Pratiques détenant un cadre réglementaire ou de formation, largement intégrées dans les centres de soins. Elles sont généralement proposées par des praticiens dont la formation est reconnue et ne comporte pas de risques ou de dérives.
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Comme l’explique le Pr Philippe-Jean PARQUET, médecin psychiatre et professeur des universités, dans l’ouvrage Médecines complémentaires et alternatives, pour ou contre ? Regards croisés sur la médecine de demain (2019), « la dérive thérapeutique fait référence à l’ensemble des recommandations et des méthodes non reconnues scientifiquement dispensées dans un objectif thérapeutique. Elle révèle un manque de qualifications des praticiens qui dispensent malgré tout, des pratiques à visée de soins dont les théories sous-jacentes ne sont pas fondées sur le plan scientifique ».
Pour concrétiser davantage la notion de dérives thérapeutiques et l’expliciter, l’A-MCA a identifié et retenu trois critères de risques. Tout d’abord la pratique en tant que telle. « Une méthode dont le
fondement n’est pas reconnu et n’est pas validée sur le plan scientifique peut présenter un risque de dérive thérapeutique », rapporte Alice WARUSFEL, psychologue clinicienne et chargée de la coordination des pôles d’experts au sein de l’A-MCA. C’est le cas par exemple de la méthode Hamer qui soutient la possibilité de se soigner par la volonté ou la pensée, ou encore de l’urinothérapie, méthode selon laquelle les substances contenues dans l’urine peuvent aider l’organisme à combattre certaines maladies.
Le praticien peut lui aussi être source de dérive en encourageant une personne à avoir recours à une méthode complémentaire et en lui promettant une guérison. Ou encore en lui recommandant des pratiques ou des thérapies allant à l’encontre de la recommandation médicale. « Il peut par exemple lui demander d’abandonner son traitement pour n’utiliser que sa pratique, indique Alice WARUSFEL. Le praticien a donc l’intention de faire de ses croyances celles de l’usager, ce qui représente un risque de dérive thérapeutique. » Et d’ajouter : « Le praticien peut certes être de bonne foi, mais son comportement n’en est pas moins déviant car il ne doit en aucun cas influencer la personne en essayant de modifier son système de croyance pour le faire adhérer au sien. »
Enfin, l’usager lui-même peut, par ses propres croyances, se placer dans une forme de dérive. Il va par exemple attendre une guérison en ayant recours à une MCA qu’il a découverte et arrêter les autres prises en charge de sa pathologie sans nécessairement en informer son médecin, « ce qui présente un risque pour sa santé », rappelle Alice WARUSFEL.
« Ce type de dérives confronte à un certain nombre de risques en ce sens qu’elles impliquent l’adhésion à des conceptions et pratiques de soins pouvant aller à l’encontre des principes éthiques ou des fondements scientifiques », rapporte le Pr PARQUET.
A la différence des dérives thérapeutiques, les dérives sectaires induisent une notion d’emprise mentale. « Elles nous renvoient aux notions d’embrigadement et d’écartement volontaires des libertés individuelles portant atteinte à la sécurité ou à l’intégrité des personnes, explique le psychiatre. Elles se caractérisent par l’asservissement d’une personne à un pseudo-thérapeute ou à une institution pseudo-thérapeutique. » Cet asservissement s’explique notamment par la représentation de chacun face à sa maladie. Dans certains cas, des usagers vont par exemple refuser de suivre les protocoles de soins proposés notamment parce que tous n’assurent pas la guérison ou sont vecteurs d’effets indésirables. Ils vont alors se tourner vers d’autres méthodes non reconnues. « Celles-ci leur semblent convaincantes parce qu’elles reposent sur des témoignages, des écrits, des théories plus ou moins solides, révélant également leur rattachement à des concepts non validés, indique le Pr PARQUET. C’est dans ce contexte d’adhérence irrationnelle que la personne se tourne alors vers des propositions qui vont lui faire perdre une chance probable ou certaine de guérison ; c’est le concept de ″perte de chance″. » Une quadruple motivation soutient cette démarche dans laquelle les promoteurs souhaitent contester le « système médical établi », démontrer le bien-fondé de leurs « théories », s’assurer un pouvoir sur les personnes adhérant à leurs « propositions alternatives » ou encore en tirer des bénéfices personnels. Cela induit alors un état psychologique particulier appelé « emprise mentale » qui se caractérise par plusieurs critères : une rupture imposée avec les habitudes et procédés antérieurs, l’adhésion et l’allégeance inconditionnelle à une personne, un groupe ou une institution, la dépossession des compétences d’une personne avec anesthésie affective, altération du jugement, perte des repères et des valeurs, et du sens critique, une altération de la liberté de choix ou encore l’induction et la réalisation d’actes gravement préjudiciables à la personne ou à la société.
