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Dr Joakim VALÉRO : "Le stress est une vraie pathologie, qui doit être prise en charge comme telle"
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Fiches pratiques
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Fiche pratique
Pratique acceptée

Dr Joakim VALÉRO : "Le stress est une vraie pathologie, qui doit être prise en charge comme telle"

Les pratiques acceptées font l'objet de normes de formation reconnues (réglementaires ou universitaires) et sont souvent intégrées dans l'écosystème de santé. Elles ne comportent pas de risques ou de dérives dès lors où elles sont proposées par des praticiens dûment formés et diplômés. Pour être "adaptées", les pratiques "acceptées" doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes étiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici)

Pratiques pour lesquelles il existe des formations reconnues
• Formation réglementaire ou Universitaire
• Pas de risques
• Pas de dérives
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée, rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport AMCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

Comment avez-vous été amené à vous intéresser aux MCA ?

Dans le cadre de mon exercice professionnel, j’ai exercé aux urgences, en réanimation et au Samu ; j’ai donc toujours côtoyé l’adrénaline et le stress. Et j’ai été plus particulièrement au contact des personnes âgées. Je me suis ensuite spécialisé en gériatrie, toujours pour un exercice aux urgences, afin de faire le lien entre l’Unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) et le service de Médecine aigüe gériatrique (MAG). En tant que professionnel de santé, nous avons une vision globale des patients. Et lorsque nous les prenons en charge, nous pouvons constater en permanence les écarts énormes entre ceux ayant vécu une vie « paisible », et ceux qui, au contraire, ont eu une vie impactée par le stress. Physiquement et mentalement, il est possible de constater les effets du stress. Sur cette base, j’ai réalisé qu’avec la vie stressante que je menais, je serai dans la deuxième catégorie de patients. Ayant toujours été attiré par la prévention et les médecines complémentaires (j’ai d’ailleurs des Diplômes universitaires en nutrition et ostéopathie), j’ai décidé de m’appliquer cette réflexion.

J’ai donc longtemps eu deux approches parallèles avec d’un côté la partie médicale, pour mon plaisir intellectuel et professionnel, et de l’autre, ce que je fais pour moi, pour mon hygiène de vie, que je n’avais pas nécessairement prévu de mettre en œuvre auprès de mes patients. Car en France notamment, les parcours entre médecine conventionnelle et complémentaire sont assez séparés. Mais finalement, progressivement, les liens ont été créés.

De quelle manière ?

Je connais une réflexologue, criminologue, Elisabeth Breton, avec qui nous avons eu de longues discussions. Elle détient un centre de formation en réflexologie. J’ai été amené à intervenir dans ce cadre, afin d’expliquer le stress, la physiologie, les pathologies, le système nerveux vagal, neuroendocrinien. Le but de mon intervention consiste à expliquer le stress et son mécanisme. Ce que j’explique dans les cours, je l’observe concrètement aux urgences. J’ai alors décidé de faire le lien et d’expliquer également le stress aux personnes que je prends en charge aux urgences et qui pourraient, d’après moi, être concernées, ainsi que leurs aidants.

Comment se déroule votre approche concrètement ?

Lorsque je remarque qu’un aidant ou qu’un patient pris en charge rassemble toutes les caractéristiques d’une personne stressée, en regroupant l’examen clinique et mes connaissances, je vais aborder le sujet, comme lors d’un cours de physiologie, des symptômes du stress, à savoir les réactions physiques, psychologiques ou encore émotionnelles. Le fait de l’évoquer avec ces personnes, leur offre l’occasion d’en parler. Mon objectif est de leur faire comprendre qu’elles vivent un stress chronique. À titre d’exemple, lorsqu’un aidant me dit qu’il s’occupe de son père ou de sa mère et qu’il a mal au poignet, je l’informe sur le lien entre le stress et les troubles musculo-squelettiques. Les symptômes s’expliquent souvent.

Comment parvenez-vous à approfondir l’interrogatoire ?

