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Fiches pratiques
Pr David Spiegel : "L’A-MCA œuvre à ouvrir le champ des possibles en France"
Fiche pratique
Pratique acceptée

Pr David Spiegel : "L’A-MCA œuvre à ouvrir le champ des possibles en France"

Les pratiques acceptées font l'objet de normes de formation reconnues (réglementaires ou universitaires) et sont souvent intégrées dans l'écosystème de santé. Elles ne comportent pas de risques ou de dérives dès lors où elles sont proposées par des praticiens dûment formés et diplômés. Pour être "adaptées", les pratiques "acceptées" doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes étiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici)

Pratiques pour lesquelles il existe des formations reconnues
• Formation réglementaire ou Universitaire
• Pas de risques
• Pas de dérives
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée, rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport AMCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

Pouvez-vous décrire votre activité aux Etats-Unis ?  

Je suis psychiatre, membre de l’académie nationale de médecine des Etats-Unis. J’ai consacré une partie de ma carrière à la recherche, en m’intéressant aux problématiques des personnes atteintes de cancers dans le but de leur apporter du soutien afin de leur permettre de vivre plus sereinement avec leur maladie. Dans ce cadre, j’ai approfondi mes connaissances autour de l’hypnose. J’ai d’ailleurs publié environ 450 articles de recherche, dont 150 sur l’hypnose et 10 sur les mécanismes du cerveau pendant l’hypnose. En tant que médecin, j’utilise bien entendu les méthodes conventionnelles pour la prise en charge des patients. Mais j’accorde également une grande importance aux approches complémentaires, telles que l’hypnose, afin justement d’atténuer la douleur et l’anxiété. La combinaison de la médecine officielle et des médecines complémentaires est essentielle. D’ailleurs, en 1998, nous avons ouvert un centre de médecine intégrative à l’hôpital de Stanford, pour aider les patients en mobilisant notamment ce type de pratique.  

Les médecines complémentaires sont-elles bien acceptées aux Etats-Unis ?

La situation est beaucoup plus ouverte aujourd’hui qu’il y a une trentaine d’années. Les Américains ont principalement recours à la méditation, au yoga et à l’hypnose. En parallèle, de plus en plus d’institutions médicales, notamment pour la prise en charge du cancer, les intègrent aux soins officiels. Cependant, le mouvement d’intégration de ces pratiques ne vient pas des médecins, mais principalement des patients. Ils utilisent davantage leur argent pour les traitements intégratifs que pour la médecine conventionnelle. J’ai d’ailleurs mené des travaux de recherche pour faire en sorte que ces pratiques soient évaluées de la même manière que les traitements conventionnels. Aujourd’hui, je pense qu’un pan de la pratique médicale doit davantage se focaliser sur la qualité de vie, la nécessité de bien vivre avec la maladie, plutôt que de se concentrer strictement sur les traitements curatifs.  

Il faut plus penser au soutien à apporter aux personnes vivant avec des maladies.

Vous avez récemment développé la solution Reveri qui porte sur l’autohypnose. Pourquoi avoir créé une telle application ?

J’ai publié un article dans le Lancet1 en 2000 sur les bénéfices du recours à l’hypnose pour réduire l’anxiété liée à une procédure médicale. Une étude a été menée auprès de 241 patients soumis à des procédures percutanées vasculaires et rénales. Elle portait sur trois groupes randomisés : l’un bénéficiait d’une assistance médicale, l’autre d’une assistance médicale et d’une infirmière et le troisième de l’hypnose. Les résultats de l’étude ont démontré que les patients ayant bénéficié d’un suivi avec l’hypnose étaient beaucoup moins anxieux et moins douloureux que les autres à l’issue de la procédure, avec une moindre utilisation d’opioïdes.  

Si l’hypnose était un traitement conventionnel, tout le monde l’utiliserait mais ce n’est pas le cas. Or, de plus en plus de personnes ne veulent plus avoir recours à des médicaments. La création de cette application est la solution que j’ai trouvée pour partager toutes les connaissances que j’ai acquises dans le domaine pendant ma carrière. Elle s’adresse à des publics variés, notamment aux personnes présentant des douleurs, de l’anxiété, des problèmes de sommeil, ou encore à celles souhaitant arrêter de fumer. Elle participe à l’éducation à la santé.  

Vous avez participé à différentes initiatives françaises portées par Véronique SUISSA (co-écriture d’un article dans le livre « MCA, pour ou contre », intervention lors du colloque de 2019 au ministère de la Santé…). Pourquoi y avoir contribué ?

