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Fiches pratiques
Personnes âgées et dérives sectaires : un public à protéger
Fiche pratique
Pratique acceptée

Personnes âgées et dérives sectaires : un public à protéger

Les pratiques acceptées font l'objet de normes de formation reconnues (réglementaires ou universitaires) et sont souvent intégrées dans l'écosystème de santé. Elles ne comportent pas de risques ou de dérives dès lors où elles sont proposées par des praticiens dûment formés et diplômés. Pour être "adaptées", les pratiques "acceptées" doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes étiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici)

Pratiques pour lesquelles il existe des formations reconnues
• Formation réglementaire ou Universitaire
• Pas de risques
• Pas de dérives
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée, rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport AMCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

La maltraitance financière

La maltraitance financière peut être définie comme « tout acte commis sciemment en vue de l’utilisation ou de l’appropriation de ressources financières d’une personne à son détriment, sans son consentement ou en abusant de sa confiance ou de son état de faiblesse physique ou psychologique ». Cette définition inclut plusieurs manifestations concrètes de la maltraitance financière telles que le vol, l’escroquerie, l’abus de faiblesse, des cas avérés de dérives sectaires, et la délinquance appelée astucieuse comme les mariages arrangés, les adoptions inopinées, les cohabitations, les squats affectifs. La spoliation des biens, le détournement d’héritage et l’escroquerie constituent les délits les plus fréquemment observés, d’après la Miviludes. Pour les « prédateurs » sectaires, la personne âgée représente une cible en raison de l’importance de ses biens ou encore de la régularité de ses revenus (pensions vieillesse, minimas et aides sociales). Mais il est possible d’agir. Au sein des établissements médico-sociaux, par exemple, le directeur peut se prémunir contre ce type de situation en réalisant un inventaire des biens de la personne, en accompagnant les personnes victimes dans les démarches à réaliser. Plus généralement, il est possible d’en informer le banquier, le notaire, voire le comptable de la personne concernée, ou encore d’effectuer un signalement auprès du procureur de la République ou au juge des tutelles.

Le refus de soins

Autre situation problématique : le refus de soins. Dans certaines circonstances, les professionnels de santé peuvent être confrontés à un refus du patient (ou de ses parents, de son représentant légal, du tuteur) de se soigner, alors même que des soins paraissent manifestement nécessaires. « Ces refus de soins peuvent être dictés par des mouvements à caractère sectaire tentant d’imposer leurs vues, parfois même jusqu’au sein des cabinets médicaux ou des hôpitaux, en s’immisçant à un moment particulièrement délicat dans la relation patient-praticien de la santé », souligne la Miviludes.

Le refus de soins doit être analysé pour en comprendre les raisons, rationnelles ou irrationnelles, et s’assurer que la décision prise par la personne est éclairée et sûre. Dans les établissements médico-sociaux, afin de minimiser les causes d’une décision non éclairée de refus de soins, il est recommandé au directeur de former le personnel de l’établissement à l’analyse des causes de refus de soins et aux solutions existantes, de susciter la désignation d’une personne de confiance et la rédaction de directives anticipées au moment de la visite de pré-admission, de la procédure d’admission ou lors du séjour à l’hôpital. En lien avec les soignants, il s’avère donc possible de s’assurer du confort physique et psychologique de la personne. Et, en cas d’inconfort de la personne, il est conseillé de rechercher une cause organique (douleur, infection…), une dépression, des facteurs socio-environnementaux. Il est également nécessaire de toujours s’assurer du caractère répété du refus des soins avant de les arrêter et de s’intéresser aux motifs du refus afin d’en apprécier la portée.

L’éclairage de France Alzheimer

Les personnes atteintes de troubles cognitifs sont directement concernées par ce type de dérives, comme l’a évoqué France Alzheimer au cours d’un colloque organisé par l’A-MCA sur les dérives en santé. C’est le cas notamment avec « le développement, de façon inquiétante, des théories sans fondements et culpabilisantes concernant l’origine de la maladie d’Alzheimer », souligne Lorène GILLY, responsable du suivi des politiques publiques au sein de l’association France Alzheimer et maladies

apparentées. Comme l’indique le rapport de la Miviludes sur le sujet, une théorie postule, par exemple, que « cette maladie est un moyen utilisé pour fuir la réalité du présent ». Or, en l’absence de données précises sur le phénomène, prévenir les abus commence donc avant tout par la lutte contre les fausses informations au sujet de la maladie.

