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Communiqué du Président, Dr Adrian CHABOCHE

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September
2023

Communiqué du Président, Dr Adrian CHABOCHE

Introduction de Serge GUÉRIN, Président d’Honneur A-MCA

Chers membres de l’A-MCA, chers collègues et amis, chers tous,
Aujourd’hui, et après trois ans comme Président, je souhaite un nouveau souffle pour l’A-MCA et lui permettre de s’ouvrir vers de nouveaux horizons. Ainsi, c’est avec émotion que j’effectue la passation de l’A-MCA, Association chère à mon cœur que je suis très fier d’avoir cofondée avec mes chers amis et collègues. L’A-MCA est une Association à la fois innovante, utile aux citoyens comme aux professionnels et acteurs de l’écosystème institutionnel. Et, je suis très heureux d’avoir pu contribuer à son développement et à son rayonnement. C’est donc avec une immense joie que j’effectue cette passation car je la sais entre de bonnes mains. Le nouveau Président, Dr Adrian CHABOCHE, allié et ami de l’A-MCA depuis le départ, est non seulement un médecin de renom, mais aussi un grand expert du sujet en tant que médecin généraliste, psychothérapeute, chercheur et enseignant universitaire.  Nous mesurons à quel point son engagement est une chance, une force et un levier vertueux pour l’A-MCA. Je reste naturellement présent pour l’A-MCA, mais d’une autre manière, pour soutenir, encourager et aider à mon niveau l’Association porteuse de sens et d’intérêt général. L’A-MCA a – et aura toujours – tout mon soutien et c’est avec grand honneur que j’accueille la proposition votée à l’unanimité de rester dans le Conseil d’Administration en qualité de Président d’Honneur. Dès aujourd’hui, je serai ainsi à l’écoute et à disposition d’Adrian CHABOCHE et pourrais – non sans fierté – continuer de contribuer au développement et au rayonnement que l’Association mérite pleinement.
Serge GUÉRIN, Président d’Honneur de l’A-MCA

« Favoriser l’essor des pratiques complémentaires adaptées tout en luttant contre les méthodes alternatives et les dérives thérapeutiques »

Chers membres de l’A-MCA, cher(e)s confrères.sœurs,

Et à l’attention de tous les citoyens usagers de notre système de santé, 

Depuis 2020, l’Agence des Médecines Complémentaires Adaptées (A-MCA) œuvre avec détermination pour réfléchir, agir, informer et démocratiser autour de la prévention et des pratiques complémentaires. Issue d’une initiative citoyenne, appuyée par un collectif d’experts et soutenue par ses partenaires, l’A-MCA s’est rapidement faite connaître en même temps qu’elle a posé des bases solides :  

Un écosystème composé de plus de 13.000 citoyens, de 3.000 praticiens, de 250 acteurs – experts, partenaires, conseils, équipes –, plus de 400 contenus d’information dont une collection d’ouvrages, 100 actions menées avec plus de 300 médias pour les relayer, la création de deux espaces professionnels, le lancement d’une plateforme d’accès aux pratiques complémentaires, etc.  

L’A-MCA a fait bouger de nombreuses lignes sur le terrain en même temps qu’elle a activement contribué à faire émerger le débat de société : premier colloque au Ministère de la santé (2019), évènement aux côtés de la miviludes (2021), Proposition de Résolution  - inédite en France -  visant à la transformation de l’A-MCA en Agence Gouvernementale (2021), débats au Siège de la majorité Présidentielle (2022), rencontre à l’Assemblée Nationale (2023), intégration de l’A-MCA au groupe de travail ministériel, etc.

Ses co-fondateurs, Véronique SUISSA (Directrice Générale), Serge GUÉRIN (Président d’honneur) et Dr Philippe DENORMANDIE (conseiller stratégique), ont atteint beaucoup d’objectifs. Ensemble, ils ont posé les grandes orientations de l’Agence valorisant les synergies, la cohérence, le bon sens, la nuance, la science, l’information éclairée et les actions utiles aux citoyens ; tout en luttant contre l’obscurantisme, la désinformation, les dérives, le charlatanisme et les pratiques alternatives.  

Aux côtés des responsables scientifiques, le Pr Antoine BIOY et le Pr Gilles BERRUT, les fondateurs ont misé sur les effets vertueux de « l’intelligence collective » dans laquelle tous les acteurs – citoyens, élus, professionnels, institutionnels, etc. – se rassemblent et unissent leurs expertises au service du bien commun.