Au milieu des années 1990, j’ai eu l’opportunité de travailler en France, pendant six mois, à l’Institut Curie. C’est un pays que j’apprécie particulièrement et j’ai toujours été intéressé de mieux comprendre son système de santé, très réputé, qui offre une couverture assurantielle à toute la population. Aux Etats-Unis, notre système de santé est plus compliqué, cher, et pas aussi bien organisé. Cependant, contrairement au système de santé français très cadré, le fait de disposer d’un système de santé pluriel dans les prises en charge, offre également plus de latitude aux médecines intégratives.  

De fait, participer à ces travaux avec Véronique SUISSA était une manière pour moi de partager mon expérience de l’intégration de pratiques complémentaires que je connais bien comme l’hypnose, la méditation, l’acupuncture, dans le système conventionnel. Il est nécessaire à mon sens de penser à évaluer ces pratiques intégratives, car l’axe scientifique permettra une plus grande intégration dans le système de santé français.  

Que pensez-vous d’une structure comme l’AMCA et de ses objectifs ?

Nous ne disposons pas d’une telle structure à l’échelle nationale aux Etats-Unis. Certaines universités proposent aux étudiants des unités d’enseignements afin de comprendre et apprendre les méthodes, les modèles, et la possibilité de proposer des traitements non conventionnels. Des efforts sont effectués pour que cela devienne plus systématique. La liberté qui nous est laissée dans l’organisation des soins aux Etats-Unis, fait que nous n’avons pas nécessairement besoin d’une structure similaire. En revanche, l’A-MCA a toute sa place en France, afin d’œuvrer à ouvrir le champ des possibles dans le cadre des médecines intégratives.

1Lang, E. V., Benotsch, E. G., Fick, L. J., Lutgendorf, S., Berbaum, M. L., Berbaum, K. S., Logan, H., & Spiegel, D. (2000). Adjunctive non-pharmacological analgesia for invasive medical procedures: a randomised trial. Lancet, 355(9214), 1486-1490. https://doi.org/10.1016/S0140-6736(00)02162-0  

Fiche pratique

Pr David Spiegel : "L’A-MCA œuvre à ouvrir le champ des possibles en France"

Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.

Pratiques validées par la Haute Autorité de Santé (HAS) :
• Délimitées par la HAS
• Professionnalisées
• Pleinement intégrées
• Sans risques
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

Pouvez-vous décrire votre activité aux Etats-Unis ?  

Je suis psychiatre, membre de l’académie nationale de médecine des Etats-Unis. J’ai consacré une partie de ma carrière à la recherche, en m’intéressant aux problématiques des personnes atteintes de cancers dans le but de leur apporter du soutien afin de leur permettre de vivre plus sereinement avec leur maladie. Dans ce cadre, j’ai approfondi mes connaissances autour de l’hypnose. J’ai d’ailleurs publié environ 450 articles de recherche, dont 150 sur l’hypnose et 10 sur les mécanismes du cerveau pendant l’hypnose. En tant que médecin, j’utilise bien entendu les méthodes conventionnelles pour la prise en charge des patients. Mais j’accorde également une grande importance aux approches complémentaires, telles que l’hypnose, afin justement d’atténuer la douleur et l’anxiété. La combinaison de la médecine officielle et des médecines complémentaires est essentielle. D’ailleurs, en 1998, nous avons ouvert un centre de médecine intégrative à l’hôpital de Stanford, pour aider les patients en mobilisant notamment ce type de pratique.  

Les médecines complémentaires sont-elles bien acceptées aux Etats-Unis ?

La situation est beaucoup plus ouverte aujourd’hui qu’il y a une trentaine d’années. Les Américains ont principalement recours à la méditation, au yoga et à l’hypnose. En parallèle, de plus en plus d’institutions médicales, notamment pour la prise en charge du cancer, les intègrent aux soins officiels. Cependant, le mouvement d’intégration de ces pratiques ne vient pas des médecins, mais principalement des patients. Ils utilisent davantage leur argent pour les traitements intégratifs que pour la médecine conventionnelle. J’ai d’ailleurs mené des travaux de recherche pour faire en sorte que ces pratiques soient évaluées de la même manière que les traitements conventionnels. Aujourd’hui, je pense qu’un pan de la pratique médicale doit davantage se focaliser sur la qualité de vie, la nécessité de bien vivre avec la maladie, plutôt que de se concentrer strictement sur les traitements curatifs.  

Il faut plus penser au soutien à apporter aux personnes vivant avec des maladies.

Vous avez récemment développé la solution Reveri qui porte sur l’autohypnose. Pourquoi avoir créé une telle application ?