Concernant les aidants, lorsque j’ai du temps, j’échange avec eux pour savoir comment ils vont, s’ils ont besoin d’être soulagés. Cela fait partie de l’enquête de diagnostic. Puis, je leur glisse un questionnaire sur l’épuisement. Ils en sont d’ailleurs souvent satisfaits, car ils se rendent comptent que nous sommes présents également pour eux. Lorsque je sens qu’ils adhèrent à la démarche, alors je prends le temps pour effectuer un bilan de stress. Mais cela se fait sans filière organisée.

Qu’en est-il de la suite de la prise en charge ?

Je cherche avant tout à démontrer aux personnes victimes d’un stress chronique, l’importance de travailler sur ses causes et ses conséquences, car le stress aura un impact sur leur santé. Je vais leur

expliquer ce qu’elles peuvent faire pour réduire ce stress, notamment travailler sur leur hygiène de vie en pratiquant une activité physique, ainsi qu’activité psychique (sophrologie, méditation), donc agir sur leur corps et leur esprit. Mais ensuite – et dans le cadre de mon exercice hospitalier, c’est l’une des limites – nous n’avons pas encore de prise en charge à leur offrir in situ. Je dois alors chercher à les orienter vers des professionnels extérieurs au CH, dès lors que les causes organiques de leurs symptômes ont été éliminés. Aux urgences, ils sont nombreux à revenir tous les mois, voire tous les 15 jours, pour des pathologies « non organiques » et avec les mêmes symptômes. Nous sommes donc amenés à refaire les mêmes examens, et à les laisser repartir de nouveau. J’aimerais pouvoir déployer un vrai chemin de suivi, à savoir effectuer un bilan de stress, puis adresser le patient en fonction des symptômes et des besoins à un professionnel de santé et/ou du bien-être, après avoir écarté toute piste somatique.

Fiche pratique

Dr Joakim VALÉRO : "Le stress est une vraie pathologie, qui doit être prise en charge comme telle"

Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.

Pratiques validées par la Haute Autorité de Santé (HAS) :
• Délimitées par la HAS
• Professionnalisées
• Pleinement intégrées
• Sans risques
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

Comment avez-vous été amené à vous intéresser aux MCA ?

Dans le cadre de mon exercice professionnel, j’ai exercé aux urgences, en réanimation et au Samu ; j’ai donc toujours côtoyé l’adrénaline et le stress. Et j’ai été plus particulièrement au contact des personnes âgées. Je me suis ensuite spécialisé en gériatrie, toujours pour un exercice aux urgences, afin de faire le lien entre l’Unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) et le service de Médecine aigüe gériatrique (MAG). En tant que professionnel de santé, nous avons une vision globale des patients. Et lorsque nous les prenons en charge, nous pouvons constater en permanence les écarts énormes entre ceux ayant vécu une vie « paisible », et ceux qui, au contraire, ont eu une vie impactée par le stress. Physiquement et mentalement, il est possible de constater les effets du stress. Sur cette base, j’ai réalisé qu’avec la vie stressante que je menais, je serai dans la deuxième catégorie de patients. Ayant toujours été attiré par la prévention et les médecines complémentaires (j’ai d’ailleurs des Diplômes universitaires en nutrition et ostéopathie), j’ai décidé de m’appliquer cette réflexion.

J’ai donc longtemps eu deux approches parallèles avec d’un côté la partie médicale, pour mon plaisir intellectuel et professionnel, et de l’autre, ce que je fais pour moi, pour mon hygiène de vie, que je n’avais pas nécessairement prévu de mettre en œuvre auprès de mes patients. Car en France notamment, les parcours entre médecine conventionnelle et complémentaire sont assez séparés. Mais finalement, progressivement, les liens ont été créés.

De quelle manière ?

Je connais une réflexologue, criminologue, Elisabeth Breton, avec qui nous avons eu de longues discussions. Elle détient un centre de formation en réflexologie. J’ai été amené à intervenir dans ce cadre, afin d’expliquer le stress, la physiologie, les pathologies, le système nerveux vagal, neuroendocrinien. Le but de mon intervention consiste à expliquer le stress et son mécanisme. Ce que j’explique dans les cours, je l’observe concrètement aux urgences. J’ai alors décidé de faire le lien et d’expliquer également le stress aux personnes que je prends en charge aux urgences et qui pourraient, d’après moi, être concernées, ainsi que leurs aidants.