Chaque année, France Alzheimer reçoit également de nombreux messages de personnes malades ou de proches aidants « nous demandant notre avis sur des annonces de produits miracles présentés comme la solution à la maladie d’Alzheimer (huiles, plantes miracles, myrtilles…) », fait savoir Lorène GILLY, alertant sur ces annonces pouvant représenter un réel danger pour les personnes concernées. D’où la nécessité d’être vigilant, car « il n’existe pas de traitement curatif actuellement contre la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées ». À l’annonce du diagnostic, les personnes concernées et leur famille se retrouvent dans un grand désarroi, n’arrivant pas à visualiser le parcours de vie et de soins qu’elles pourraient suivre et qui permettrait de les accompagner au mieux, en fonction aussi de leurs besoins et de l’évolution de leur pathologie. « Certaines de ces personnes peuvent donc se retrouver extrêmement vulnérables face à des charlatans leur proposant des produits ou des solutions miracles, alerte Lorène GILLY. C’est d’autant plus vrai lorsque la personne malade vit seule à son domicile sans véritables barrages humains ou institutionnels permettant d’être vigilant aux risques des dérives sectaires ou en santé. » Et d’ajouter : « C’est également pour lutter contre ces dérives en santé qu’il est essentiel de favoriser le diagnostic et l’entrée, le plus tôt possible, dans un parcours de soins et d’accompagnement coordonné avec, notamment le recours aux thérapies non médicamenteuses (soins officiels non médicamenteux) qui peuvent jouer un rôle dans la préservation des capacités cognitives de la personne malade, par exemple. Et si les dérives sont complexes à identifier voire parfois involontaires, il nous semble nécessaire de mieux évaluer le bénéfice de cet accompagnement psychosocial par des professionnels formés et reconnus. »

Pour lire l’intégralité du rapport de la Miviludes : www.derives-sectes.gouv.fr

Fiche pratique

Personnes âgées et dérives sectaires : un public à protéger

Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.

Pratiques validées par la Haute Autorité de Santé (HAS) :
• Délimitées par la HAS
• Professionnalisées
• Pleinement intégrées
• Sans risques
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

La maltraitance financière

La maltraitance financière peut être définie comme « tout acte commis sciemment en vue de l’utilisation ou de l’appropriation de ressources financières d’une personne à son détriment, sans son consentement ou en abusant de sa confiance ou de son état de faiblesse physique ou psychologique ». Cette définition inclut plusieurs manifestations concrètes de la maltraitance financière telles que le vol, l’escroquerie, l’abus de faiblesse, des cas avérés de dérives sectaires, et la délinquance appelée astucieuse comme les mariages arrangés, les adoptions inopinées, les cohabitations, les squats affectifs. La spoliation des biens, le détournement d’héritage et l’escroquerie constituent les délits les plus fréquemment observés, d’après la Miviludes. Pour les « prédateurs » sectaires, la personne âgée représente une cible en raison de l’importance de ses biens ou encore de la régularité de ses revenus (pensions vieillesse, minimas et aides sociales). Mais il est possible d’agir. Au sein des établissements médico-sociaux, par exemple, le directeur peut se prémunir contre ce type de situation en réalisant un inventaire des biens de la personne, en accompagnant les personnes victimes dans les démarches à réaliser. Plus généralement, il est possible d’en informer le banquier, le notaire, voire le comptable de la personne concernée, ou encore d’effectuer un signalement auprès du procureur de la République ou au juge des tutelles.

Le refus de soins

Autre situation problématique : le refus de soins. Dans certaines circonstances, les professionnels de santé peuvent être confrontés à un refus du patient (ou de ses parents, de son représentant légal, du tuteur) de se soigner, alors même que des soins paraissent manifestement nécessaires. « Ces refus de soins peuvent être dictés par des mouvements à caractère sectaire tentant d’imposer leurs vues, parfois même jusqu’au sein des cabinets médicaux ou des hôpitaux, en s’immisçant à un moment particulièrement délicat dans la relation patient-praticien de la santé », souligne la Miviludes.

Le refus de soins doit être analysé pour en comprendre les raisons, rationnelles ou irrationnelles, et s’assurer que la décision prise par la personne est éclairée et sûre. Dans les établissements médico-sociaux, afin de minimiser les causes d’une décision non éclairée de refus de soins, il est recommandé au directeur de former le personnel de l’établissement à l’analyse des causes de refus de soins et aux solutions existantes, de susciter la désignation d’une personne de confiance et la rédaction de directives anticipées au moment de la visite de pré-admission, de la procédure d’admission ou lors du séjour à l’hôpital. En lien avec les soignants, il s’avère donc possible de s’assurer du confort physique et psychologique de la personne. Et, en cas d’inconfort de la personne, il est conseillé de rechercher une cause organique (douleur, infection…), une dépression, des facteurs socio-environnementaux. Il est également nécessaire de toujours s’assurer du caractère répété du refus des soins avant de les arrêter et de s’intéresser aux motifs du refus afin d’en apprécier la portée.