J’ai publié un article dans le Lancet1 en 2000 sur les bénéfices du recours à l’hypnose pour réduire l’anxiété liée à une procédure médicale. Une étude a été menée auprès de 241 patients soumis à des procédures percutanées vasculaires et rénales. Elle portait sur trois groupes randomisés : l’un bénéficiait d’une assistance médicale, l’autre d’une assistance médicale et d’une infirmière et le troisième de l’hypnose. Les résultats de l’étude ont démontré que les patients ayant bénéficié d’un suivi avec l’hypnose étaient beaucoup moins anxieux et moins douloureux que les autres à l’issue de la procédure, avec une moindre utilisation d’opioïdes.  

Si l’hypnose était un traitement conventionnel, tout le monde l’utiliserait mais ce n’est pas le cas. Or, de plus en plus de personnes ne veulent plus avoir recours à des médicaments. La création de cette application est la solution que j’ai trouvée pour partager toutes les connaissances que j’ai acquises dans le domaine pendant ma carrière. Elle s’adresse à des publics variés, notamment aux personnes présentant des douleurs, de l’anxiété, des problèmes de sommeil, ou encore à celles souhaitant arrêter de fumer. Elle participe à l’éducation à la santé.  

Vous avez participé à différentes initiatives françaises portées par Véronique SUISSA (co-écriture d’un article dans le livre « MCA, pour ou contre », intervention lors du colloque de 2019 au ministère de la Santé…). Pourquoi y avoir contribué ?

Au milieu des années 1990, j’ai eu l’opportunité de travailler en France, pendant six mois, à l’Institut Curie. C’est un pays que j’apprécie particulièrement et j’ai toujours été intéressé de mieux comprendre son système de santé, très réputé, qui offre une couverture assurantielle à toute la population. Aux Etats-Unis, notre système de santé est plus compliqué, cher, et pas aussi bien organisé. Cependant, contrairement au système de santé français très cadré, le fait de disposer d’un système de santé pluriel dans les prises en charge, offre également plus de latitude aux médecines intégratives.  

De fait, participer à ces travaux avec Véronique SUISSA était une manière pour moi de partager mon expérience de l’intégration de pratiques complémentaires que je connais bien comme l’hypnose, la méditation, l’acupuncture, dans le système conventionnel. Il est nécessaire à mon sens de penser à évaluer ces pratiques intégratives, car l’axe scientifique permettra une plus grande intégration dans le système de santé français.  

Que pensez-vous d’une structure comme l’AMCA et de ses objectifs ?

Nous ne disposons pas d’une telle structure à l’échelle nationale aux Etats-Unis. Certaines universités proposent aux étudiants des unités d’enseignements afin de comprendre et apprendre les méthodes, les modèles, et la possibilité de proposer des traitements non conventionnels. Des efforts sont effectués pour que cela devienne plus systématique. La liberté qui nous est laissée dans l’organisation des soins aux Etats-Unis, fait que nous n’avons pas nécessairement besoin d’une structure similaire. En revanche, l’A-MCA a toute sa place en France, afin d’œuvrer à ouvrir le champ des possibles dans le cadre des médecines intégratives.

1Lang, E. V., Benotsch, E. G., Fick, L. J., Lutgendorf, S., Berbaum, M. L., Berbaum, K. S., Logan, H., & Spiegel, D. (2000). Adjunctive non-pharmacological analgesia for invasive medical procedures: a randomised trial. Lancet, 355(9214), 1486-1490. https://doi.org/10.1016/S0140-6736(00)02162-0  

Fiche pratique
Pratique recommandée

Pr David Spiegel : "L’A-MCA œuvre à ouvrir le champ des possibles en France"

Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.

Pratiques validées par la Haute Autorité de Santé (HAS) :
• Délimitées par la HAS
• Professionnalisées
• Pleinement intégrées
• Sans risques
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

Pouvez-vous décrire votre activité aux Etats-Unis ?  

Je suis psychiatre, membre de l’académie nationale de médecine des Etats-Unis. J’ai consacré une partie de ma carrière à la recherche, en m’intéressant aux problématiques des personnes atteintes de cancers dans le but de leur apporter du soutien afin de leur permettre de vivre plus sereinement avec leur maladie. Dans ce cadre, j’ai approfondi mes connaissances autour de l’hypnose. J’ai d’ailleurs publié environ 450 articles de recherche, dont 150 sur l’hypnose et 10 sur les mécanismes du cerveau pendant l’hypnose. En tant que médecin, j’utilise bien entendu les méthodes conventionnelles pour la prise en charge des patients. Mais j’accorde également une grande importance aux approches complémentaires, telles que l’hypnose, afin justement d’atténuer la douleur et l’anxiété. La combinaison de la médecine officielle et des médecines complémentaires est essentielle. D’ailleurs, en 1998, nous avons ouvert un centre de médecine intégrative à l’hôpital de Stanford, pour aider les patients en mobilisant notamment ce type de pratique.  

Les médecines complémentaires sont-elles bien acceptées aux Etats-Unis ?