Comment se déroule votre approche concrètement ?

Lorsque je remarque qu’un aidant ou qu’un patient pris en charge rassemble toutes les caractéristiques d’une personne stressée, en regroupant l’examen clinique et mes connaissances, je vais aborder le sujet, comme lors d’un cours de physiologie, des symptômes du stress, à savoir les réactions physiques, psychologiques ou encore émotionnelles. Le fait de l’évoquer avec ces personnes, leur offre l’occasion d’en parler. Mon objectif est de leur faire comprendre qu’elles vivent un stress chronique. À titre d’exemple, lorsqu’un aidant me dit qu’il s’occupe de son père ou de sa mère et qu’il a mal au poignet, je l’informe sur le lien entre le stress et les troubles musculo-squelettiques. Les symptômes s’expliquent souvent.

Comment parvenez-vous à approfondir l’interrogatoire ?

Concernant les aidants, lorsque j’ai du temps, j’échange avec eux pour savoir comment ils vont, s’ils ont besoin d’être soulagés. Cela fait partie de l’enquête de diagnostic. Puis, je leur glisse un questionnaire sur l’épuisement. Ils en sont d’ailleurs souvent satisfaits, car ils se rendent comptent que nous sommes présents également pour eux. Lorsque je sens qu’ils adhèrent à la démarche, alors je prends le temps pour effectuer un bilan de stress. Mais cela se fait sans filière organisée.

Qu’en est-il de la suite de la prise en charge ?

Je cherche avant tout à démontrer aux personnes victimes d’un stress chronique, l’importance de travailler sur ses causes et ses conséquences, car le stress aura un impact sur leur santé. Je vais leur

expliquer ce qu’elles peuvent faire pour réduire ce stress, notamment travailler sur leur hygiène de vie en pratiquant une activité physique, ainsi qu’activité psychique (sophrologie, méditation), donc agir sur leur corps et leur esprit. Mais ensuite – et dans le cadre de mon exercice hospitalier, c’est l’une des limites – nous n’avons pas encore de prise en charge à leur offrir in situ. Je dois alors chercher à les orienter vers des professionnels extérieurs au CH, dès lors que les causes organiques de leurs symptômes ont été éliminés. Aux urgences, ils sont nombreux à revenir tous les mois, voire tous les 15 jours, pour des pathologies « non organiques » et avec les mêmes symptômes. Nous sommes donc amenés à refaire les mêmes examens, et à les laisser repartir de nouveau. J’aimerais pouvoir déployer un vrai chemin de suivi, à savoir effectuer un bilan de stress, puis adresser le patient en fonction des symptômes et des besoins à un professionnel de santé et/ou du bien-être, après avoir écarté toute piste somatique.

Fiche pratique
Pratique recommandée

Dr Joakim VALÉRO : "Le stress est une vraie pathologie, qui doit être prise en charge comme telle"

Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.

Pratiques validées par la Haute Autorité de Santé (HAS) :
• Délimitées par la HAS
• Professionnalisées
• Pleinement intégrées
• Sans risques
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

Comment avez-vous été amené à vous intéresser aux MCA ?

Dans le cadre de mon exercice professionnel, j’ai exercé aux urgences, en réanimation et au Samu ; j’ai donc toujours côtoyé l’adrénaline et le stress. Et j’ai été plus particulièrement au contact des personnes âgées. Je me suis ensuite spécialisé en gériatrie, toujours pour un exercice aux urgences, afin de faire le lien entre l’Unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) et le service de Médecine aigüe gériatrique (MAG). En tant que professionnel de santé, nous avons une vision globale des patients. Et lorsque nous les prenons en charge, nous pouvons constater en permanence les écarts énormes entre ceux ayant vécu une vie « paisible », et ceux qui, au contraire, ont eu une vie impactée par le stress. Physiquement et mentalement, il est possible de constater les effets du stress. Sur cette base, j’ai réalisé qu’avec la vie stressante que je menais, je serai dans la deuxième catégorie de patients. Ayant toujours été attiré par la prévention et les médecines complémentaires (j’ai d’ailleurs des Diplômes universitaires en nutrition et ostéopathie), j’ai décidé de m’appliquer cette réflexion.