Lorsque près de 50% des Français utilise les pratiques complémentaires, il y a là un sujet de société.  Lorsque les pratiques accessibles mêlent les plus sérieuses aux plus dangereuses, il y a là un sujet de santé publique.  

Des pratiques éprouvées, réglementées et entre les mains de professionnels dûment formés, à celles qui s’opposent à la science, à la loi, à l’éthique et entre les mains de charlatans, l’écart est important comme la nécessité d’éclairer le citoyen. En effet, face à cet amas de pratiques et à la difficulté de se repérer, on ne peut qu’être inquiet de ce à quoi peuvent être exposés les citoyens.  

Nous connaissons tous les risques lorsque les connaissances scientifiques sont exclues du raisonnement au détriment de la santé des usagers. Nous savons tous à quel point le manque d’information et la désinformation participent des dérives, d’autant plus lorsque les personnes sont fragilisées par la souffrance. Les dérives existent là où l’obscurantisme demeure.  

Ainsi le rôle d’experts, chercheurs, scientifiques, praticiens, cliniciens, enseignants, est indispensable au sein d’une structure qui se doit de faire face aux enjeux de société dans un contexte de questionnement sociétal profond. L’A-MCA a été conçue pour cela. Mais pas seulement.  

Lorsque près de 15 millions de Français souffrent de la maladie « douleur chronique » dont le délai d’accès en centre spécialisé dépasse les six mois (1), lorsque au moins 20% des Français souffrent de trouble du sommeil (2)(3) entraînant un coût de 100 milliards d’euros (4% du PIB total), lorsque la consommation d’opioïdes en France a augmenté de plus de 30% pour les médicaments les plus légers et 7% pour les morphiniques en 10 ans (4), lorsque la prescription d’antidépresseurs chez les enfants et adolescents a augmenté de 62% entre 2014 et 2021 (5), lorsque le coût social du tabac dépasse 120 milliards d’euros par an (6), que celui de l’inactivité physique est supérieur à 140 milliards d’euros par an (38 000 décès)(7), et que celui des manifestations du stress professionnel pathologique est de 2 à 3 milliards (8), rester dans la rhétorique de considérer les pratiques complémentaires comme un « espace de lobbying économique ou politique » revient à volontairement fermer les yeux en instrumentalisant des débats mal placés au détriment de la population. 

Derrière ces chiffres, il y a des vies humaines, des souffrances, des abandons, des pertes de chances, et surtout des personnes qui cherchent à être entendues. Pourquoi 28 millions de Français déclarent ouvertement s’orienter vers les pratiques complémentaires ? L’offre de soins s’amenuise, la souffrance s’accroît. 

Autrement dit, la création de l’A-MCA est une réponse de société faite « par et pour » les citoyens.  

Ce n’est pas pour rien, si depuis quelques années, tout un écosystème se forme et se développe pour contribuer aux grands enjeux de recherche (NPIS), de formation (CUMIC), de terrain (Centre Vitruve, Institut Rafael). Ce n’est pas pour rien non plus que l’INSERM a menée de nombreuses études sur ces pratiques que le Ministère de la Santé et de la Prévention a fondé un Groupe Ministériel sur le sujet. Naturellement l’A-MCA œuvre en synergie avec cet écosystème tout comme elle participe activement aux avancées gouvernementales en tant que membre du groupe Ministériel.  

Autrement dit, il y a deux principes d’actions à l’œuvre, l’une menée sous l’impulsion du terrain (pour informer, accompagner, étudier, former…) et l’autre portée par le politique (pour réguler, encadrer, protéger…). Si les actions diffèrent, naturellement, les uns et les autres travaillent ensemble, dans le même sens et pour le bien commun.

En effet, pour que les institutions étatiques puissent pleinement saisir la complexité de cet écosystème, il est nécessaire d’échanger, d’apporter des données rigoureuses, de faciliter le lien entre la parole citoyenne et les élus. C’est ce qu’apporte la démarche d’information, d’actions de terrain et de dialogue de l’A-MCA. En retour, il est essentiel pour l’A-MCA comme pour tout l’écosystème, d’avoir les réponses Étatiques permettant à tous les acteurs de mieux structurer leurs actions sur le terrain auprès des citoyens.  