La situation est beaucoup plus ouverte aujourd’hui qu’il y a une trentaine d’années. Les Américains ont principalement recours à la méditation, au yoga et à l’hypnose. En parallèle, de plus en plus d’institutions médicales, notamment pour la prise en charge du cancer, les intègrent aux soins officiels. Cependant, le mouvement d’intégration de ces pratiques ne vient pas des médecins, mais principalement des patients. Ils utilisent davantage leur argent pour les traitements intégratifs que pour la médecine conventionnelle. J’ai d’ailleurs mené des travaux de recherche pour faire en sorte que ces pratiques soient évaluées de la même manière que les traitements conventionnels. Aujourd’hui, je pense qu’un pan de la pratique médicale doit davantage se focaliser sur la qualité de vie, la nécessité de bien vivre avec la maladie, plutôt que de se concentrer strictement sur les traitements curatifs.  

Il faut plus penser au soutien à apporter aux personnes vivant avec des maladies.

Vous avez récemment développé la solution Reveri qui porte sur l’autohypnose. Pourquoi avoir créé une telle application ?

J’ai publié un article dans le Lancet1 en 2000 sur les bénéfices du recours à l’hypnose pour réduire l’anxiété liée à une procédure médicale. Une étude a été menée auprès de 241 patients soumis à des procédures percutanées vasculaires et rénales. Elle portait sur trois groupes randomisés : l’un bénéficiait d’une assistance médicale, l’autre d’une assistance médicale et d’une infirmière et le troisième de l’hypnose. Les résultats de l’étude ont démontré que les patients ayant bénéficié d’un suivi avec l’hypnose étaient beaucoup moins anxieux et moins douloureux que les autres à l’issue de la procédure, avec une moindre utilisation d’opioïdes.  

Si l’hypnose était un traitement conventionnel, tout le monde l’utiliserait mais ce n’est pas le cas. Or, de plus en plus de personnes ne veulent plus avoir recours à des médicaments. La création de cette application est la solution que j’ai trouvée pour partager toutes les connaissances que j’ai acquises dans le domaine pendant ma carrière. Elle s’adresse à des publics variés, notamment aux personnes présentant des douleurs, de l’anxiété, des problèmes de sommeil, ou encore à celles souhaitant arrêter de fumer. Elle participe à l’éducation à la santé.  

Vous avez participé à différentes initiatives françaises portées par Véronique SUISSA (co-écriture d’un article dans le livre « MCA, pour ou contre », intervention lors du colloque de 2019 au ministère de la Santé…). Pourquoi y avoir contribué ?

Au milieu des années 1990, j’ai eu l’opportunité de travailler en France, pendant six mois, à l’Institut Curie. C’est un pays que j’apprécie particulièrement et j’ai toujours été intéressé de mieux comprendre son système de santé, très réputé, qui offre une couverture assurantielle à toute la population. Aux Etats-Unis, notre système de santé est plus compliqué, cher, et pas aussi bien organisé. Cependant, contrairement au système de santé français très cadré, le fait de disposer d’un système de santé pluriel dans les prises en charge, offre également plus de latitude aux médecines intégratives.  

De fait, participer à ces travaux avec Véronique SUISSA était une manière pour moi de partager mon expérience de l’intégration de pratiques complémentaires que je connais bien comme l’hypnose, la méditation, l’acupuncture, dans le système conventionnel. Il est nécessaire à mon sens de penser à évaluer ces pratiques intégratives, car l’axe scientifique permettra une plus grande intégration dans le système de santé français.  

Que pensez-vous d’une structure comme l’AMCA et de ses objectifs ?

Nous ne disposons pas d’une telle structure à l’échelle nationale aux Etats-Unis. Certaines universités proposent aux étudiants des unités d’enseignements afin de comprendre et apprendre les méthodes, les modèles, et la possibilité de proposer des traitements non conventionnels. Des efforts sont effectués pour que cela devienne plus systématique. La liberté qui nous est laissée dans l’organisation des soins aux Etats-Unis, fait que nous n’avons pas nécessairement besoin d’une structure similaire. En revanche, l’A-MCA a toute sa place en France, afin d’œuvrer à ouvrir le champ des possibles dans le cadre des médecines intégratives.

