Les pratiques acceptées font l'objet de normes de formation reconnues (réglementaires ou universitaires) et sont souvent intégrées dans l'écosystème de santé. Elles ne comportent pas de risques ou de dérives dès lors où elles sont proposées par des praticiens dûment formés et diplômés. Pour être "adaptées", les pratiques "acceptées" doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes étiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici)
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée, rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport AMCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Lors de la dernière réunion du 28 septembre 2023, l’A-MCA a ainsi pu apporter sa contribution sur l’importance des termes employés. Comme l’a rappelée Véronique SUISSA, il n’existe à ce jour aucune terminologie satisfaisante parmi la variété de termes actuellement employés. Plusieurs seraient possibles pour l’agence comme celui de « pratiques complémentaires ». Mais des points d’alertes doivent être soulevés à ce sujet. « Le choix de la terminologie va de pair avec les pratiques qui seraient à termes catégorisées, explique-t-elle. Par exemple, si la catégorie à venir tend à inclure également les pratiques déviantes, alors le terme devra être plus large pour éviter toute confusion auprès des usagers. Car si on les appelle ″pratiques complémentaires″ mais que la catégorie intègre des pratiques dangereuses, il y a alors un risque d’amalgame. » En revanche, si les approches alternatives sont exclues de la catégorisation, alors le terme de pratique complémentaire serait intéressant à utiliser car il permet de pointer la complémentarité des pratiques tout en étant bien identifié par le grand public.
Le terme PNCS est quant à lui intéressant puisqu’il permet d’identifier le champ d’inscription « non conventionnel » des pratiques. Pour autant, il présente deux limites : la difficulté de le rendre accessible aux publics et la confusion possible avec le concept de « soin ». L’objectif étant de renforcer la lisibilité du concept, l’A-MCA propose, si le concept de « PNCS est retenu, de remplacer « à visée de soin » par « à visée de bien-être » et d’attribuer des critères précis au terme de « non conventionnelles ». « Le non conventionnel est aussi flou que le conventionnel et il convient d’en délimiter les contours au risque là encore d’être imprécis et de créer de la confusion », indique Véronique SUISSA. Si certains membres évoquent l’impératif de validation pour que les pratiques soient considérées comme conventionnelles, quid des pratiques recommandées par la Haute Autorité de santé (HAS) ou réglementées par la loi sans pour autant être à ce jour validées ?
L’agence propose ainsi plusieurs pistes de classifications possibles. Tout d’abord, le terme de « pratiques complémentaires », si l’objectif est d’inclure uniquement les pratiques ayant vocation à compléter les soins officiels. Ensuite, le terme « pratiques intégratives » ou « pratiques inclusives » à condition que les pratiques soient scientifiquement validées.
Enfin, « pratiques non conventionnelles », si l’objectif est au contraire d’inclure l’ensemble des pratiques (validées ou non, intégrées ou non, etc.), car il permet de désigner toutes les pratiques qui se distinguent par nature de l’approche dite conventionnelle même si la délimitation conventionnelle/non conventionnelle reste à préciser.
« Le terme de référence est intrinsèquement lié à la place que l’on souhaite ou non attribuer à ces pratiques dans la société française et plus largement aux liens qu’elles entretiennent avec la médecine officielle voire plus largement avec la prévention et la santé », a précisé Véronique SUISSA avant d’ajouter : « Au-delà des pratiques, ce sont surtout les critères qui permettraient de se repérer au sein d’une classification, comme par exemple l’usage complémentaire, la formation reconnue du praticien ou encore la visée de bien-être de la pratique. »
Bien entendu, la mise en place d’une dénomination ne se soustrait pas à des mesures assurant son application, afin de lutter contre les terminologies trompeuses. L’A-MCA insiste d’ailleurs sur la nécessité d’agir en conséquence envers les praticiens mal intentionnés usants de termes trompeurs qu’ils soient ou non réglementés et des praticiens mal informés usants de termes souvent déjà réglementés. L’A-MCA pointe également l’importance de distinguer les dérives (thérapeutiques, sectaires, volontaires, involontaires…) et propose des pistes d’actions en conséquence, comme par exemple une plus grande pédagogie envers les praticiens.