Dans cette perspective, le Pr PARQUET rappelle l’importance d’établir une relation patient/soignant de qualité. L’alliance thérapeutique au sein d’une relation éclairée peut effectivement éviter un ensemble de dommages ainsi que les risques liés à la perte de chance de guérison. Si l’information parfois peu sécurisante peut provoquer leur refus de soins, elle reste une démarche indispensable pour que se noue une alliance thérapeutique, conditions de l’observance aux traitements et recommandations médicales.
Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Comme l’explique le Pr Philippe-Jean PARQUET, médecin psychiatre et professeur des universités, dans l’ouvrage Médecines complémentaires et alternatives, pour ou contre ? Regards croisés sur la médecine de demain (2019), « la dérive thérapeutique fait référence à l’ensemble des recommandations et des méthodes non reconnues scientifiquement dispensées dans un objectif thérapeutique. Elle révèle un manque de qualifications des praticiens qui dispensent malgré tout, des pratiques à visée de soins dont les théories sous-jacentes ne sont pas fondées sur le plan scientifique ».
Pour concrétiser davantage la notion de dérives thérapeutiques et l’expliciter, l’A-MCA a identifié et retenu trois critères de risques. Tout d’abord la pratique en tant que telle. « Une méthode dont le
fondement n’est pas reconnu et n’est pas validée sur le plan scientifique peut présenter un risque de dérive thérapeutique », rapporte Alice WARUSFEL, psychologue clinicienne et chargée de la coordination des pôles d’experts au sein de l’A-MCA. C’est le cas par exemple de la méthode Hamer qui soutient la possibilité de se soigner par la volonté ou la pensée, ou encore de l’urinothérapie, méthode selon laquelle les substances contenues dans l’urine peuvent aider l’organisme à combattre certaines maladies.
Le praticien peut lui aussi être source de dérive en encourageant une personne à avoir recours à une méthode complémentaire et en lui promettant une guérison. Ou encore en lui recommandant des pratiques ou des thérapies allant à l’encontre de la recommandation médicale. « Il peut par exemple lui demander d’abandonner son traitement pour n’utiliser que sa pratique, indique Alice WARUSFEL. Le praticien a donc l’intention de faire de ses croyances celles de l’usager, ce qui représente un risque de dérive thérapeutique. » Et d’ajouter : « Le praticien peut certes être de bonne foi, mais son comportement n’en est pas moins déviant car il ne doit en aucun cas influencer la personne en essayant de modifier son système de croyance pour le faire adhérer au sien. »
Enfin, l’usager lui-même peut, par ses propres croyances, se placer dans une forme de dérive. Il va par exemple attendre une guérison en ayant recours à une MCA qu’il a découverte et arrêter les autres prises en charge de sa pathologie sans nécessairement en informer son médecin, « ce qui présente un risque pour sa santé », rappelle Alice WARUSFEL.
« Ce type de dérives confronte à un certain nombre de risques en ce sens qu’elles impliquent l’adhésion à des conceptions et pratiques de soins pouvant aller à l’encontre des principes éthiques ou des fondements scientifiques », rapporte le Pr PARQUET.