J’ai donc longtemps eu deux approches parallèles avec d’un côté la partie médicale, pour mon plaisir intellectuel et professionnel, et de l’autre, ce que je fais pour moi, pour mon hygiène de vie, que je n’avais pas nécessairement prévu de mettre en œuvre auprès de mes patients. Car en France notamment, les parcours entre médecine conventionnelle et complémentaire sont assez séparés. Mais finalement, progressivement, les liens ont été créés.

De quelle manière ?

Je connais une réflexologue, criminologue, Elisabeth Breton, avec qui nous avons eu de longues discussions. Elle détient un centre de formation en réflexologie. J’ai été amené à intervenir dans ce cadre, afin d’expliquer le stress, la physiologie, les pathologies, le système nerveux vagal, neuroendocrinien. Le but de mon intervention consiste à expliquer le stress et son mécanisme. Ce que j’explique dans les cours, je l’observe concrètement aux urgences. J’ai alors décidé de faire le lien et d’expliquer également le stress aux personnes que je prends en charge aux urgences et qui pourraient, d’après moi, être concernées, ainsi que leurs aidants.

Comment se déroule votre approche concrètement ?

Lorsque je remarque qu’un aidant ou qu’un patient pris en charge rassemble toutes les caractéristiques d’une personne stressée, en regroupant l’examen clinique et mes connaissances, je vais aborder le sujet, comme lors d’un cours de physiologie, des symptômes du stress, à savoir les réactions physiques, psychologiques ou encore émotionnelles. Le fait de l’évoquer avec ces personnes, leur offre l’occasion d’en parler. Mon objectif est de leur faire comprendre qu’elles vivent un stress chronique. À titre d’exemple, lorsqu’un aidant me dit qu’il s’occupe de son père ou de sa mère et qu’il a mal au poignet, je l’informe sur le lien entre le stress et les troubles musculo-squelettiques. Les symptômes s’expliquent souvent.

Comment parvenez-vous à approfondir l’interrogatoire ?

Concernant les aidants, lorsque j’ai du temps, j’échange avec eux pour savoir comment ils vont, s’ils ont besoin d’être soulagés. Cela fait partie de l’enquête de diagnostic. Puis, je leur glisse un questionnaire sur l’épuisement. Ils en sont d’ailleurs souvent satisfaits, car ils se rendent comptent que nous sommes présents également pour eux. Lorsque je sens qu’ils adhèrent à la démarche, alors je prends le temps pour effectuer un bilan de stress. Mais cela se fait sans filière organisée.

Qu’en est-il de la suite de la prise en charge ?

Je cherche avant tout à démontrer aux personnes victimes d’un stress chronique, l’importance de travailler sur ses causes et ses conséquences, car le stress aura un impact sur leur santé. Je vais leur

expliquer ce qu’elles peuvent faire pour réduire ce stress, notamment travailler sur leur hygiène de vie en pratiquant une activité physique, ainsi qu’activité psychique (sophrologie, méditation), donc agir sur leur corps et leur esprit. Mais ensuite – et dans le cadre de mon exercice hospitalier, c’est l’une des limites – nous n’avons pas encore de prise en charge à leur offrir in situ. Je dois alors chercher à les orienter vers des professionnels extérieurs au CH, dès lors que les causes organiques de leurs symptômes ont été éliminés. Aux urgences, ils sont nombreux à revenir tous les mois, voire tous les 15 jours, pour des pathologies « non organiques » et avec les mêmes symptômes. Nous sommes donc amenés à refaire les mêmes examens, et à les laisser repartir de nouveau. J’aimerais pouvoir déployer un vrai chemin de suivi, à savoir effectuer un bilan de stress, puis adresser le patient en fonction des symptômes et des besoins à un professionnel de santé et/ou du bien-être, après avoir écarté toute piste somatique.