L’A-MCA plaide, en outre, pour l’élaboration d’une définition claire des conditions nécessaires de formation (dispositifs, durées, contenus, méthodes…) afin de construire une approche plus homogène permettant à tout praticien d’intervenir dans une approche qualité/sécurité, y compris dans les termes utilisés. Pour l’A-MCA, la question de la formation concerne effectivement les soignants praticiens mais également les praticiens non soignants exerçant dans le domaine du bien-être. Le fait est qu’une même pratique peut faire l’objet de formations plus ou moins solides, plus ou moins farfelues, les compétences in fine sont inégales. Elle encourage également de permettre et autoriser uniquement les écoles répondant aux conditions à délivrer un titre reconnu, donc par la même, d’interdire les écoles qui n’y répondent pas réservant ainsi les interventions aux seuls praticiens compétents.
Cette journée a également permis à l’A-MCA de partager les critères qui, selon elle, permettent de différencier ce qui relève d’une pratique de soin conventionnelle ou non conventionnelle. « Actuellement, une pratique conventionnelle se définit par trois critères à savoir la validité scientifique, la norme de formation et la réglementation, a rappelé Véronique SUISSA. Une pratique non conventionnelle repose, de fait, sur aucun ou l’un et/ou l’autre de ses critères sans jamais pouvoir réunir les trois. » Attention toutefois : la délimitation conventionnelle/non conventionnelle n’est pas toujours hermétique puisque certaines pratiques peuvent être recommandées par les autorités sanitaires et être en partie intégrées au système de santé sans pour autant être validées ou faire l’objet d’une réglementation.
Enfin, l’A-MCA plaide pour que des études, pilotées par un organisme d’Etat (structure spécifique ou branche de la HAS), en lien direct avec des laboratoires de recherche universitaires impliquant des unités de recherches pluridisciplinaires en sciences médicales, humaines et sociales, soient menées, à condition de fléchages de financements suffisants. Cependant, « le temps de la recherche n’étant pas celui du terrain et il apparaît essentiel, en parallèle d’une démarche d’évaluation continue, de pouvoir sécuriser les usages, notamment par le biais des formations », a conclu Véronique SUISSA.
Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Lors de la dernière réunion du 28 septembre 2023, l’A-MCA a ainsi pu apporter sa contribution sur l’importance des termes employés. Comme l’a rappelée Véronique SUISSA, il n’existe à ce jour aucune terminologie satisfaisante parmi la variété de termes actuellement employés. Plusieurs seraient possibles pour l’agence comme celui de « pratiques complémentaires ». Mais des points d’alertes doivent être soulevés à ce sujet. « Le choix de la terminologie va de pair avec les pratiques qui seraient à termes catégorisées, explique-t-elle. Par exemple, si la catégorie à venir tend à inclure également les pratiques déviantes, alors le terme devra être plus large pour éviter toute confusion auprès des usagers. Car si on les appelle ″pratiques complémentaires″ mais que la catégorie intègre des pratiques dangereuses, il y a alors un risque d’amalgame. » En revanche, si les approches alternatives sont exclues de la catégorisation, alors le terme de pratique complémentaire serait intéressant à utiliser car il permet de pointer la complémentarité des pratiques tout en étant bien identifié par le grand public.
Le terme PNCS est quant à lui intéressant puisqu’il permet d’identifier le champ d’inscription « non conventionnel » des pratiques. Pour autant, il présente deux limites : la difficulté de le rendre accessible aux publics et la confusion possible avec le concept de « soin ». L’objectif étant de renforcer la lisibilité du concept, l’A-MCA propose, si le concept de « PNCS est retenu, de remplacer « à visée de soin » par « à visée de bien-être » et d’attribuer des critères précis au terme de « non conventionnelles ». « Le non conventionnel est aussi flou que le conventionnel et il convient d’en délimiter les contours au risque là encore d’être imprécis et de créer de la confusion », indique Véronique SUISSA. Si certains membres évoquent l’impératif de validation pour que les pratiques soient considérées comme conventionnelles, quid des pratiques recommandées par la Haute Autorité de santé (HAS) ou réglementées par la loi sans pour autant être à ce jour validées ?