A la différence des dérives thérapeutiques, les dérives sectaires induisent une notion d’emprise mentale. « Elles nous renvoient aux notions d’embrigadement et d’écartement volontaires des libertés individuelles portant atteinte à la sécurité ou à l’intégrité des personnes, explique le psychiatre. Elles se caractérisent par l’asservissement d’une personne à un pseudo-thérapeute ou à une institution pseudo-thérapeutique. » Cet asservissement s’explique notamment par la représentation de chacun face à sa maladie. Dans certains cas, des usagers vont par exemple refuser de suivre les protocoles de soins proposés notamment parce que tous n’assurent pas la guérison ou sont vecteurs d’effets indésirables. Ils vont alors se tourner vers d’autres méthodes non reconnues. « Celles-ci leur semblent convaincantes parce qu’elles reposent sur des témoignages, des écrits, des théories plus ou moins solides, révélant également leur rattachement à des concepts non validés, indique le Pr PARQUET. C’est dans ce contexte d’adhérence irrationnelle que la personne se tourne alors vers des propositions qui vont lui faire perdre une chance probable ou certaine de guérison ; c’est le concept de ″perte de chance″. » Une quadruple motivation soutient cette démarche dans laquelle les promoteurs souhaitent contester le « système médical établi », démontrer le bien-fondé de leurs « théories », s’assurer un pouvoir sur les personnes adhérant à leurs « propositions alternatives » ou encore en tirer des bénéfices personnels. Cela induit alors un état psychologique particulier appelé « emprise mentale » qui se caractérise par plusieurs critères : une rupture imposée avec les habitudes et procédés antérieurs, l’adhésion et l’allégeance inconditionnelle à une personne, un groupe ou une institution, la dépossession des compétences d’une personne avec anesthésie affective, altération du jugement, perte des repères et des valeurs, et du sens critique, une altération de la liberté de choix ou encore l’induction et la réalisation d’actes gravement préjudiciables à la personne ou à la société.
Dans cette perspective, le Pr PARQUET rappelle l’importance d’établir une relation patient/soignant de qualité. L’alliance thérapeutique au sein d’une relation éclairée peut effectivement éviter un ensemble de dommages ainsi que les risques liés à la perte de chance de guérison. Si l’information parfois peu sécurisante peut provoquer leur refus de soins, elle reste une démarche indispensable pour que se noue une alliance thérapeutique, conditions de l’observance aux traitements et recommandations médicales.
Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Comme l’explique le Pr Philippe-Jean PARQUET, médecin psychiatre et professeur des universités, dans l’ouvrage Médecines complémentaires et alternatives, pour ou contre ? Regards croisés sur la médecine de demain (2019), « la dérive thérapeutique fait référence à l’ensemble des recommandations et des méthodes non reconnues scientifiquement dispensées dans un objectif thérapeutique. Elle révèle un manque de qualifications des praticiens qui dispensent malgré tout, des pratiques à visée de soins dont les théories sous-jacentes ne sont pas fondées sur le plan scientifique ».
Pour concrétiser davantage la notion de dérives thérapeutiques et l’expliciter, l’A-MCA a identifié et retenu trois critères de risques. Tout d’abord la pratique en tant que telle. « Une méthode dont le
fondement n’est pas reconnu et n’est pas validée sur le plan scientifique peut présenter un risque de dérive thérapeutique », rapporte Alice WARUSFEL, psychologue clinicienne et chargée de la coordination des pôles d’experts au sein de l’A-MCA. C’est le cas par exemple de la méthode Hamer qui soutient la possibilité de se soigner par la volonté ou la pensée, ou encore de l’urinothérapie, méthode selon laquelle les substances contenues dans l’urine peuvent aider l’organisme à combattre certaines maladies.