L’éclairage de France Alzheimer

Les personnes atteintes de troubles cognitifs sont directement concernées par ce type de dérives, comme l’a évoqué France Alzheimer au cours d’un colloque organisé par l’A-MCA sur les dérives en santé. C’est le cas notamment avec « le développement, de façon inquiétante, des théories sans fondements et culpabilisantes concernant l’origine de la maladie d’Alzheimer », souligne Lorène GILLY, responsable du suivi des politiques publiques au sein de l’association France Alzheimer et maladies

apparentées. Comme l’indique le rapport de la Miviludes sur le sujet, une théorie postule, par exemple, que « cette maladie est un moyen utilisé pour fuir la réalité du présent ». Or, en l’absence de données précises sur le phénomène, prévenir les abus commence donc avant tout par la lutte contre les fausses informations au sujet de la maladie.

Chaque année, France Alzheimer reçoit également de nombreux messages de personnes malades ou de proches aidants « nous demandant notre avis sur des annonces de produits miracles présentés comme la solution à la maladie d’Alzheimer (huiles, plantes miracles, myrtilles…) », fait savoir Lorène GILLY, alertant sur ces annonces pouvant représenter un réel danger pour les personnes concernées. D’où la nécessité d’être vigilant, car « il n’existe pas de traitement curatif actuellement contre la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées ». À l’annonce du diagnostic, les personnes concernées et leur famille se retrouvent dans un grand désarroi, n’arrivant pas à visualiser le parcours de vie et de soins qu’elles pourraient suivre et qui permettrait de les accompagner au mieux, en fonction aussi de leurs besoins et de l’évolution de leur pathologie. « Certaines de ces personnes peuvent donc se retrouver extrêmement vulnérables face à des charlatans leur proposant des produits ou des solutions miracles, alerte Lorène GILLY. C’est d’autant plus vrai lorsque la personne malade vit seule à son domicile sans véritables barrages humains ou institutionnels permettant d’être vigilant aux risques des dérives sectaires ou en santé. » Et d’ajouter : « C’est également pour lutter contre ces dérives en santé qu’il est essentiel de favoriser le diagnostic et l’entrée, le plus tôt possible, dans un parcours de soins et d’accompagnement coordonné avec, notamment le recours aux thérapies non médicamenteuses (soins officiels non médicamenteux) qui peuvent jouer un rôle dans la préservation des capacités cognitives de la personne malade, par exemple. Et si les dérives sont complexes à identifier voire parfois involontaires, il nous semble nécessaire de mieux évaluer le bénéfice de cet accompagnement psychosocial par des professionnels formés et reconnus. »

Pour lire l’intégralité du rapport de la Miviludes : www.derives-sectes.gouv.fr

Fiche pratique
Pratique recommandée

Personnes âgées et dérives sectaires : un public à protéger

Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.

Pratiques validées par la Haute Autorité de Santé (HAS) :
• Délimitées par la HAS
• Professionnalisées
• Pleinement intégrées
• Sans risques
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

La maltraitance financière

La maltraitance financière peut être définie comme « tout acte commis sciemment en vue de l’utilisation ou de l’appropriation de ressources financières d’une personne à son détriment, sans son consentement ou en abusant de sa confiance ou de son état de faiblesse physique ou psychologique ». Cette définition inclut plusieurs manifestations concrètes de la maltraitance financière telles que le vol, l’escroquerie, l’abus de faiblesse, des cas avérés de dérives sectaires, et la délinquance appelée astucieuse comme les mariages arrangés, les adoptions inopinées, les cohabitations, les squats affectifs. La spoliation des biens, le détournement d’héritage et l’escroquerie constituent les délits les plus fréquemment observés, d’après la Miviludes. Pour les « prédateurs » sectaires, la personne âgée représente une cible en raison de l’importance de ses biens ou encore de la régularité de ses revenus (pensions vieillesse, minimas et aides sociales). Mais il est possible d’agir. Au sein des établissements médico-sociaux, par exemple, le directeur peut se prémunir contre ce type de situation en réalisant un inventaire des biens de la personne, en accompagnant les personnes victimes dans les démarches à réaliser. Plus généralement, il est possible d’en informer le banquier, le notaire, voire le comptable de la personne concernée, ou encore d’effectuer un signalement auprès du procureur de la République ou au juge des tutelles.