L’agence propose ainsi plusieurs pistes de classifications possibles. Tout d’abord, le terme de « pratiques complémentaires », si l’objectif est d’inclure uniquement les pratiques ayant vocation à compléter les soins officiels. Ensuite, le terme « pratiques intégratives » ou « pratiques inclusives » à condition que les pratiques soient scientifiquement validées.
Enfin, « pratiques non conventionnelles », si l’objectif est au contraire d’inclure l’ensemble des pratiques (validées ou non, intégrées ou non, etc.), car il permet de désigner toutes les pratiques qui se distinguent par nature de l’approche dite conventionnelle même si la délimitation conventionnelle/non conventionnelle reste à préciser.
« Le terme de référence est intrinsèquement lié à la place que l’on souhaite ou non attribuer à ces pratiques dans la société française et plus largement aux liens qu’elles entretiennent avec la médecine officielle voire plus largement avec la prévention et la santé », a précisé Véronique SUISSA avant d’ajouter : « Au-delà des pratiques, ce sont surtout les critères qui permettraient de se repérer au sein d’une classification, comme par exemple l’usage complémentaire, la formation reconnue du praticien ou encore la visée de bien-être de la pratique. »
Bien entendu, la mise en place d’une dénomination ne se soustrait pas à des mesures assurant son application, afin de lutter contre les terminologies trompeuses. L’A-MCA insiste d’ailleurs sur la nécessité d’agir en conséquence envers les praticiens mal intentionnés usants de termes trompeurs qu’ils soient ou non réglementés et des praticiens mal informés usants de termes souvent déjà réglementés. L’A-MCA pointe également l’importance de distinguer les dérives (thérapeutiques, sectaires, volontaires, involontaires…) et propose des pistes d’actions en conséquence, comme par exemple une plus grande pédagogie envers les praticiens.
L’A-MCA plaide, en outre, pour l’élaboration d’une définition claire des conditions nécessaires de formation (dispositifs, durées, contenus, méthodes…) afin de construire une approche plus homogène permettant à tout praticien d’intervenir dans une approche qualité/sécurité, y compris dans les termes utilisés. Pour l’A-MCA, la question de la formation concerne effectivement les soignants praticiens mais également les praticiens non soignants exerçant dans le domaine du bien-être. Le fait est qu’une même pratique peut faire l’objet de formations plus ou moins solides, plus ou moins farfelues, les compétences in fine sont inégales. Elle encourage également de permettre et autoriser uniquement les écoles répondant aux conditions à délivrer un titre reconnu, donc par la même, d’interdire les écoles qui n’y répondent pas réservant ainsi les interventions aux seuls praticiens compétents.
Cette journée a également permis à l’A-MCA de partager les critères qui, selon elle, permettent de différencier ce qui relève d’une pratique de soin conventionnelle ou non conventionnelle. « Actuellement, une pratique conventionnelle se définit par trois critères à savoir la validité scientifique, la norme de formation et la réglementation, a rappelé Véronique SUISSA. Une pratique non conventionnelle repose, de fait, sur aucun ou l’un et/ou l’autre de ses critères sans jamais pouvoir réunir les trois. » Attention toutefois : la délimitation conventionnelle/non conventionnelle n’est pas toujours hermétique puisque certaines pratiques peuvent être recommandées par les autorités sanitaires et être en partie intégrées au système de santé sans pour autant être validées ou faire l’objet d’une réglementation.
Enfin, l’A-MCA plaide pour que des études, pilotées par un organisme d’Etat (structure spécifique ou branche de la HAS), en lien direct avec des laboratoires de recherche universitaires impliquant des unités de recherches pluridisciplinaires en sciences médicales, humaines et sociales, soient menées, à condition de fléchages de financements suffisants. Cependant, « le temps de la recherche n’étant pas celui du terrain et il apparaît essentiel, en parallèle d’une démarche d’évaluation continue, de pouvoir sécuriser les usages, notamment par le biais des formations », a conclu Véronique SUISSA.
Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Lors de la dernière réunion du 28 septembre 2023, l’A-MCA a ainsi pu apporter sa contribution sur l’importance des termes employés. Comme l’a rappelée Véronique SUISSA, il n’existe à ce jour aucune terminologie satisfaisante parmi la variété de termes actuellement employés. Plusieurs seraient possibles pour l’agence comme celui de « pratiques complémentaires ». Mais des points d’alertes doivent être soulevés à ce sujet. « Le choix de la terminologie va de pair avec les pratiques qui seraient à termes catégorisées, explique-t-elle. Par exemple, si la catégorie à venir tend à inclure également les pratiques déviantes, alors le terme devra être plus large pour éviter toute confusion auprès des usagers. Car si on les appelle ″pratiques complémentaires″ mais que la catégorie intègre des pratiques dangereuses, il y a alors un risque d’amalgame. » En revanche, si les approches alternatives sont exclues de la catégorisation, alors le terme de pratique complémentaire serait intéressant à utiliser car il permet de pointer la complémentarité des pratiques tout en étant bien identifié par le grand public.
Le terme PNCS est quant à lui intéressant puisqu’il permet d’identifier le champ d’inscription « non conventionnel » des pratiques. Pour autant, il présente deux limites : la difficulté de le rendre accessible aux publics et la confusion possible avec le concept de « soin ». L’objectif étant de renforcer la lisibilité du concept, l’A-MCA propose, si le concept de « PNCS est retenu, de remplacer « à visée de soin » par « à visée de bien-être » et d’attribuer des critères précis au terme de « non conventionnelles ». « Le non conventionnel est aussi flou que le conventionnel et il convient d’en délimiter les contours au risque là encore d’être imprécis et de créer de la confusion », indique Véronique SUISSA. Si certains membres évoquent l’impératif de validation pour que les pratiques soient considérées comme conventionnelles, quid des pratiques recommandées par la Haute Autorité de santé (HAS) ou réglementées par la loi sans pour autant être à ce jour validées ?
L’agence propose ainsi plusieurs pistes de classifications possibles. Tout d’abord, le terme de « pratiques complémentaires », si l’objectif est d’inclure uniquement les pratiques ayant vocation à compléter les soins officiels. Ensuite, le terme « pratiques intégratives » ou « pratiques inclusives » à condition que les pratiques soient scientifiquement validées.
Enfin, « pratiques non conventionnelles », si l’objectif est au contraire d’inclure l’ensemble des pratiques (validées ou non, intégrées ou non, etc.), car il permet de désigner toutes les pratiques qui se distinguent par nature de l’approche dite conventionnelle même si la délimitation conventionnelle/non conventionnelle reste à préciser.
« Le terme de référence est intrinsèquement lié à la place que l’on souhaite ou non attribuer à ces pratiques dans la société française et plus largement aux liens qu’elles entretiennent avec la médecine officielle voire plus largement avec la prévention et la santé », a précisé Véronique SUISSA avant d’ajouter : « Au-delà des pratiques, ce sont surtout les critères qui permettraient de se repérer au sein d’une classification, comme par exemple l’usage complémentaire, la formation reconnue du praticien ou encore la visée de bien-être de la pratique. »
Bien entendu, la mise en place d’une dénomination ne se soustrait pas à des mesures assurant son application, afin de lutter contre les terminologies trompeuses. L’A-MCA insiste d’ailleurs sur la nécessité d’agir en conséquence envers les praticiens mal intentionnés usants de termes trompeurs qu’ils soient ou non réglementés et des praticiens mal informés usants de termes souvent déjà réglementés. L’A-MCA pointe également l’importance de distinguer les dérives (thérapeutiques, sectaires, volontaires, involontaires…) et propose des pistes d’actions en conséquence, comme par exemple une plus grande pédagogie envers les praticiens.
L’A-MCA plaide, en outre, pour l’élaboration d’une définition claire des conditions nécessaires de formation (dispositifs, durées, contenus, méthodes…) afin de construire une approche plus homogène permettant à tout praticien d’intervenir dans une approche qualité/sécurité, y compris dans les termes utilisés. Pour l’A-MCA, la question de la formation concerne effectivement les soignants praticiens mais également les praticiens non soignants exerçant dans le domaine du bien-être. Le fait est qu’une même pratique peut faire l’objet de formations plus ou moins solides, plus ou moins farfelues, les compétences in fine sont inégales. Elle encourage également de permettre et autoriser uniquement les écoles répondant aux conditions à délivrer un titre reconnu, donc par la même, d’interdire les écoles qui n’y répondent pas réservant ainsi les interventions aux seuls praticiens compétents.