Fiche pratique
Pratique Tolérée

Dr Joakim VALÉRO : "Le stress est une vraie pathologie, qui doit être prise en charge comme telle"

Les pratiques tolérées ne font l'objet d'aucune norme de formation reconnue (réglementaire ou universitaire) et sont rarement intégrées dans l'écosystème de santé, sauf exception (ex. soutien spirituel en soins palliatifs). Elles ne sont pas dangereuses dès lors où elles sont proposées en complément des soins officiels par des praticiens suffisamment formés et compétents. Cependant, elles comportent des risques potentiels et des dérives involontaires du fait de l'absence de formations officielles. Pour ne pas présenter de risques, elles doivent être doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes éthiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici). 

Pratiques pour lesquelles il n'existe aucune formation reconnue
• Pas de formation réglementaire ou universitaire
• Risques potentiels
• Dérives involontaires possibles
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée ou rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport A-MCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

Comment avez-vous été amené à vous intéresser aux MCA ?

Dans le cadre de mon exercice professionnel, j’ai exercé aux urgences, en réanimation et au Samu ; j’ai donc toujours côtoyé l’adrénaline et le stress. Et j’ai été plus particulièrement au contact des personnes âgées. Je me suis ensuite spécialisé en gériatrie, toujours pour un exercice aux urgences, afin de faire le lien entre l’Unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) et le service de Médecine aigüe gériatrique (MAG). En tant que professionnel de santé, nous avons une vision globale des patients. Et lorsque nous les prenons en charge, nous pouvons constater en permanence les écarts énormes entre ceux ayant vécu une vie « paisible », et ceux qui, au contraire, ont eu une vie impactée par le stress. Physiquement et mentalement, il est possible de constater les effets du stress. Sur cette base, j’ai réalisé qu’avec la vie stressante que je menais, je serai dans la deuxième catégorie de patients. Ayant toujours été attiré par la prévention et les médecines complémentaires (j’ai d’ailleurs des Diplômes universitaires en nutrition et ostéopathie), j’ai décidé de m’appliquer cette réflexion.

J’ai donc longtemps eu deux approches parallèles avec d’un côté la partie médicale, pour mon plaisir intellectuel et professionnel, et de l’autre, ce que je fais pour moi, pour mon hygiène de vie, que je n’avais pas nécessairement prévu de mettre en œuvre auprès de mes patients. Car en France notamment, les parcours entre médecine conventionnelle et complémentaire sont assez séparés. Mais finalement, progressivement, les liens ont été créés.

De quelle manière ?

Je connais une réflexologue, criminologue, Elisabeth Breton, avec qui nous avons eu de longues discussions. Elle détient un centre de formation en réflexologie. J’ai été amené à intervenir dans ce cadre, afin d’expliquer le stress, la physiologie, les pathologies, le système nerveux vagal, neuroendocrinien. Le but de mon intervention consiste à expliquer le stress et son mécanisme. Ce que j’explique dans les cours, je l’observe concrètement aux urgences. J’ai alors décidé de faire le lien et d’expliquer également le stress aux personnes que je prends en charge aux urgences et qui pourraient, d’après moi, être concernées, ainsi que leurs aidants.

Comment se déroule votre approche concrètement ?

Lorsque je remarque qu’un aidant ou qu’un patient pris en charge rassemble toutes les caractéristiques d’une personne stressée, en regroupant l’examen clinique et mes connaissances, je vais aborder le sujet, comme lors d’un cours de physiologie, des symptômes du stress, à savoir les réactions physiques, psychologiques ou encore émotionnelles. Le fait de l’évoquer avec ces personnes, leur offre l’occasion d’en parler. Mon objectif est de leur faire comprendre qu’elles vivent un stress chronique. À titre d’exemple, lorsqu’un aidant me dit qu’il s’occupe de son père ou de sa mère et qu’il a mal au poignet, je l’informe sur le lien entre le stress et les troubles musculo-squelettiques. Les symptômes s’expliquent souvent.

Comment parvenez-vous à approfondir l’interrogatoire ?

Concernant les aidants, lorsque j’ai du temps, j’échange avec eux pour savoir comment ils vont, s’ils ont besoin d’être soulagés. Cela fait partie de l’enquête de diagnostic. Puis, je leur glisse un questionnaire sur l’épuisement. Ils en sont d’ailleurs souvent satisfaits, car ils se rendent comptent que nous sommes présents également pour eux. Lorsque je sens qu’ils adhèrent à la démarche, alors je prends le temps pour effectuer un bilan de stress. Mais cela se fait sans filière organisée.