Le refus de soins

Autre situation problématique : le refus de soins. Dans certaines circonstances, les professionnels de santé peuvent être confrontés à un refus du patient (ou de ses parents, de son représentant légal, du tuteur) de se soigner, alors même que des soins paraissent manifestement nécessaires. « Ces refus de soins peuvent être dictés par des mouvements à caractère sectaire tentant d’imposer leurs vues, parfois même jusqu’au sein des cabinets médicaux ou des hôpitaux, en s’immisçant à un moment particulièrement délicat dans la relation patient-praticien de la santé », souligne la Miviludes.

Le refus de soins doit être analysé pour en comprendre les raisons, rationnelles ou irrationnelles, et s’assurer que la décision prise par la personne est éclairée et sûre. Dans les établissements médico-sociaux, afin de minimiser les causes d’une décision non éclairée de refus de soins, il est recommandé au directeur de former le personnel de l’établissement à l’analyse des causes de refus de soins et aux solutions existantes, de susciter la désignation d’une personne de confiance et la rédaction de directives anticipées au moment de la visite de pré-admission, de la procédure d’admission ou lors du séjour à l’hôpital. En lien avec les soignants, il s’avère donc possible de s’assurer du confort physique et psychologique de la personne. Et, en cas d’inconfort de la personne, il est conseillé de rechercher une cause organique (douleur, infection…), une dépression, des facteurs socio-environnementaux. Il est également nécessaire de toujours s’assurer du caractère répété du refus des soins avant de les arrêter et de s’intéresser aux motifs du refus afin d’en apprécier la portée.

L’éclairage de France Alzheimer

Les personnes atteintes de troubles cognitifs sont directement concernées par ce type de dérives, comme l’a évoqué France Alzheimer au cours d’un colloque organisé par l’A-MCA sur les dérives en santé. C’est le cas notamment avec « le développement, de façon inquiétante, des théories sans fondements et culpabilisantes concernant l’origine de la maladie d’Alzheimer », souligne Lorène GILLY, responsable du suivi des politiques publiques au sein de l’association France Alzheimer et maladies

apparentées. Comme l’indique le rapport de la Miviludes sur le sujet, une théorie postule, par exemple, que « cette maladie est un moyen utilisé pour fuir la réalité du présent ». Or, en l’absence de données précises sur le phénomène, prévenir les abus commence donc avant tout par la lutte contre les fausses informations au sujet de la maladie.

Chaque année, France Alzheimer reçoit également de nombreux messages de personnes malades ou de proches aidants « nous demandant notre avis sur des annonces de produits miracles présentés comme la solution à la maladie d’Alzheimer (huiles, plantes miracles, myrtilles…) », fait savoir Lorène GILLY, alertant sur ces annonces pouvant représenter un réel danger pour les personnes concernées. D’où la nécessité d’être vigilant, car « il n’existe pas de traitement curatif actuellement contre la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées ». À l’annonce du diagnostic, les personnes concernées et leur famille se retrouvent dans un grand désarroi, n’arrivant pas à visualiser le parcours de vie et de soins qu’elles pourraient suivre et qui permettrait de les accompagner au mieux, en fonction aussi de leurs besoins et de l’évolution de leur pathologie. « Certaines de ces personnes peuvent donc se retrouver extrêmement vulnérables face à des charlatans leur proposant des produits ou des solutions miracles, alerte Lorène GILLY. C’est d’autant plus vrai lorsque la personne malade vit seule à son domicile sans véritables barrages humains ou institutionnels permettant d’être vigilant aux risques des dérives sectaires ou en santé. » Et d’ajouter : « C’est également pour lutter contre ces dérives en santé qu’il est essentiel de favoriser le diagnostic et l’entrée, le plus tôt possible, dans un parcours de soins et d’accompagnement coordonné avec, notamment le recours aux thérapies non médicamenteuses (soins officiels non médicamenteux) qui peuvent jouer un rôle dans la préservation des capacités cognitives de la personne malade, par exemple. Et si les dérives sont complexes à identifier voire parfois involontaires, il nous semble nécessaire de mieux évaluer le bénéfice de cet accompagnement psychosocial par des professionnels formés et reconnus. »

Pour lire l’intégralité du rapport de la Miviludes : www.derives-sectes.gouv.fr

Fiche pratique
Pratique Tolérée

Personnes âgées et dérives sectaires : un public à protéger

Les pratiques tolérées ne font l'objet d'aucune norme de formation reconnue (réglementaire ou universitaire) et sont rarement intégrées dans l'écosystème de santé, sauf exception (ex. soutien spirituel en soins palliatifs). Elles ne sont pas dangereuses dès lors où elles sont proposées en complément des soins officiels par des praticiens suffisamment formés et compétents. Cependant, elles comportent des risques potentiels et des dérives involontaires du fait de l'absence de formations officielles. Pour ne pas présenter de risques, elles doivent être doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes éthiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici). 