Cette journée a également permis à l’A-MCA de partager les critères qui, selon elle, permettent de différencier ce qui relève d’une pratique de soin conventionnelle ou non conventionnelle. « Actuellement, une pratique conventionnelle se définit par trois critères à savoir la validité scientifique, la norme de formation et la réglementation, a rappelé Véronique SUISSA. Une pratique non conventionnelle repose, de fait, sur aucun ou l’un et/ou l’autre de ses critères sans jamais pouvoir réunir les trois. » Attention toutefois : la délimitation conventionnelle/non conventionnelle n’est pas toujours hermétique puisque certaines pratiques peuvent être recommandées par les autorités sanitaires et être en partie intégrées au système de santé sans pour autant être validées ou faire l’objet d’une réglementation.
Enfin, l’A-MCA plaide pour que des études, pilotées par un organisme d’Etat (structure spécifique ou branche de la HAS), en lien direct avec des laboratoires de recherche universitaires impliquant des unités de recherches pluridisciplinaires en sciences médicales, humaines et sociales, soient menées, à condition de fléchages de financements suffisants. Cependant, « le temps de la recherche n’étant pas celui du terrain et il apparaît essentiel, en parallèle d’une démarche d’évaluation continue, de pouvoir sécuriser les usages, notamment par le biais des formations », a conclu Véronique SUISSA.
Les pratiques tolérées ne font l'objet d'aucune norme de formation reconnue (réglementaire ou universitaire) et sont rarement intégrées dans l'écosystème de santé, sauf exception (ex. soutien spirituel en soins palliatifs). Elles ne sont pas dangereuses dès lors où elles sont proposées en complément des soins officiels par des praticiens suffisamment formés et compétents. Cependant, elles comportent des risques potentiels et des dérives involontaires du fait de l'absence de formations officielles. Pour ne pas présenter de risques, elles doivent être doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes éthiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici).
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée ou rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport A-MCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Lors de la dernière réunion du 28 septembre 2023, l’A-MCA a ainsi pu apporter sa contribution sur l’importance des termes employés. Comme l’a rappelée Véronique SUISSA, il n’existe à ce jour aucune terminologie satisfaisante parmi la variété de termes actuellement employés. Plusieurs seraient possibles pour l’agence comme celui de « pratiques complémentaires ». Mais des points d’alertes doivent être soulevés à ce sujet. « Le choix de la terminologie va de pair avec les pratiques qui seraient à termes catégorisées, explique-t-elle. Par exemple, si la catégorie à venir tend à inclure également les pratiques déviantes, alors le terme devra être plus large pour éviter toute confusion auprès des usagers. Car si on les appelle ″pratiques complémentaires″ mais que la catégorie intègre des pratiques dangereuses, il y a alors un risque d’amalgame. » En revanche, si les approches alternatives sont exclues de la catégorisation, alors le terme de pratique complémentaire serait intéressant à utiliser car il permet de pointer la complémentarité des pratiques tout en étant bien identifié par le grand public.
Le terme PNCS est quant à lui intéressant puisqu’il permet d’identifier le champ d’inscription « non conventionnel » des pratiques. Pour autant, il présente deux limites : la difficulté de le rendre accessible aux publics et la confusion possible avec le concept de « soin ». L’objectif étant de renforcer la lisibilité du concept, l’A-MCA propose, si le concept de « PNCS est retenu, de remplacer « à visée de soin » par « à visée de bien-être » et d’attribuer des critères précis au terme de « non conventionnelles ». « Le non conventionnel est aussi flou que le conventionnel et il convient d’en délimiter les contours au risque là encore d’être imprécis et de créer de la confusion », indique Véronique SUISSA. Si certains membres évoquent l’impératif de validation pour que les pratiques soient considérées comme conventionnelles, quid des pratiques recommandées par la Haute Autorité de santé (HAS) ou réglementées par la loi sans pour autant être à ce jour validées ?