La grave problématique d’accès aux soins et de démographie médicale actuelle cherchent également des réponses auprès des pouvoirs publics. Au paradoxe où il n’y a jamais eu autant de médecins formés qu’à notre époque, plus de 12 000 sont en cumul retraite et vont s’arrêter d’ici moins de 5 ans, tandis que 16 000 sont remplaçants et beaucoup d’entre eux hésitent à continuer à exercer (9). Mais l’A-MCA se saisit activement de la gravité de ne pas laisser des citoyens chercher des soins au prix parfois de leurs vies. 

Lorsque 7 millions de personnes en Affection de Longue Durée n’ont pas de médecin traitant, pouvons-nous fermer les yeux en pensant que ces personnes vont rester à attendre chez eux ? Les citoyens cherchent aussi des alternatives lorsque le système de santé ne permet plus, dans notre contexte social et environnemental complexe, de répondre aux besoins. Parmi lesquels le premier est celui d’être accueilli et écouté. 

Les pratiques de prévention, de bien-être et de santé ne sont pas des démarches antinomiques, elles s’inscrivent dans un même mouvement de société dans lequel les citoyens expriment leurs besoins : accès aux pratiques, information éclairée, conseils personnalisés, orientations adaptées, qualité de l’accompagnement, etc.   Mais des débats actuels entendons-nous vraiment tout ce que souhaite la population ?  

Pour l’A-MCA, travailler à clarifier le champ des pratiques complémentaires, c’est aussi contribuer à la prévention et au bien-être des citoyens : lorsqu’on sait qu’une alimentation saine et plaisante, une bonne hydratation, un sommeil suffisant et de qualité, et une activité physique quotidienne participent d’une bonne santé, ne devrions-nous pas être unanime pour promouvoir et développer – avec plus de simplicité et de moyens – la prévention primaire et le bien-être en santé ?  

La santé, selon l’OMS, est un état de complet bien-être physique, psychique et social ne se limitant pas à l’absence de maladie ou d’infirmité. Le bien-être pour la santé est une affaire sérieuse qui nécessite d’y accorder une importance adaptée aux besoins de tous et qui se distingue - mais complète - de l’exercice médical conventionnel garant du diagnostic et de traitements éprouvés.

Aujourd’hui, à l’heure où l’OMS vient d’organiser en Inde le premier sommet mondial sur la médecine traditionnelle (10), l’A-MCA continue de se tourner vers l’avenir et de nouvelles ambitions constructives. En choisissant de transmettre ses fonctions de Président, Serge GUÉRIN a fait le souhait d’insuffler une nouvelle dynamique afin de permettre à l’A-MCA d’aller plus loin dans ses objectifs. 

Aux côtés de Véronique SUISSA, Directrice Générale, j’ai ainsi été élu à Présidence de l’A-MCA. 

Acteur de terrain, mon métier de médecin généraliste et de psychothérapeute est à l’avant-poste de la souffrance et de la santé du quotidien des citoyens quelles que soient leurs origines, classes sociales, souffrance physique ou psychique. Plus de vingt ans d’études des pratiques non médicamenteuses m’ont permis d’en comprendre autant les bénéfices humains indubitables que des limites très nettes, discerner les pratiques sans fondement ou dangereuses, et allier les approches complémentaires intégratives au meilleur de la médecine.  

C’est aussi en tant qu’enseignant universitaire que j’étudie les pratiques complémentaires, en enseigne, mais entends aussi la souffrance et les doutes des futures générations de soignants médicaux quant à l’avenir de notre système de santé et par extension de notre société. 

Car ce qui est fondamentalement transversal à l’ensemble de la médecine et des pratiques complémentaires, quels que soient leurs techniques, histoire, qualité de preuve scientifique, type d’utilisation, est qu’elles sont encore toutes exercées par un Humain dans le cadre précis d’une relation d’aide. Alors, tous ces professionnels n’ont pas d’autre choix que d’être formés très rigoureusement et sérieusement sur la base commune de la Santé.  

Notre santé est bio-psycho-sociale et environnementale. Si nous œuvrons avec des savoirs exclusivement techniques, les progrès de l’Intelligence Artificielle n’auront bientôt pas de difficulté à faire mieux qu’un être humain. À l’heure où notre monde fait face à son plus grand défi, celui de sa survivance écologique, il n’est pas étonnant d’être écartelé entre « un besoin de technicisation scientifique » et « un désir de préserver notre humanisme ». Il faut s’efforcer d’allier le meilleur en mobilisant un esprit à la fois critique, rigoureux et d’ouverture.  