Pratiques pour lesquelles il n'existe aucune formation reconnue
• Pas de formation réglementaire ou universitaire
• Risques potentiels
• Dérives involontaires possibles
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée ou rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport A-MCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

La maltraitance financière

La maltraitance financière peut être définie comme « tout acte commis sciemment en vue de l’utilisation ou de l’appropriation de ressources financières d’une personne à son détriment, sans son consentement ou en abusant de sa confiance ou de son état de faiblesse physique ou psychologique ». Cette définition inclut plusieurs manifestations concrètes de la maltraitance financière telles que le vol, l’escroquerie, l’abus de faiblesse, des cas avérés de dérives sectaires, et la délinquance appelée astucieuse comme les mariages arrangés, les adoptions inopinées, les cohabitations, les squats affectifs. La spoliation des biens, le détournement d’héritage et l’escroquerie constituent les délits les plus fréquemment observés, d’après la Miviludes. Pour les « prédateurs » sectaires, la personne âgée représente une cible en raison de l’importance de ses biens ou encore de la régularité de ses revenus (pensions vieillesse, minimas et aides sociales). Mais il est possible d’agir. Au sein des établissements médico-sociaux, par exemple, le directeur peut se prémunir contre ce type de situation en réalisant un inventaire des biens de la personne, en accompagnant les personnes victimes dans les démarches à réaliser. Plus généralement, il est possible d’en informer le banquier, le notaire, voire le comptable de la personne concernée, ou encore d’effectuer un signalement auprès du procureur de la République ou au juge des tutelles.

Le refus de soins

Autre situation problématique : le refus de soins. Dans certaines circonstances, les professionnels de santé peuvent être confrontés à un refus du patient (ou de ses parents, de son représentant légal, du tuteur) de se soigner, alors même que des soins paraissent manifestement nécessaires. « Ces refus de soins peuvent être dictés par des mouvements à caractère sectaire tentant d’imposer leurs vues, parfois même jusqu’au sein des cabinets médicaux ou des hôpitaux, en s’immisçant à un moment particulièrement délicat dans la relation patient-praticien de la santé », souligne la Miviludes.

Le refus de soins doit être analysé pour en comprendre les raisons, rationnelles ou irrationnelles, et s’assurer que la décision prise par la personne est éclairée et sûre. Dans les établissements médico-sociaux, afin de minimiser les causes d’une décision non éclairée de refus de soins, il est recommandé au directeur de former le personnel de l’établissement à l’analyse des causes de refus de soins et aux solutions existantes, de susciter la désignation d’une personne de confiance et la rédaction de directives anticipées au moment de la visite de pré-admission, de la procédure d’admission ou lors du séjour à l’hôpital. En lien avec les soignants, il s’avère donc possible de s’assurer du confort physique et psychologique de la personne. Et, en cas d’inconfort de la personne, il est conseillé de rechercher une cause organique (douleur, infection…), une dépression, des facteurs socio-environnementaux. Il est également nécessaire de toujours s’assurer du caractère répété du refus des soins avant de les arrêter et de s’intéresser aux motifs du refus afin d’en apprécier la portée.

L’éclairage de France Alzheimer

Les personnes atteintes de troubles cognitifs sont directement concernées par ce type de dérives, comme l’a évoqué France Alzheimer au cours d’un colloque organisé par l’A-MCA sur les dérives en santé. C’est le cas notamment avec « le développement, de façon inquiétante, des théories sans fondements et culpabilisantes concernant l’origine de la maladie d’Alzheimer », souligne Lorène GILLY, responsable du suivi des politiques publiques au sein de l’association France Alzheimer et maladies

apparentées. Comme l’indique le rapport de la Miviludes sur le sujet, une théorie postule, par exemple, que « cette maladie est un moyen utilisé pour fuir la réalité du présent ». Or, en l’absence de données précises sur le phénomène, prévenir les abus commence donc avant tout par la lutte contre les fausses informations au sujet de la maladie.