Le praticien peut lui aussi être source de dérive en encourageant une personne à avoir recours à une méthode complémentaire et en lui promettant une guérison. Ou encore en lui recommandant des pratiques ou des thérapies allant à l’encontre de la recommandation médicale. « Il peut par exemple lui demander d’abandonner son traitement pour n’utiliser que sa pratique, indique Alice WARUSFEL. Le praticien a donc l’intention de faire de ses croyances celles de l’usager, ce qui représente un risque de dérive thérapeutique. » Et d’ajouter : « Le praticien peut certes être de bonne foi, mais son comportement n’en est pas moins déviant car il ne doit en aucun cas influencer la personne en essayant de modifier son système de croyance pour le faire adhérer au sien. »
Enfin, l’usager lui-même peut, par ses propres croyances, se placer dans une forme de dérive. Il va par exemple attendre une guérison en ayant recours à une MCA qu’il a découverte et arrêter les autres prises en charge de sa pathologie sans nécessairement en informer son médecin, « ce qui présente un risque pour sa santé », rappelle Alice WARUSFEL.
« Ce type de dérives confronte à un certain nombre de risques en ce sens qu’elles impliquent l’adhésion à des conceptions et pratiques de soins pouvant aller à l’encontre des principes éthiques ou des fondements scientifiques », rapporte le Pr PARQUET.
A la différence des dérives thérapeutiques, les dérives sectaires induisent une notion d’emprise mentale. « Elles nous renvoient aux notions d’embrigadement et d’écartement volontaires des libertés individuelles portant atteinte à la sécurité ou à l’intégrité des personnes, explique le psychiatre. Elles se caractérisent par l’asservissement d’une personne à un pseudo-thérapeute ou à une institution pseudo-thérapeutique. » Cet asservissement s’explique notamment par la représentation de chacun face à sa maladie. Dans certains cas, des usagers vont par exemple refuser de suivre les protocoles de soins proposés notamment parce que tous n’assurent pas la guérison ou sont vecteurs d’effets indésirables. Ils vont alors se tourner vers d’autres méthodes non reconnues. « Celles-ci leur semblent convaincantes parce qu’elles reposent sur des témoignages, des écrits, des théories plus ou moins solides, révélant également leur rattachement à des concepts non validés, indique le Pr PARQUET. C’est dans ce contexte d’adhérence irrationnelle que la personne se tourne alors vers des propositions qui vont lui faire perdre une chance probable ou certaine de guérison ; c’est le concept de ″perte de chance″. » Une quadruple motivation soutient cette démarche dans laquelle les promoteurs souhaitent contester le « système médical établi », démontrer le bien-fondé de leurs « théories », s’assurer un pouvoir sur les personnes adhérant à leurs « propositions alternatives » ou encore en tirer des bénéfices personnels. Cela induit alors un état psychologique particulier appelé « emprise mentale » qui se caractérise par plusieurs critères : une rupture imposée avec les habitudes et procédés antérieurs, l’adhésion et l’allégeance inconditionnelle à une personne, un groupe ou une institution, la dépossession des compétences d’une personne avec anesthésie affective, altération du jugement, perte des repères et des valeurs, et du sens critique, une altération de la liberté de choix ou encore l’induction et la réalisation d’actes gravement préjudiciables à la personne ou à la société.
Dans cette perspective, le Pr PARQUET rappelle l’importance d’établir une relation patient/soignant de qualité. L’alliance thérapeutique au sein d’une relation éclairée peut effectivement éviter un ensemble de dommages ainsi que les risques liés à la perte de chance de guérison. Si l’information parfois peu sécurisante peut provoquer leur refus de soins, elle reste une démarche indispensable pour que se noue une alliance thérapeutique, conditions de l’observance aux traitements et recommandations médicales.
Pratiques ne détenant pas de cadre, rarement intégrées et dont la formation n'est pas reconnue.