1Lang, E. V., Benotsch, E. G., Fick, L. J., Lutgendorf, S., Berbaum, M. L., Berbaum, K. S., Logan, H., & Spiegel, D. (2000). Adjunctive non-pharmacological analgesia for invasive medical procedures: a randomised trial. Lancet, 355(9214), 1486-1490. https://doi.org/10.1016/S0140-6736(00)02162-0  

Fiche pratique
Pratique Tolérée

Pr David Spiegel : "L’A-MCA œuvre à ouvrir le champ des possibles en France"

Les pratiques tolérées ne font l'objet d'aucune norme de formation reconnue (réglementaire ou universitaire) et sont rarement intégrées dans l'écosystème de santé, sauf exception (ex. soutien spirituel en soins palliatifs). Elles ne sont pas dangereuses dès lors où elles sont proposées en complément des soins officiels par des praticiens suffisamment formés et compétents. Cependant, elles comportent des risques potentiels et des dérives involontaires du fait de l'absence de formations officielles. Pour ne pas présenter de risques, elles doivent être doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes éthiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici). 

Pratiques pour lesquelles il n'existe aucune formation reconnue
• Pas de formation réglementaire ou universitaire
• Risques potentiels
• Dérives involontaires possibles
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée ou rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport A-MCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

Pouvez-vous décrire votre activité aux Etats-Unis ?  

Je suis psychiatre, membre de l’académie nationale de médecine des Etats-Unis. J’ai consacré une partie de ma carrière à la recherche, en m’intéressant aux problématiques des personnes atteintes de cancers dans le but de leur apporter du soutien afin de leur permettre de vivre plus sereinement avec leur maladie. Dans ce cadre, j’ai approfondi mes connaissances autour de l’hypnose. J’ai d’ailleurs publié environ 450 articles de recherche, dont 150 sur l’hypnose et 10 sur les mécanismes du cerveau pendant l’hypnose. En tant que médecin, j’utilise bien entendu les méthodes conventionnelles pour la prise en charge des patients. Mais j’accorde également une grande importance aux approches complémentaires, telles que l’hypnose, afin justement d’atténuer la douleur et l’anxiété. La combinaison de la médecine officielle et des médecines complémentaires est essentielle. D’ailleurs, en 1998, nous avons ouvert un centre de médecine intégrative à l’hôpital de Stanford, pour aider les patients en mobilisant notamment ce type de pratique.  

Les médecines complémentaires sont-elles bien acceptées aux Etats-Unis ?

La situation est beaucoup plus ouverte aujourd’hui qu’il y a une trentaine d’années. Les Américains ont principalement recours à la méditation, au yoga et à l’hypnose. En parallèle, de plus en plus d’institutions médicales, notamment pour la prise en charge du cancer, les intègrent aux soins officiels. Cependant, le mouvement d’intégration de ces pratiques ne vient pas des médecins, mais principalement des patients. Ils utilisent davantage leur argent pour les traitements intégratifs que pour la médecine conventionnelle. J’ai d’ailleurs mené des travaux de recherche pour faire en sorte que ces pratiques soient évaluées de la même manière que les traitements conventionnels. Aujourd’hui, je pense qu’un pan de la pratique médicale doit davantage se focaliser sur la qualité de vie, la nécessité de bien vivre avec la maladie, plutôt que de se concentrer strictement sur les traitements curatifs.  

Il faut plus penser au soutien à apporter aux personnes vivant avec des maladies.

Vous avez récemment développé la solution Reveri qui porte sur l’autohypnose. Pourquoi avoir créé une telle application ?

J’ai publié un article dans le Lancet1 en 2000 sur les bénéfices du recours à l’hypnose pour réduire l’anxiété liée à une procédure médicale. Une étude a été menée auprès de 241 patients soumis à des procédures percutanées vasculaires et rénales. Elle portait sur trois groupes randomisés : l’un bénéficiait d’une assistance médicale, l’autre d’une assistance médicale et d’une infirmière et le troisième de l’hypnose. Les résultats de l’étude ont démontré que les patients ayant bénéficié d’un suivi avec l’hypnose étaient beaucoup moins anxieux et moins douloureux que les autres à l’issue de la procédure, avec une moindre utilisation d’opioïdes.  

Si l’hypnose était un traitement conventionnel, tout le monde l’utiliserait mais ce n’est pas le cas. Or, de plus en plus de personnes ne veulent plus avoir recours à des médicaments. La création de cette application est la solution que j’ai trouvée pour partager toutes les connaissances que j’ai acquises dans le domaine pendant ma carrière. Elle s’adresse à des publics variés, notamment aux personnes présentant des douleurs, de l’anxiété, des problèmes de sommeil, ou encore à celles souhaitant arrêter de fumer. Elle participe à l’éducation à la santé.  

Vous avez participé à différentes initiatives françaises portées par Véronique SUISSA (co-écriture d’un article dans le livre « MCA, pour ou contre », intervention lors du colloque de 2019 au ministère de la Santé…). Pourquoi y avoir contribué ?