Chaque année, France Alzheimer reçoit également de nombreux messages de personnes malades ou de proches aidants « nous demandant notre avis sur des annonces de produits miracles présentés comme la solution à la maladie d’Alzheimer (huiles, plantes miracles, myrtilles…) », fait savoir Lorène GILLY, alertant sur ces annonces pouvant représenter un réel danger pour les personnes concernées. D’où la nécessité d’être vigilant, car « il n’existe pas de traitement curatif actuellement contre la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées ». À l’annonce du diagnostic, les personnes concernées et leur famille se retrouvent dans un grand désarroi, n’arrivant pas à visualiser le parcours de vie et de soins qu’elles pourraient suivre et qui permettrait de les accompagner au mieux, en fonction aussi de leurs besoins et de l’évolution de leur pathologie. « Certaines de ces personnes peuvent donc se retrouver extrêmement vulnérables face à des charlatans leur proposant des produits ou des solutions miracles, alerte Lorène GILLY. C’est d’autant plus vrai lorsque la personne malade vit seule à son domicile sans véritables barrages humains ou institutionnels permettant d’être vigilant aux risques des dérives sectaires ou en santé. » Et d’ajouter : « C’est également pour lutter contre ces dérives en santé qu’il est essentiel de favoriser le diagnostic et l’entrée, le plus tôt possible, dans un parcours de soins et d’accompagnement coordonné avec, notamment le recours aux thérapies non médicamenteuses (soins officiels non médicamenteux) qui peuvent jouer un rôle dans la préservation des capacités cognitives de la personne malade, par exemple. Et si les dérives sont complexes à identifier voire parfois involontaires, il nous semble nécessaire de mieux évaluer le bénéfice de cet accompagnement psychosocial par des professionnels formés et reconnus. »

Pour lire l’intégralité du rapport de la Miviludes : www.derives-sectes.gouv.fr

Fiche pratique
Pratique rejetée

Personnes âgées et dérives sectaires : un public à protéger

Pratiques ne détenant pas de cadre, rarement intégrées et dont la formation n'est pas reconnue.

Pratiques ne détenant pas de cadre et rarement intégrées.
• La formation n'est pas reconnue
• Il existe des risques
• Les dérives sont involontaires

La maltraitance financière

La maltraitance financière peut être définie comme « tout acte commis sciemment en vue de l’utilisation ou de l’appropriation de ressources financières d’une personne à son détriment, sans son consentement ou en abusant de sa confiance ou de son état de faiblesse physique ou psychologique ». Cette définition inclut plusieurs manifestations concrètes de la maltraitance financière telles que le vol, l’escroquerie, l’abus de faiblesse, des cas avérés de dérives sectaires, et la délinquance appelée astucieuse comme les mariages arrangés, les adoptions inopinées, les cohabitations, les squats affectifs. La spoliation des biens, le détournement d’héritage et l’escroquerie constituent les délits les plus fréquemment observés, d’après la Miviludes. Pour les « prédateurs » sectaires, la personne âgée représente une cible en raison de l’importance de ses biens ou encore de la régularité de ses revenus (pensions vieillesse, minimas et aides sociales). Mais il est possible d’agir. Au sein des établissements médico-sociaux, par exemple, le directeur peut se prémunir contre ce type de situation en réalisant un inventaire des biens de la personne, en accompagnant les personnes victimes dans les démarches à réaliser. Plus généralement, il est possible d’en informer le banquier, le notaire, voire le comptable de la personne concernée, ou encore d’effectuer un signalement auprès du procureur de la République ou au juge des tutelles.

Le refus de soins

Autre situation problématique : le refus de soins. Dans certaines circonstances, les professionnels de santé peuvent être confrontés à un refus du patient (ou de ses parents, de son représentant légal, du tuteur) de se soigner, alors même que des soins paraissent manifestement nécessaires. « Ces refus de soins peuvent être dictés par des mouvements à caractère sectaire tentant d’imposer leurs vues, parfois même jusqu’au sein des cabinets médicaux ou des hôpitaux, en s’immisçant à un moment particulièrement délicat dans la relation patient-praticien de la santé », souligne la Miviludes.

Le refus de soins doit être analysé pour en comprendre les raisons, rationnelles ou irrationnelles, et s’assurer que la décision prise par la personne est éclairée et sûre. Dans les établissements médico-sociaux, afin de minimiser les causes d’une décision non éclairée de refus de soins, il est recommandé au directeur de former le personnel de l’établissement à l’analyse des causes de refus de soins et aux solutions existantes, de susciter la désignation d’une personne de confiance et la rédaction de directives anticipées au moment de la visite de pré-admission, de la procédure d’admission ou lors du séjour à l’hôpital. En lien avec les soignants, il s’avère donc possible de s’assurer du confort physique et psychologique de la personne. Et, en cas d’inconfort de la personne, il est conseillé de rechercher une cause organique (douleur, infection…), une dépression, des facteurs socio-environnementaux. Il est également nécessaire de toujours s’assurer du caractère répété du refus des soins avant de les arrêter et de s’intéresser aux motifs du refus afin d’en apprécier la portée.