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Comme l’explique le Pr Philippe-Jean PARQUET, médecin psychiatre et professeur des universités, dans l’ouvrage Médecines complémentaires et alternatives, pour ou contre ? Regards croisés sur la médecine de demain (2019), « la dérive thérapeutique fait référence à l’ensemble des recommandations et des méthodes non reconnues scientifiquement dispensées dans un objectif thérapeutique. Elle révèle un manque de qualifications des praticiens qui dispensent malgré tout, des pratiques à visée de soins dont les théories sous-jacentes ne sont pas fondées sur le plan scientifique ».
Pour concrétiser davantage la notion de dérives thérapeutiques et l’expliciter, l’A-MCA a identifié et retenu trois critères de risques. Tout d’abord la pratique en tant que telle. « Une méthode dont le
fondement n’est pas reconnu et n’est pas validée sur le plan scientifique peut présenter un risque de dérive thérapeutique », rapporte Alice WARUSFEL, psychologue clinicienne et chargée de la coordination des pôles d’experts au sein de l’A-MCA. C’est le cas par exemple de la méthode Hamer qui soutient la possibilité de se soigner par la volonté ou la pensée, ou encore de l’urinothérapie, méthode selon laquelle les substances contenues dans l’urine peuvent aider l’organisme à combattre certaines maladies.
Le praticien peut lui aussi être source de dérive en encourageant une personne à avoir recours à une méthode complémentaire et en lui promettant une guérison. Ou encore en lui recommandant des pratiques ou des thérapies allant à l’encontre de la recommandation médicale. « Il peut par exemple lui demander d’abandonner son traitement pour n’utiliser que sa pratique, indique Alice WARUSFEL. Le praticien a donc l’intention de faire de ses croyances celles de l’usager, ce qui représente un risque de dérive thérapeutique. » Et d’ajouter : « Le praticien peut certes être de bonne foi, mais son comportement n’en est pas moins déviant car il ne doit en aucun cas influencer la personne en essayant de modifier son système de croyance pour le faire adhérer au sien. »
Enfin, l’usager lui-même peut, par ses propres croyances, se placer dans une forme de dérive. Il va par exemple attendre une guérison en ayant recours à une MCA qu’il a découverte et arrêter les autres prises en charge de sa pathologie sans nécessairement en informer son médecin, « ce qui présente un risque pour sa santé », rappelle Alice WARUSFEL.
« Ce type de dérives confronte à un certain nombre de risques en ce sens qu’elles impliquent l’adhésion à des conceptions et pratiques de soins pouvant aller à l’encontre des principes éthiques ou des fondements scientifiques », rapporte le Pr PARQUET.
A la différence des dérives thérapeutiques, les dérives sectaires induisent une notion d’emprise mentale. « Elles nous renvoient aux notions d’embrigadement et d’écartement volontaires des libertés individuelles portant atteinte à la sécurité ou à l’intégrité des personnes, explique le psychiatre. Elles se caractérisent par l’asservissement d’une personne à un pseudo-thérapeute ou à une institution pseudo-thérapeutique. » Cet asservissement s’explique notamment par la représentation de chacun face à sa maladie. Dans certains cas, des usagers vont par exemple refuser de suivre les protocoles de soins proposés notamment parce que tous n’assurent pas la guérison ou sont vecteurs d’effets indésirables. Ils vont alors se tourner vers d’autres méthodes non reconnues. « Celles-ci leur semblent convaincantes parce qu’elles reposent sur des témoignages, des écrits, des théories plus ou moins solides, révélant également leur rattachement à des concepts non validés, indique le Pr PARQUET. C’est dans ce contexte d’adhérence irrationnelle que la personne se tourne alors vers des propositions qui vont lui faire perdre une chance probable ou certaine de guérison ; c’est le concept de ″perte de chance″. » Une quadruple motivation soutient cette démarche dans laquelle les promoteurs souhaitent contester le « système médical établi », démontrer le bien-fondé de leurs « théories », s’assurer un pouvoir sur les personnes adhérant à leurs « propositions alternatives » ou encore en tirer des bénéfices personnels. Cela induit alors un état psychologique particulier appelé « emprise mentale » qui se caractérise par plusieurs critères : une rupture imposée avec les habitudes et procédés antérieurs, l’adhésion et l’allégeance inconditionnelle à une personne, un groupe ou une institution, la dépossession des compétences d’une personne avec anesthésie affective, altération du jugement, perte des repères et des valeurs, et du sens critique, une altération de la liberté de choix ou encore l’induction et la réalisation d’actes gravement préjudiciables à la personne ou à la société.