Qu’en est-il de la suite de la prise en charge ?

Je cherche avant tout à démontrer aux personnes victimes d’un stress chronique, l’importance de travailler sur ses causes et ses conséquences, car le stress aura un impact sur leur santé. Je vais leur

expliquer ce qu’elles peuvent faire pour réduire ce stress, notamment travailler sur leur hygiène de vie en pratiquant une activité physique, ainsi qu’activité psychique (sophrologie, méditation), donc agir sur leur corps et leur esprit. Mais ensuite – et dans le cadre de mon exercice hospitalier, c’est l’une des limites – nous n’avons pas encore de prise en charge à leur offrir in situ. Je dois alors chercher à les orienter vers des professionnels extérieurs au CH, dès lors que les causes organiques de leurs symptômes ont été éliminés. Aux urgences, ils sont nombreux à revenir tous les mois, voire tous les 15 jours, pour des pathologies « non organiques » et avec les mêmes symptômes. Nous sommes donc amenés à refaire les mêmes examens, et à les laisser repartir de nouveau. J’aimerais pouvoir déployer un vrai chemin de suivi, à savoir effectuer un bilan de stress, puis adresser le patient en fonction des symptômes et des besoins à un professionnel de santé et/ou du bien-être, après avoir écarté toute piste somatique.

Fiche pratique
Pratique rejetée

Dr Joakim VALÉRO : "Le stress est une vraie pathologie, qui doit être prise en charge comme telle"

Pratiques ne détenant pas de cadre, rarement intégrées et dont la formation n'est pas reconnue.

Pratiques ne détenant pas de cadre et rarement intégrées.
• La formation n'est pas reconnue
• Il existe des risques
• Les dérives sont involontaires

Comment avez-vous été amené à vous intéresser aux MCA ?

Dans le cadre de mon exercice professionnel, j’ai exercé aux urgences, en réanimation et au Samu ; j’ai donc toujours côtoyé l’adrénaline et le stress. Et j’ai été plus particulièrement au contact des personnes âgées. Je me suis ensuite spécialisé en gériatrie, toujours pour un exercice aux urgences, afin de faire le lien entre l’Unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) et le service de Médecine aigüe gériatrique (MAG). En tant que professionnel de santé, nous avons une vision globale des patients. Et lorsque nous les prenons en charge, nous pouvons constater en permanence les écarts énormes entre ceux ayant vécu une vie « paisible », et ceux qui, au contraire, ont eu une vie impactée par le stress. Physiquement et mentalement, il est possible de constater les effets du stress. Sur cette base, j’ai réalisé qu’avec la vie stressante que je menais, je serai dans la deuxième catégorie de patients. Ayant toujours été attiré par la prévention et les médecines complémentaires (j’ai d’ailleurs des Diplômes universitaires en nutrition et ostéopathie), j’ai décidé de m’appliquer cette réflexion.

J’ai donc longtemps eu deux approches parallèles avec d’un côté la partie médicale, pour mon plaisir intellectuel et professionnel, et de l’autre, ce que je fais pour moi, pour mon hygiène de vie, que je n’avais pas nécessairement prévu de mettre en œuvre auprès de mes patients. Car en France notamment, les parcours entre médecine conventionnelle et complémentaire sont assez séparés. Mais finalement, progressivement, les liens ont été créés.

De quelle manière ?

Je connais une réflexologue, criminologue, Elisabeth Breton, avec qui nous avons eu de longues discussions. Elle détient un centre de formation en réflexologie. J’ai été amené à intervenir dans ce cadre, afin d’expliquer le stress, la physiologie, les pathologies, le système nerveux vagal, neuroendocrinien. Le but de mon intervention consiste à expliquer le stress et son mécanisme. Ce que j’explique dans les cours, je l’observe concrètement aux urgences. J’ai alors décidé de faire le lien et d’expliquer également le stress aux personnes que je prends en charge aux urgences et qui pourraient, d’après moi, être concernées, ainsi que leurs aidants.

Comment se déroule votre approche concrètement ?