L’éclairage de France Alzheimer

Les personnes atteintes de troubles cognitifs sont directement concernées par ce type de dérives, comme l’a évoqué France Alzheimer au cours d’un colloque organisé par l’A-MCA sur les dérives en santé. C’est le cas notamment avec « le développement, de façon inquiétante, des théories sans fondements et culpabilisantes concernant l’origine de la maladie d’Alzheimer », souligne Lorène GILLY, responsable du suivi des politiques publiques au sein de l’association France Alzheimer et maladies

apparentées. Comme l’indique le rapport de la Miviludes sur le sujet, une théorie postule, par exemple, que « cette maladie est un moyen utilisé pour fuir la réalité du présent ». Or, en l’absence de données précises sur le phénomène, prévenir les abus commence donc avant tout par la lutte contre les fausses informations au sujet de la maladie.

Chaque année, France Alzheimer reçoit également de nombreux messages de personnes malades ou de proches aidants « nous demandant notre avis sur des annonces de produits miracles présentés comme la solution à la maladie d’Alzheimer (huiles, plantes miracles, myrtilles…) », fait savoir Lorène GILLY, alertant sur ces annonces pouvant représenter un réel danger pour les personnes concernées. D’où la nécessité d’être vigilant, car « il n’existe pas de traitement curatif actuellement contre la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées ». À l’annonce du diagnostic, les personnes concernées et leur famille se retrouvent dans un grand désarroi, n’arrivant pas à visualiser le parcours de vie et de soins qu’elles pourraient suivre et qui permettrait de les accompagner au mieux, en fonction aussi de leurs besoins et de l’évolution de leur pathologie. « Certaines de ces personnes peuvent donc se retrouver extrêmement vulnérables face à des charlatans leur proposant des produits ou des solutions miracles, alerte Lorène GILLY. C’est d’autant plus vrai lorsque la personne malade vit seule à son domicile sans véritables barrages humains ou institutionnels permettant d’être vigilant aux risques des dérives sectaires ou en santé. » Et d’ajouter : « C’est également pour lutter contre ces dérives en santé qu’il est essentiel de favoriser le diagnostic et l’entrée, le plus tôt possible, dans un parcours de soins et d’accompagnement coordonné avec, notamment le recours aux thérapies non médicamenteuses (soins officiels non médicamenteux) qui peuvent jouer un rôle dans la préservation des capacités cognitives de la personne malade, par exemple. Et si les dérives sont complexes à identifier voire parfois involontaires, il nous semble nécessaire de mieux évaluer le bénéfice de cet accompagnement psychosocial par des professionnels formés et reconnus. »

Pour lire l’intégralité du rapport de la Miviludes : www.derives-sectes.gouv.fr

Bientôt, plus d'information sur cette pratique.

Personnes âgées et dérives sectaires : un public à protéger

Les personnes âgées font partie des potentielles victimes de dérives sectaires. En cause, leur vulnérabilité liée à leur âge. Des points d’attention permettent de se mettre en alerte.

Temps de lecture :
Lieu :
5min
Publié le :
20/10/21
Catégorie :
Dérives en santé

« La vulnérabilité est un concept protéiforme et, par conséquent, difficile à exploiter », rappelle la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) dans son rapport Protéger et respecter la citoyenneté de la personne âgée. Elle est universelle, puisque tout le monde peut être concerné, de même que chacun peut y entrer et en sortir. La vulnérabilité est également contextuelle et relationnelle puisque la présence d’un entourage familial et social permet de se protéger des situations difficiles. Chez les personnes âgées, elle est souvent liée à l’isolement, le deuil ou encore la maladie. Ainsi, elle peut générer des situations de détresse et de dérives sectaires pouvant causer des violences et des maltraitances, puisque celles-ci violent les droits fondamentaux de leurs victimes. Plusieurs domaines sont concernés, notamment la maltraitance financière ou encore le refus de soins.

La maltraitance financière

La maltraitance financière peut être définie comme « tout acte commis sciemment en vue de l’utilisation ou de l’appropriation de ressources financières d’une personne à son détriment, sans son consentement ou en abusant de sa confiance ou de son état de faiblesse physique ou psychologique ». Cette définition inclut plusieurs manifestations concrètes de la maltraitance financière telles que le vol, l’escroquerie, l’abus de faiblesse, des cas avérés de dérives sectaires, et la délinquance appelée astucieuse comme les mariages arrangés, les adoptions inopinées, les cohabitations, les squats affectifs. La spoliation des biens, le détournement d’héritage et l’escroquerie constituent les délits les plus fréquemment observés, d’après la Miviludes. Pour les « prédateurs » sectaires, la personne âgée représente une cible en raison de l’importance de ses biens ou encore de la régularité de ses revenus (pensions vieillesse, minimas et aides sociales). Mais il est possible d’agir. Au sein des établissements médico-sociaux, par exemple, le directeur peut se prémunir contre ce type de situation en réalisant un inventaire des biens de la personne, en accompagnant les personnes victimes dans les démarches à réaliser. Plus généralement, il est possible d’en informer le banquier, le notaire, voire le comptable de la personne concernée, ou encore d’effectuer un signalement auprès du procureur de la République ou au juge des tutelles.