Dans cette perspective, le Pr PARQUET rappelle l’importance d’établir une relation patient/soignant de qualité. L’alliance thérapeutique au sein d’une relation éclairée peut effectivement éviter un ensemble de dommages ainsi que les risques liés à la perte de chance de guérison. Si l’information parfois peu sécurisante peut provoquer leur refus de soins, elle reste une démarche indispensable pour que se noue une alliance thérapeutique, conditions de l’observance aux traitements et recommandations médicales.
Pratiques ne détenant pas de cadre, rarement intégrées et dont la formation n'est pas reconnue.
Comme l’explique le Pr Philippe-Jean PARQUET, médecin psychiatre et professeur des universités, dans l’ouvrage Médecines complémentaires et alternatives, pour ou contre ? Regards croisés sur la médecine de demain (2019), « la dérive thérapeutique fait référence à l’ensemble des recommandations et des méthodes non reconnues scientifiquement dispensées dans un objectif thérapeutique. Elle révèle un manque de qualifications des praticiens qui dispensent malgré tout, des pratiques à visée de soins dont les théories sous-jacentes ne sont pas fondées sur le plan scientifique ».
Pour concrétiser davantage la notion de dérives thérapeutiques et l’expliciter, l’A-MCA a identifié et retenu trois critères de risques. Tout d’abord la pratique en tant que telle. « Une méthode dont le
fondement n’est pas reconnu et n’est pas validée sur le plan scientifique peut présenter un risque de dérive thérapeutique », rapporte Alice WARUSFEL, psychologue clinicienne et chargée de la coordination des pôles d’experts au sein de l’A-MCA. C’est le cas par exemple de la méthode Hamer qui soutient la possibilité de se soigner par la volonté ou la pensée, ou encore de l’urinothérapie, méthode selon laquelle les substances contenues dans l’urine peuvent aider l’organisme à combattre certaines maladies.
Le praticien peut lui aussi être source de dérive en encourageant une personne à avoir recours à une méthode complémentaire et en lui promettant une guérison. Ou encore en lui recommandant des pratiques ou des thérapies allant à l’encontre de la recommandation médicale. « Il peut par exemple lui demander d’abandonner son traitement pour n’utiliser que sa pratique, indique Alice WARUSFEL. Le praticien a donc l’intention de faire de ses croyances celles de l’usager, ce qui représente un risque de dérive thérapeutique. » Et d’ajouter : « Le praticien peut certes être de bonne foi, mais son comportement n’en est pas moins déviant car il ne doit en aucun cas influencer la personne en essayant de modifier son système de croyance pour le faire adhérer au sien. »
Enfin, l’usager lui-même peut, par ses propres croyances, se placer dans une forme de dérive. Il va par exemple attendre une guérison en ayant recours à une MCA qu’il a découverte et arrêter les autres prises en charge de sa pathologie sans nécessairement en informer son médecin, « ce qui présente un risque pour sa santé », rappelle Alice WARUSFEL.
« Ce type de dérives confronte à un certain nombre de risques en ce sens qu’elles impliquent l’adhésion à des conceptions et pratiques de soins pouvant aller à l’encontre des principes éthiques ou des fondements scientifiques », rapporte le Pr PARQUET.