Lorsque je remarque qu’un aidant ou qu’un patient pris en charge rassemble toutes les caractéristiques d’une personne stressée, en regroupant l’examen clinique et mes connaissances, je vais aborder le sujet, comme lors d’un cours de physiologie, des symptômes du stress, à savoir les réactions physiques, psychologiques ou encore émotionnelles. Le fait de l’évoquer avec ces personnes, leur offre l’occasion d’en parler. Mon objectif est de leur faire comprendre qu’elles vivent un stress chronique. À titre d’exemple, lorsqu’un aidant me dit qu’il s’occupe de son père ou de sa mère et qu’il a mal au poignet, je l’informe sur le lien entre le stress et les troubles musculo-squelettiques. Les symptômes s’expliquent souvent.

Comment parvenez-vous à approfondir l’interrogatoire ?

Concernant les aidants, lorsque j’ai du temps, j’échange avec eux pour savoir comment ils vont, s’ils ont besoin d’être soulagés. Cela fait partie de l’enquête de diagnostic. Puis, je leur glisse un questionnaire sur l’épuisement. Ils en sont d’ailleurs souvent satisfaits, car ils se rendent comptent que nous sommes présents également pour eux. Lorsque je sens qu’ils adhèrent à la démarche, alors je prends le temps pour effectuer un bilan de stress. Mais cela se fait sans filière organisée.

Qu’en est-il de la suite de la prise en charge ?

Je cherche avant tout à démontrer aux personnes victimes d’un stress chronique, l’importance de travailler sur ses causes et ses conséquences, car le stress aura un impact sur leur santé. Je vais leur

expliquer ce qu’elles peuvent faire pour réduire ce stress, notamment travailler sur leur hygiène de vie en pratiquant une activité physique, ainsi qu’activité psychique (sophrologie, méditation), donc agir sur leur corps et leur esprit. Mais ensuite – et dans le cadre de mon exercice hospitalier, c’est l’une des limites – nous n’avons pas encore de prise en charge à leur offrir in situ. Je dois alors chercher à les orienter vers des professionnels extérieurs au CH, dès lors que les causes organiques de leurs symptômes ont été éliminés. Aux urgences, ils sont nombreux à revenir tous les mois, voire tous les 15 jours, pour des pathologies « non organiques » et avec les mêmes symptômes. Nous sommes donc amenés à refaire les mêmes examens, et à les laisser repartir de nouveau. J’aimerais pouvoir déployer un vrai chemin de suivi, à savoir effectuer un bilan de stress, puis adresser le patient en fonction des symptômes et des besoins à un professionnel de santé et/ou du bien-être, après avoir écarté toute piste somatique.

Bientôt, plus d'information sur cette pratique.

Dr Joakim VALÉRO : "Le stress est une vraie pathologie, qui doit être prise en charge comme telle"

Dr Joakim VALÉRO

Médecin nutritionniste gériatre

Temps de lecture :
Lieu :
5min
Publié le :
4/3/22
Catégorie :
Visions de terrain

Médecin urgentiste et gériatre, le Dr Joakim VALÉRO « détecte », lors de ses prises en charge, les patients ou aidants victimes de stress chronique. Ce coauteur de l’ouvrage Le stress, ça vous parle ? -Comprendre son histoire et ses mécanismes, a pour objectif de les orienter vers un suivi adapté, impliquant notamment le recours aux médecines complémentaires et alternatives. Le point.

Comment avez-vous été amené à vous intéresser aux MCA ?

Dans le cadre de mon exercice professionnel, j’ai exercé aux urgences, en réanimation et au Samu ; j’ai donc toujours côtoyé l’adrénaline et le stress. Et j’ai été plus particulièrement au contact des personnes âgées. Je me suis ensuite spécialisé en gériatrie, toujours pour un exercice aux urgences, afin de faire le lien entre l’Unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) et le service de Médecine aigüe gériatrique (MAG). En tant que professionnel de santé, nous avons une vision globale des patients. Et lorsque nous les prenons en charge, nous pouvons constater en permanence les écarts énormes entre ceux ayant vécu une vie « paisible », et ceux qui, au contraire, ont eu une vie impactée par le stress. Physiquement et mentalement, il est possible de constater les effets du stress. Sur cette base, j’ai réalisé qu’avec la vie stressante que je menais, je serai dans la deuxième catégorie de patients. Ayant toujours été attiré par la prévention et les médecines complémentaires (j’ai d’ailleurs des Diplômes universitaires en nutrition et ostéopathie), j’ai décidé de m’appliquer cette réflexion.