Le refus de soins

Autre situation problématique : le refus de soins. Dans certaines circonstances, les professionnels de santé peuvent être confrontés à un refus du patient (ou de ses parents, de son représentant légal, du tuteur) de se soigner, alors même que des soins paraissent manifestement nécessaires. « Ces refus de soins peuvent être dictés par des mouvements à caractère sectaire tentant d’imposer leurs vues, parfois même jusqu’au sein des cabinets médicaux ou des hôpitaux, en s’immisçant à un moment particulièrement délicat dans la relation patient-praticien de la santé », souligne la Miviludes.

Le refus de soins doit être analysé pour en comprendre les raisons, rationnelles ou irrationnelles, et s’assurer que la décision prise par la personne est éclairée et sûre. Dans les établissements médico-sociaux, afin de minimiser les causes d’une décision non éclairée de refus de soins, il est recommandé au directeur de former le personnel de l’établissement à l’analyse des causes de refus de soins et aux solutions existantes, de susciter la désignation d’une personne de confiance et la rédaction de directives anticipées au moment de la visite de pré-admission, de la procédure d’admission ou lors du séjour à l’hôpital. En lien avec les soignants, il s’avère donc possible de s’assurer du confort physique et psychologique de la personne. Et, en cas d’inconfort de la personne, il est conseillé de rechercher une cause organique (douleur, infection…), une dépression, des facteurs socio-environnementaux. Il est également nécessaire de toujours s’assurer du caractère répété du refus des soins avant de les arrêter et de s’intéresser aux motifs du refus afin d’en apprécier la portée.

L’éclairage de France Alzheimer

Les personnes atteintes de troubles cognitifs sont directement concernées par ce type de dérives, comme l’a évoqué France Alzheimer au cours d’un colloque organisé par l’A-MCA sur les dérives en santé. C’est le cas notamment avec « le développement, de façon inquiétante, des théories sans fondements et culpabilisantes concernant l’origine de la maladie d’Alzheimer », souligne Lorène GILLY, responsable du suivi des politiques publiques au sein de l’association France Alzheimer et maladies

apparentées. Comme l’indique le rapport de la Miviludes sur le sujet, une théorie postule, par exemple, que « cette maladie est un moyen utilisé pour fuir la réalité du présent ». Or, en l’absence de données précises sur le phénomène, prévenir les abus commence donc avant tout par la lutte contre les fausses informations au sujet de la maladie.

Chaque année, France Alzheimer reçoit également de nombreux messages de personnes malades ou de proches aidants « nous demandant notre avis sur des annonces de produits miracles présentés comme la solution à la maladie d’Alzheimer (huiles, plantes miracles, myrtilles…) », fait savoir Lorène GILLY, alertant sur ces annonces pouvant représenter un réel danger pour les personnes concernées. D’où la nécessité d’être vigilant, car « il n’existe pas de traitement curatif actuellement contre la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées ». À l’annonce du diagnostic, les personnes concernées et leur famille se retrouvent dans un grand désarroi, n’arrivant pas à visualiser le parcours de vie et de soins qu’elles pourraient suivre et qui permettrait de les accompagner au mieux, en fonction aussi de leurs besoins et de l’évolution de leur pathologie. « Certaines de ces personnes peuvent donc se retrouver extrêmement vulnérables face à des charlatans leur proposant des produits ou des solutions miracles, alerte Lorène GILLY. C’est d’autant plus vrai lorsque la personne malade vit seule à son domicile sans véritables barrages humains ou institutionnels permettant d’être vigilant aux risques des dérives sectaires ou en santé. » Et d’ajouter : « C’est également pour lutter contre ces dérives en santé qu’il est essentiel de favoriser le diagnostic et l’entrée, le plus tôt possible, dans un parcours de soins et d’accompagnement coordonné avec, notamment le recours aux thérapies non médicamenteuses (soins officiels non médicamenteux) qui peuvent jouer un rôle dans la préservation des capacités cognitives de la personne malade, par exemple. Et si les dérives sont complexes à identifier voire parfois involontaires, il nous semble nécessaire de mieux évaluer le bénéfice de cet accompagnement psychosocial par des professionnels formés et reconnus. »

Pour lire l’intégralité du rapport de la Miviludes : www.derives-sectes.gouv.fr

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