A la différence des dérives thérapeutiques, les dérives sectaires induisent une notion d’emprise mentale. « Elles nous renvoient aux notions d’embrigadement et d’écartement volontaires des libertés individuelles portant atteinte à la sécurité ou à l’intégrité des personnes, explique le psychiatre. Elles se caractérisent par l’asservissement d’une personne à un pseudo-thérapeute ou à une institution pseudo-thérapeutique. » Cet asservissement s’explique notamment par la représentation de chacun face à sa maladie. Dans certains cas, des usagers vont par exemple refuser de suivre les protocoles de soins proposés notamment parce que tous n’assurent pas la guérison ou sont vecteurs d’effets indésirables. Ils vont alors se tourner vers d’autres méthodes non reconnues. « Celles-ci leur semblent convaincantes parce qu’elles reposent sur des témoignages, des écrits, des théories plus ou moins solides, révélant également leur rattachement à des concepts non validés, indique le Pr PARQUET. C’est dans ce contexte d’adhérence irrationnelle que la personne se tourne alors vers des propositions qui vont lui faire perdre une chance probable ou certaine de guérison ; c’est le concept de ″perte de chance″. » Une quadruple motivation soutient cette démarche dans laquelle les promoteurs souhaitent contester le « système médical établi », démontrer le bien-fondé de leurs « théories », s’assurer un pouvoir sur les personnes adhérant à leurs « propositions alternatives » ou encore en tirer des bénéfices personnels. Cela induit alors un état psychologique particulier appelé « emprise mentale » qui se caractérise par plusieurs critères : une rupture imposée avec les habitudes et procédés antérieurs, l’adhésion et l’allégeance inconditionnelle à une personne, un groupe ou une institution, la dépossession des compétences d’une personne avec anesthésie affective, altération du jugement, perte des repères et des valeurs, et du sens critique, une altération de la liberté de choix ou encore l’induction et la réalisation d’actes gravement préjudiciables à la personne ou à la société.
Dans cette perspective, le Pr PARQUET rappelle l’importance d’établir une relation patient/soignant de qualité. L’alliance thérapeutique au sein d’une relation éclairée peut effectivement éviter un ensemble de dommages ainsi que les risques liés à la perte de chance de guérison. Si l’information parfois peu sécurisante peut provoquer leur refus de soins, elle reste une démarche indispensable pour que se noue une alliance thérapeutique, conditions de l’observance aux traitements et recommandations médicales.
Le secteur des médecines complémentaires et alternatives (MCA) peut parfois conduire à des dérives. Entre dérives sectaires et dérives thérapeutiques, les différences sont notables, mais toutes requièrent une attention particulière.
Les personnes ayant recours aux MCA ne sont pas à l’abri de rencontrer des personnes malintentionnées et se retrouver victimes de dérives thérapeutiques ou sectaires, qui chacune, ont des caractéristiques qui leurs sont propres.
Comme l’explique le Pr Philippe-Jean PARQUET, médecin psychiatre et professeur des universités, dans l’ouvrage Médecines complémentaires et alternatives, pour ou contre ? Regards croisés sur la médecine de demain (2019), « la dérive thérapeutique fait référence à l’ensemble des recommandations et des méthodes non reconnues scientifiquement dispensées dans un objectif thérapeutique. Elle révèle un manque de qualifications des praticiens qui dispensent malgré tout, des pratiques à visée de soins dont les théories sous-jacentes ne sont pas fondées sur le plan scientifique ».
Pour concrétiser davantage la notion de dérives thérapeutiques et l’expliciter, l’A-MCA a identifié et retenu trois critères de risques. Tout d’abord la pratique en tant que telle. « Une méthode dont le
fondement n’est pas reconnu et n’est pas validée sur le plan scientifique peut présenter un risque de dérive thérapeutique », rapporte Alice WARUSFEL, psychologue clinicienne et chargée de la coordination des pôles d’experts au sein de l’A-MCA. C’est le cas par exemple de la méthode Hamer qui soutient la possibilité de se soigner par la volonté ou la pensée, ou encore de l’urinothérapie, méthode selon laquelle les substances contenues dans l’urine peuvent aider l’organisme à combattre certaines maladies.
