagnostic est établi par un médecin, laisser aux infirmiers le soin de pratiquer l’auriculothérapie.
C’est d’ailleurs ce que nous expérimentons dans une clinique de Lorient, avec le soutien de la direction. J’ai formé des infirmiers à la pratique de l’auriculothérapie pendant 56 heures. L’enseignement était certes simplifié par rapport aux DIU, mais il était strict et suffisant. Nous avons débuté en 2017. La crise sanitaire a mis un coup de frein à notre expérimentation, mais nous reprenons progressivement. Cette montée en compétences est gratifiante pour les infirmières. En termes de santé publique, je pense qu’il pourrait être intéressant de développer des délégations de compétences en auriculothérapie, aussi bien pour les patients ayant des problématiques aiguës que pour des patients chroniques. D’ailleurs, pour ces derniers, les séances doivent être plus nombreuses pour obtenir des effets bénéfiques. Cette expérimentation sous supervision médicale permet d’évoluer dans les pratiques dont les médecins sont bénéficiaires.
L’approche est totalement différente. L’auriculothérapie permet la dispensation de soins médicaux, d’accompagnement thérapeutique, de prévention et de bien-être. À titre d’exemple, même s’ils sont paramédicaux, les kinésithérapeutes ne peuvent pas utiliser des aiguilles, ni faire de diagnostic. En revanche, ils peuvent avoir recours à une pratique plus simple, qui se rapproche de l’auriculothérapie, en utilisant un courant électrique à la place d’aiguilles ou avoir recours à l’acupression auriculaire.
Prenons le cas des réflexologues. Ces praticiens, qui ne sont ni médecins ni paramédicaux, peuvent exercer autrement une forme d’auriculothérapie, limitée au cadre du bien-être et de la prévention. S’ils travaillent dans le cadre de protocoles, ils peuvent calmer des symptômes. J’ai codifié certains protocoles pour les réflexologues, qui peuvent désormais exercer l’acupression auriculaire® après avoir suivi 42 heures de formation.
Il y en a forcément. Dès lors qu’une pratique commence à se déployer auprès des patients, certains opportunistes s’en saisissent. L’une des dérives les plus marquantes a été un syncrétisme avec les guérisseurs philippins, qui prétendaient opérer à mains nues. Les dérives viennent aussi bien de professionnels de santé que de professions non médicales. Il faut y prêter une attention forte et bien comprendre qu’elles sont liées au comportement individuel d’un soignant, qu’il soit médecin, auxiliaire médical, praticien, voire « thérapeute ».
Dr Yves ROUXEVILLE
Auriculothérapeute et formateur
Auriculothérapeute et formateur, le Dr Yves ROUXEVILLE plaide notamment pour une ouverture de la discipline à des professions non médicales, dès lors que la démarche est protocolisée, afin d’élargir l’offre de soins accessibles aux patients. Éclairage.
La Haute Autorité de santé (HAS) a émis des recommandations selon lesquelles seules des professions médicales peuvent exercer l’auriculothérapie. D’ailleurs, le Diplôme interuniversitaire (DIU) des universités Paris-Saclay et Strasbourg n’est accessible qu’aux médecins. Cette posture peut notamment se justifier par les caractéristiques propres à la dispensation d’un soin, à savoir la réalisation du diagnostic. Ce dernier est réservé au corps médical, donc aux médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes et vétérinaires. Toute autre personne émettant un diagnostic, pratique alors un exercice illégal de la médecine.
Tout à fait, mais dans le cadre d’une pratique encadrée. L’effraction cutanée – nécessaire dans la pratique de l’auriculothérapie – est réservée aux professionnels de santé dont les infirmiers, ce qui laisse une ouverture pour la pratique de l’auriculothérapie. La question de l’élaboration du diagnostic reste en revanche bloquante. De ce fait, on peut selon moi, dans le cadre d’un protocole où le diagnostic est établi par un médecin, laisser aux infirmiers le soin de pratiquer l’auriculothérapie.
C’est d’ailleurs ce que nous expérimentons dans une clinique de Lorient, avec le soutien de la direction. J’ai formé des infirmiers à la pratique de l’auriculothérapie pendant 56 heures. L’enseignement était certes simplifié par rapport aux DIU, mais il était strict et suffisant. Nous avons débuté en 2017. La crise sanitaire a mis un coup de frein à notre expérimentation, mais nous reprenons progressivement. Cette montée en compétences est gratifiante pour les infirmières. En termes de santé publique, je pense qu’il pourrait être intéressant de développer des délégations de compétences en auriculothérapie, aussi bien pour les patients ayant des problématiques aiguës que pour des patients chroniques. D’ailleurs, pour ces derniers, les séances doivent être plus nombreuses pour obtenir des effets bénéfiques. Cette expérimentation sous supervision médicale permet d’évoluer dans les pratiques dont les médecins sont bénéficiaires.
L’approche est totalement différente. L’auriculothérapie permet la dispensation de soins médicaux, d’accompagnement thérapeutique, de prévention et de bien-être. À titre d’exemple, même s’ils sont paramédicaux, les kinésithérapeutes ne peuvent pas utiliser des aiguilles, ni faire de diagnostic. En revanche, ils peuvent avoir recours à une pratique plus simple, qui se rapproche de l’auriculothérapie, en utilisant un courant électrique à la place d’aiguilles ou avoir recours à l’acupression auriculaire.
Prenons le cas des réflexologues. Ces praticiens, qui ne sont ni médecins ni paramédicaux, peuvent exercer autrement une forme d’auriculothérapie, limitée au cadre du bien-être et de la prévention. S’ils travaillent dans le cadre de protocoles, ils peuvent calmer des symptômes. J’ai codifié certains protocoles pour les réflexologues, qui peuvent désormais exercer l’acupression auriculaire® après avoir suivi 42 heures de formation.
Il y en a forcément. Dès lors qu’une pratique commence à se déployer auprès des patients, certains opportunistes s’en saisissent. L’une des dérives les plus marquantes a été un syncrétisme avec les guérisseurs philippins, qui prétendaient opérer à mains nues. Les dérives viennent aussi bien de professionnels de santé que de professions non médicales. Il faut y prêter une attention forte et bien comprendre qu’elles sont liées au comportement individuel d’un soignant, qu’il soit médecin, auxiliaire médical, praticien, voire « thérapeute ».