Au milieu des années 1990, j’ai eu l’opportunité de travailler en France, pendant six mois, à l’Institut Curie. C’est un pays que j’apprécie particulièrement et j’ai toujours été intéressé de mieux comprendre son système de santé, très réputé, qui offre une couverture assurantielle à toute la population. Aux Etats-Unis, notre système de santé est plus compliqué, cher, et pas aussi bien organisé. Cependant, contrairement au système de santé français très cadré, le fait de disposer d’un système de santé pluriel dans les prises en charge, offre également plus de latitude aux médecines intégratives.  

De fait, participer à ces travaux avec Véronique SUISSA était une manière pour moi de partager mon expérience de l’intégration de pratiques complémentaires que je connais bien comme l’hypnose, la méditation, l’acupuncture, dans le système conventionnel. Il est nécessaire à mon sens de penser à évaluer ces pratiques intégratives, car l’axe scientifique permettra une plus grande intégration dans le système de santé français.  

Que pensez-vous d’une structure comme l’AMCA et de ses objectifs ?

Nous ne disposons pas d’une telle structure à l’échelle nationale aux Etats-Unis. Certaines universités proposent aux étudiants des unités d’enseignements afin de comprendre et apprendre les méthodes, les modèles, et la possibilité de proposer des traitements non conventionnels. Des efforts sont effectués pour que cela devienne plus systématique. La liberté qui nous est laissée dans l’organisation des soins aux Etats-Unis, fait que nous n’avons pas nécessairement besoin d’une structure similaire. En revanche, l’A-MCA a toute sa place en France, afin d’œuvrer à ouvrir le champ des possibles dans le cadre des médecines intégratives.

1Lang, E. V., Benotsch, E. G., Fick, L. J., Lutgendorf, S., Berbaum, M. L., Berbaum, K. S., Logan, H., & Spiegel, D. (2000). Adjunctive non-pharmacological analgesia for invasive medical procedures: a randomised trial. Lancet, 355(9214), 1486-1490. https://doi.org/10.1016/S0140-6736(00)02162-0  

Fiche pratique
Pratique rejetée

Pr David Spiegel : "L’A-MCA œuvre à ouvrir le champ des possibles en France"

Pratiques ne détenant pas de cadre, rarement intégrées et dont la formation n'est pas reconnue.

Pratiques ne détenant pas de cadre et rarement intégrées.
• La formation n'est pas reconnue
• Il existe des risques
• Les dérives sont involontaires

Pouvez-vous décrire votre activité aux Etats-Unis ?  

Je suis psychiatre, membre de l’académie nationale de médecine des Etats-Unis. J’ai consacré une partie de ma carrière à la recherche, en m’intéressant aux problématiques des personnes atteintes de cancers dans le but de leur apporter du soutien afin de leur permettre de vivre plus sereinement avec leur maladie. Dans ce cadre, j’ai approfondi mes connaissances autour de l’hypnose. J’ai d’ailleurs publié environ 450 articles de recherche, dont 150 sur l’hypnose et 10 sur les mécanismes du cerveau pendant l’hypnose. En tant que médecin, j’utilise bien entendu les méthodes conventionnelles pour la prise en charge des patients. Mais j’accorde également une grande importance aux approches complémentaires, telles que l’hypnose, afin justement d’atténuer la douleur et l’anxiété. La combinaison de la médecine officielle et des médecines complémentaires est essentielle. D’ailleurs, en 1998, nous avons ouvert un centre de médecine intégrative à l’hôpital de Stanford, pour aider les patients en mobilisant notamment ce type de pratique.  

Les médecines complémentaires sont-elles bien acceptées aux Etats-Unis ?

La situation est beaucoup plus ouverte aujourd’hui qu’il y a une trentaine d’années. Les Américains ont principalement recours à la méditation, au yoga et à l’hypnose. En parallèle, de plus en plus d’institutions médicales, notamment pour la prise en charge du cancer, les intègrent aux soins officiels. Cependant, le mouvement d’intégration de ces pratiques ne vient pas des médecins, mais principalement des patients. Ils utilisent davantage leur argent pour les traitements intégratifs que pour la médecine conventionnelle. J’ai d’ailleurs mené des travaux de recherche pour faire en sorte que ces pratiques soient évaluées de la même manière que les traitements conventionnels. Aujourd’hui, je pense qu’un pan de la pratique médicale doit davantage se focaliser sur la qualité de vie, la nécessité de bien vivre avec la maladie, plutôt que de se concentrer strictement sur les traitements curatifs.  

Il faut plus penser au soutien à apporter aux personnes vivant avec des maladies.

Vous avez récemment développé la solution Reveri qui porte sur l’autohypnose. Pourquoi avoir créé une telle application ?