Le praticien peut lui aussi être source de dérive en encourageant une personne à avoir recours à une méthode complémentaire et en lui promettant une guérison. Ou encore en lui recommandant des pratiques ou des thérapies allant à l’encontre de la recommandation médicale. « Il peut par exemple lui demander d’abandonner son traitement pour n’utiliser que sa pratique, indique Alice WARUSFEL. Le praticien a donc l’intention de faire de ses croyances celles de l’usager, ce qui représente un risque de dérive thérapeutique. » Et d’ajouter : « Le praticien peut certes être de bonne foi, mais son comportement n’en est pas moins déviant car il ne doit en aucun cas influencer la personne en essayant de modifier son système de croyance pour le faire adhérer au sien. »
Enfin, l’usager lui-même peut, par ses propres croyances, se placer dans une forme de dérive. Il va par exemple attendre une guérison en ayant recours à une MCA qu’il a découverte et arrêter les autres prises en charge de sa pathologie sans nécessairement en informer son médecin, « ce qui présente un risque pour sa santé », rappelle Alice WARUSFEL.
« Ce type de dérives confronte à un certain nombre de risques en ce sens qu’elles impliquent l’adhésion à des conceptions et pratiques de soins pouvant aller à l’encontre des principes éthiques ou des fondements scientifiques », rapporte le Pr PARQUET.
A la différence des dérives thérapeutiques, les dérives sectaires induisent une notion d’emprise mentale. « Elles nous renvoient aux notions d’embrigadement et d’écartement volontaires des libertés individuelles portant atteinte à la sécurité ou à l’intégrité des personnes, explique le psychiatre. Elles se caractérisent par l’asservissement d’une personne à un pseudo-thérapeute ou à une institution pseudo-thérapeutique. » Cet asservissement s’explique notamment par la représentation de chacun face à sa maladie. Dans certains cas, des usagers vont par exemple refuser de suivre les protocoles de soins proposés notamment parce que tous n’assurent pas la guérison ou sont vecteurs d’effets indésirables. Ils vont alors se tourner vers d’autres méthodes non reconnues. « Celles-ci leur semblent convaincantes parce qu’elles reposent sur des témoignages, des écrits, des théories plus ou moins solides, révélant également leur rattachement à des concepts non validés, indique le Pr PARQUET. C’est dans ce contexte d’adhérence irrationnelle que la personne se tourne alors vers des propositions qui vont lui faire perdre une chance probable ou certaine de guérison ; c’est le concept de ″perte de chance″. » Une quadruple motivation soutient cette démarche dans laquelle les promoteurs souhaitent contester le « système médical établi », démontrer le bien-fondé de leurs « théories », s’assurer un pouvoir sur les personnes adhérant à leurs « propositions alternatives » ou encore en tirer des bénéfices personnels. Cela induit alors un état psychologique particulier appelé « emprise mentale » qui se caractérise par plusieurs critères : une rupture imposée avec les habitudes et procédés antérieurs, l’adhésion et l’allégeance inconditionnelle à une personne, un groupe ou une institution, la dépossession des compétences d’une personne avec anesthésie affective, altération du jugement, perte des repères et des valeurs, et du sens critique, une altération de la liberté de choix ou encore l’induction et la réalisation d’actes gravement préjudiciables à la personne ou à la société.
Dans cette perspective, le Pr PARQUET rappelle l’importance d’établir une relation patient/soignant de qualité. L’alliance thérapeutique au sein d’une relation éclairée peut effectivement éviter un ensemble de dommages ainsi que les risques liés à la perte de chance de guérison. Si l’information parfois peu sécurisante peut provoquer leur refus de soins, elle reste une démarche indispensable pour que se noue une alliance thérapeutique, conditions de l’observance aux traitements et recommandations médicales.