J’ai donc longtemps eu deux approches parallèles avec d’un côté la partie médicale, pour mon plaisir intellectuel et professionnel, et de l’autre, ce que je fais pour moi, pour mon hygiène de vie, que je n’avais pas nécessairement prévu de mettre en œuvre auprès de mes patients. Car en France notamment, les parcours entre médecine conventionnelle et complémentaire sont assez séparés. Mais finalement, progressivement, les liens ont été créés.

De quelle manière ?

Je connais une réflexologue, criminologue, Elisabeth Breton, avec qui nous avons eu de longues discussions. Elle détient un centre de formation en réflexologie. J’ai été amené à intervenir dans ce cadre, afin d’expliquer le stress, la physiologie, les pathologies, le système nerveux vagal, neuroendocrinien. Le but de mon intervention consiste à expliquer le stress et son mécanisme. Ce que j’explique dans les cours, je l’observe concrètement aux urgences. J’ai alors décidé de faire le lien et d’expliquer également le stress aux personnes que je prends en charge aux urgences et qui pourraient, d’après moi, être concernées, ainsi que leurs aidants.

Comment se déroule votre approche concrètement ?

Lorsque je remarque qu’un aidant ou qu’un patient pris en charge rassemble toutes les caractéristiques d’une personne stressée, en regroupant l’examen clinique et mes connaissances, je vais aborder le sujet, comme lors d’un cours de physiologie, des symptômes du stress, à savoir les réactions physiques, psychologiques ou encore émotionnelles. Le fait de l’évoquer avec ces personnes, leur offre l’occasion d’en parler. Mon objectif est de leur faire comprendre qu’elles vivent un stress chronique. À titre d’exemple, lorsqu’un aidant me dit qu’il s’occupe de son père ou de sa mère et qu’il a mal au poignet, je l’informe sur le lien entre le stress et les troubles musculo-squelettiques. Les symptômes s’expliquent souvent.

Comment parvenez-vous à approfondir l’interrogatoire ?

Concernant les aidants, lorsque j’ai du temps, j’échange avec eux pour savoir comment ils vont, s’ils ont besoin d’être soulagés. Cela fait partie de l’enquête de diagnostic. Puis, je leur glisse un questionnaire sur l’épuisement. Ils en sont d’ailleurs souvent satisfaits, car ils se rendent comptent que nous sommes présents également pour eux. Lorsque je sens qu’ils adhèrent à la démarche, alors je prends le temps pour effectuer un bilan de stress. Mais cela se fait sans filière organisée.

Qu’en est-il de la suite de la prise en charge ?

Je cherche avant tout à démontrer aux personnes victimes d’un stress chronique, l’importance de travailler sur ses causes et ses conséquences, car le stress aura un impact sur leur santé. Je vais leur

expliquer ce qu’elles peuvent faire pour réduire ce stress, notamment travailler sur leur hygiène de vie en pratiquant une activité physique, ainsi qu’activité psychique (sophrologie, méditation), donc agir sur leur corps et leur esprit. Mais ensuite – et dans le cadre de mon exercice hospitalier, c’est l’une des limites – nous n’avons pas encore de prise en charge à leur offrir in situ. Je dois alors chercher à les orienter vers des professionnels extérieurs au CH, dès lors que les causes organiques de leurs symptômes ont été éliminés. Aux urgences, ils sont nombreux à revenir tous les mois, voire tous les 15 jours, pour des pathologies « non organiques » et avec les mêmes symptômes. Nous sommes donc amenés à refaire les mêmes examens, et à les laisser repartir de nouveau. J’aimerais pouvoir déployer un vrai chemin de suivi, à savoir effectuer un bilan de stress, puis adresser le patient en fonction des symptômes et des besoins à un professionnel de santé et/ou du bien-être, après avoir écarté toute piste somatique.

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