J’ai publié un article dans le Lancet1 en 2000 sur les bénéfices du recours à l’hypnose pour réduire l’anxiété liée à une procédure médicale. Une étude a été menée auprès de 241 patients soumis à des procédures percutanées vasculaires et rénales. Elle portait sur trois groupes randomisés : l’un bénéficiait d’une assistance médicale, l’autre d’une assistance médicale et d’une infirmière et le troisième de l’hypnose. Les résultats de l’étude ont démontré que les patients ayant bénéficié d’un suivi avec l’hypnose étaient beaucoup moins anxieux et moins douloureux que les autres à l’issue de la procédure, avec une moindre utilisation d’opioïdes.  

Si l’hypnose était un traitement conventionnel, tout le monde l’utiliserait mais ce n’est pas le cas. Or, de plus en plus de personnes ne veulent plus avoir recours à des médicaments. La création de cette application est la solution que j’ai trouvée pour partager toutes les connaissances que j’ai acquises dans le domaine pendant ma carrière. Elle s’adresse à des publics variés, notamment aux personnes présentant des douleurs, de l’anxiété, des problèmes de sommeil, ou encore à celles souhaitant arrêter de fumer. Elle participe à l’éducation à la santé.  

Vous avez participé à différentes initiatives françaises portées par Véronique SUISSA (co-écriture d’un article dans le livre « MCA, pour ou contre », intervention lors du colloque de 2019 au ministère de la Santé…). Pourquoi y avoir contribué ?

Au milieu des années 1990, j’ai eu l’opportunité de travailler en France, pendant six mois, à l’Institut Curie. C’est un pays que j’apprécie particulièrement et j’ai toujours été intéressé de mieux comprendre son système de santé, très réputé, qui offre une couverture assurantielle à toute la population. Aux Etats-Unis, notre système de santé est plus compliqué, cher, et pas aussi bien organisé. Cependant, contrairement au système de santé français très cadré, le fait de disposer d’un système de santé pluriel dans les prises en charge, offre également plus de latitude aux médecines intégratives.  

De fait, participer à ces travaux avec Véronique SUISSA était une manière pour moi de partager mon expérience de l’intégration de pratiques complémentaires que je connais bien comme l’hypnose, la méditation, l’acupuncture, dans le système conventionnel. Il est nécessaire à mon sens de penser à évaluer ces pratiques intégratives, car l’axe scientifique permettra une plus grande intégration dans le système de santé français.  

Que pensez-vous d’une structure comme l’AMCA et de ses objectifs ?

Nous ne disposons pas d’une telle structure à l’échelle nationale aux Etats-Unis. Certaines universités proposent aux étudiants des unités d’enseignements afin de comprendre et apprendre les méthodes, les modèles, et la possibilité de proposer des traitements non conventionnels. Des efforts sont effectués pour que cela devienne plus systématique. La liberté qui nous est laissée dans l’organisation des soins aux Etats-Unis, fait que nous n’avons pas nécessairement besoin d’une structure similaire. En revanche, l’A-MCA a toute sa place en France, afin d’œuvrer à ouvrir le champ des possibles dans le cadre des médecines intégratives.

1Lang, E. V., Benotsch, E. G., Fick, L. J., Lutgendorf, S., Berbaum, M. L., Berbaum, K. S., Logan, H., & Spiegel, D. (2000). Adjunctive non-pharmacological analgesia for invasive medical procedures: a randomised trial. Lancet, 355(9214), 1486-1490. https://doi.org/10.1016/S0140-6736(00)02162-0  

Bientôt, plus d'information sur cette pratique.

Pr David Spiegel : "L’A-MCA œuvre à ouvrir le champ des possibles en France"

Pr David Spiegel

Psychiatre et hypnothérapeute américain, il vante les mérites des approches complémentaires et intégratives dans la prise en charge des patients.

Temps de lecture :
Lieu :
5min
Publié le :
17/7/23
Catégorie :

Pouvez-vous décrire votre activité aux Etats-Unis ?  

Je suis psychiatre, membre de l’académie nationale de médecine des Etats-Unis. J’ai consacré une partie de ma carrière à la recherche, en m’intéressant aux problématiques des personnes atteintes de cancers dans le but de leur apporter du soutien afin de leur permettre de vivre plus sereinement avec leur maladie. Dans ce cadre, j’ai approfondi mes connaissances autour de l’hypnose. J’ai d’ailleurs publié environ 450 articles de recherche, dont 150 sur l’hypnose et 10 sur les mécanismes du cerveau pendant l’hypnose. En tant que médecin, j’utilise bien entendu les méthodes conventionnelles pour la prise en charge des patients. Mais j’accorde également une grande importance aux approches complémentaires, telles que l’hypnose, afin justement d’atténuer la douleur et l’anxiété. La combinaison de la médecine officielle et des médecines complémentaires est essentielle. D’ailleurs, en 1998, nous avons ouvert un centre de médecine intégrative à l’hôpital de Stanford, pour aider les patients en mobilisant notamment ce type de pratique.  