De cette nouvelle présidence, dans le prolongement de ce qui a été fait, en ma qualité de Président de l’A-MCA et dans une articulation forte avec Véronique SUISSA, Directrice Générale, nous promouvons :

  • Un meilleur accès à la prévention et aux pratiques complémentaires dans une démarche qualité/sécurité,  
  • La diffusion d’une information éclairée et accessible à tous, aux citoyens comme aux professionnels,  
  • La lutte contre toutes formes de dérives, pertes de chance, mensonges et exercice illégal de la médecine,
  • Les actions qui permettent d’accueillir, entendre, analyser pour mieux comprendre les raisons qui poussent les Français à recourir aux pratiques complémentaires autant que les fragilités qui les exposent aux dérives,
  • De continuer à travailler en toute transparence avec les citoyens, les professionnels et les élus qui interpellent l’agence, aux côtés des experts et scientifiques, 
  • De contribuer à la professionnalisation des praticiens hautement qualifiés et de permettre aux professionnels d’accéder à une meilleure connaissance  
  • De participer à des actions en faveur de l’autonomie et de la solidarité,  
  • De contribuer à une vision plus globale de la santé à l’échelle de l’Europe et du monde, pour travailler en synergie et en cohérence avec les avancées internationales.  

Car c’est en s’écoutant et en collaborant plus attentivement que les débats et la recherche feront émerger de nouvelles possibilités pour une Santé Globale (One Health), intégrant le meilleur de la médecine aux pratiques complémentaires adaptées intégratives afin de ne pas manquer ce rendez-vous fondamentalement vital de l’Humanité face à ses défis. 

De même qu'on ne peut soigner l'œil, sans soigner la tête, ni la tête, sans soigner le corps, de même, on ne peut soigner le corps sans soigner l'âme. Et c'est pourquoi la plupart des pathologies sont au-delà des compétences des médecins grecs, parce qu'ils négligent la totalité, parce que si le tout est en mauvais état, il est impossible de faire qu'une partie soit en bon état.

Charmide de Platon (-390 av. J.-C.) 

Dr Adrian CHABOCHE, Président de l’A-MCA.

Lire l'article d'activité

  1. Haute Autorité de Santé, Parcours de Santé d’une personne présentant une douleur chronique. Guide Parcours de soins. Mis en ligne le 14 février 2023
  1. Santé Publique France. https://www.santepubliquefrance.fr/notices/le-temps-de-sommeil-la-dette-de-sommeil-la-restriction-de-sommeil-et-l-insomnie-chronique-des-18-75-ans-resultats-du-barometre-de-sante-publiqu

  1. Institut Louis Bachelier. Le manque de sommeil nuit à l’économie. Mis en ligne le 2 octobre 2018. https://www.institutlouisbachelier.org/le-manque-de-sommeil-nuit-a-leconomie/#:~:text=Dans%20les%20d%C3%A9tails%20%3A%20l'insomnie,des%20difficult%C3%A9s%20dans%20son%20sommeil.
  1. Natali I et al. Prescription opioids and economic hardship in France. Eur J Health Econ. 2023 Jan 30:1–32. doi: 10.1007/s10198-022-01557-4. Epub ahead of print. PMID: 36710287; PMCID: PMC9884604.
  1. Haut Conseil de la Famille, de l’Enfance et de l’Age « Quand les enfants vont mal : comment les aider ? » mis en ligne le 7 mars 2023
  1. Observatoire Français des Drogues et des Tendances Addictives. Le cout social des drogues en France, note de Synthèse. Septembre 2015
  1. France Stratégie. L’Evaluation socio-économique des effets de santé des projets d’investissement public, 2022 https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-2022-synthese-rapport_sante-mars.pdf
  1. INRS & Arts et Métiers ParisTech. Dossier Stress au travail. Mise à jour 07/06/23 https://www.inrs.fr/risques/stress/consequences-entreprise.html
  1. Le Quotidien du Médecin, Loan Tranthimmy « 12 607 médecins libéraux en cumul emploi retraite : « plus par choix que par nécessité », avance la Carmf ». Publiée le 11/07/2023.  
  1. Organisation Mondiale de la Santé. Premier sommet mondial sur la médecine traditionnelle. https://www.who.int/fr/news-room/events/detail/2023/08/17/default-calendar/the-first-who-traditional-medicine-global-summit

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