Les médecines complémentaires sont-elles bien acceptées aux Etats-Unis ?

La situation est beaucoup plus ouverte aujourd’hui qu’il y a une trentaine d’années. Les Américains ont principalement recours à la méditation, au yoga et à l’hypnose. En parallèle, de plus en plus d’institutions médicales, notamment pour la prise en charge du cancer, les intègrent aux soins officiels. Cependant, le mouvement d’intégration de ces pratiques ne vient pas des médecins, mais principalement des patients. Ils utilisent davantage leur argent pour les traitements intégratifs que pour la médecine conventionnelle. J’ai d’ailleurs mené des travaux de recherche pour faire en sorte que ces pratiques soient évaluées de la même manière que les traitements conventionnels. Aujourd’hui, je pense qu’un pan de la pratique médicale doit davantage se focaliser sur la qualité de vie, la nécessité de bien vivre avec la maladie, plutôt que de se concentrer strictement sur les traitements curatifs.  

Il faut plus penser au soutien à apporter aux personnes vivant avec des maladies.

Vous avez récemment développé la solution Reveri qui porte sur l’autohypnose. Pourquoi avoir créé une telle application ?

J’ai publié un article dans le Lancet1 en 2000 sur les bénéfices du recours à l’hypnose pour réduire l’anxiété liée à une procédure médicale. Une étude a été menée auprès de 241 patients soumis à des procédures percutanées vasculaires et rénales. Elle portait sur trois groupes randomisés : l’un bénéficiait d’une assistance médicale, l’autre d’une assistance médicale et d’une infirmière et le troisième de l’hypnose. Les résultats de l’étude ont démontré que les patients ayant bénéficié d’un suivi avec l’hypnose étaient beaucoup moins anxieux et moins douloureux que les autres à l’issue de la procédure, avec une moindre utilisation d’opioïdes.  

Si l’hypnose était un traitement conventionnel, tout le monde l’utiliserait mais ce n’est pas le cas. Or, de plus en plus de personnes ne veulent plus avoir recours à des médicaments. La création de cette application est la solution que j’ai trouvée pour partager toutes les connaissances que j’ai acquises dans le domaine pendant ma carrière. Elle s’adresse à des publics variés, notamment aux personnes présentant des douleurs, de l’anxiété, des problèmes de sommeil, ou encore à celles souhaitant arrêter de fumer. Elle participe à l’éducation à la santé.  

Vous avez participé à différentes initiatives françaises portées par Véronique SUISSA (co-écriture d’un article dans le livre « MCA, pour ou contre », intervention lors du colloque de 2019 au ministère de la Santé…). Pourquoi y avoir contribué ?

Au milieu des années 1990, j’ai eu l’opportunité de travailler en France, pendant six mois, à l’Institut Curie. C’est un pays que j’apprécie particulièrement et j’ai toujours été intéressé de mieux comprendre son système de santé, très réputé, qui offre une couverture assurantielle à toute la population. Aux Etats-Unis, notre système de santé est plus compliqué, cher, et pas aussi bien organisé. Cependant, contrairement au système de santé français très cadré, le fait de disposer d’un système de santé pluriel dans les prises en charge, offre également plus de latitude aux médecines intégratives.  

De fait, participer à ces travaux avec Véronique SUISSA était une manière pour moi de partager mon expérience de l’intégration de pratiques complémentaires que je connais bien comme l’hypnose, la méditation, l’acupuncture, dans le système conventionnel. Il est nécessaire à mon sens de penser à évaluer ces pratiques intégratives, car l’axe scientifique permettra une plus grande intégration dans le système de santé français.  

Que pensez-vous d’une structure comme l’AMCA et de ses objectifs ?

Nous ne disposons pas d’une telle structure à l’échelle nationale aux Etats-Unis. Certaines universités proposent aux étudiants des unités d’enseignements afin de comprendre et apprendre les méthodes, les modèles, et la possibilité de proposer des traitements non conventionnels. Des efforts sont effectués pour que cela devienne plus systématique. La liberté qui nous est laissée dans l’organisation des soins aux Etats-Unis, fait que nous n’avons pas nécessairement besoin d’une structure similaire. En revanche, l’A-MCA a toute sa place en France, afin d’œuvrer à ouvrir le champ des possibles dans le cadre des médecines intégratives.

1Lang, E. V., Benotsch, E. G., Fick, L. J., Lutgendorf, S., Berbaum, M. L., Berbaum, K. S., Logan, H., & Spiegel, D. (2000). Adjunctive non-pharmacological analgesia for invasive medical procedures: a randomised trial. Lancet, 355(9214), 1486-1490. https://doi.org/10.1016/S0140-6736(00)02162-0  

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