L’agence propose ainsi plusieurs pistes de classifications possibles. Tout d’abord, le terme de « pratiques complémentaires », si l’objectif est d’inclure uniquement les pratiques ayant vocation à compléter les soins officiels. Ensuite, le terme « pratiques intégratives » ou « pratiques inclusives » à condition que les pratiques soient scientifiquement validées.
Enfin, « pratiques non conventionnelles », si l’objectif est au contraire d’inclure l’ensemble des pratiques (validées ou non, intégrées ou non, etc.), car il permet de désigner toutes les pratiques qui se distinguent par nature de l’approche dite conventionnelle même si la délimitation conventionnelle/non conventionnelle reste à préciser.
« Le terme de référence est intrinsèquement lié à la place que l’on souhaite ou non attribuer à ces pratiques dans la société française et plus largement aux liens qu’elles entretiennent avec la médecine officielle voire plus largement avec la prévention et la santé », a précisé Véronique SUISSA avant d’ajouter : « Au-delà des pratiques, ce sont surtout les critères qui permettraient de se repérer au sein d’une classification, comme par exemple l’usage complémentaire, la formation reconnue du praticien ou encore la visée de bien-être de la pratique. »
Bien entendu, la mise en place d’une dénomination ne se soustrait pas à des mesures assurant son application, afin de lutter contre les terminologies trompeuses. L’A-MCA insiste d’ailleurs sur la nécessité d’agir en conséquence envers les praticiens mal intentionnés usants de termes trompeurs qu’ils soient ou non réglementés et des praticiens mal informés usants de termes souvent déjà réglementés. L’A-MCA pointe également l’importance de distinguer les dérives (thérapeutiques, sectaires, volontaires, involontaires…) et propose des pistes d’actions en conséquence, comme par exemple une plus grande pédagogie envers les praticiens.
L’A-MCA plaide, en outre, pour l’élaboration d’une définition claire des conditions nécessaires de formation (dispositifs, durées, contenus, méthodes…) afin de construire une approche plus homogène permettant à tout praticien d’intervenir dans une approche qualité/sécurité, y compris dans les termes utilisés. Pour l’A-MCA, la question de la formation concerne effectivement les soignants praticiens mais également les praticiens non soignants exerçant dans le domaine du bien-être. Le fait est qu’une même pratique peut faire l’objet de formations plus ou moins solides, plus ou moins farfelues, les compétences in fine sont inégales. Elle encourage également de permettre et autoriser uniquement les écoles répondant aux conditions à délivrer un titre reconnu, donc par la même, d’interdire les écoles qui n’y répondent pas réservant ainsi les interventions aux seuls praticiens compétents.
Cette journée a également permis à l’A-MCA de partager les critères qui, selon elle, permettent de différencier ce qui relève d’une pratique de soin conventionnelle ou non conventionnelle. « Actuellement, une pratique conventionnelle se définit par trois critères à savoir la validité scientifique, la norme de formation et la réglementation, a rappelé Véronique SUISSA. Une pratique non conventionnelle repose, de fait, sur aucun ou l’un et/ou l’autre de ses critères sans jamais pouvoir réunir les trois. » Attention toutefois : la délimitation conventionnelle/non conventionnelle n’est pas toujours hermétique puisque certaines pratiques peuvent être recommandées par les autorités sanitaires et être en partie intégrées au système de santé sans pour autant être validées ou faire l’objet d’une réglementation.
Enfin, l’A-MCA plaide pour que des études, pilotées par un organisme d’Etat (structure spécifique ou branche de la HAS), en lien direct avec des laboratoires de recherche universitaires impliquant des unités de recherches pluridisciplinaires en sciences médicales, humaines et sociales, soient menées, à condition de fléchages de financements suffisants. Cependant, « le temps de la recherche n’étant pas celui du terrain et il apparaît essentiel, en parallèle d’une démarche d’évaluation continue, de pouvoir sécuriser les usages, notamment par le biais des formations », a conclu Véronique SUISSA.
Pratiques ne détenant pas de cadre, rarement intégrées et dont la formation n'est pas reconnue.
Lors de la dernière réunion du 28 septembre 2023, l’A-MCA a ainsi pu apporter sa contribution sur l’importance des termes employés. Comme l’a rappelée Véronique SUISSA, il n’existe à ce jour aucune terminologie satisfaisante parmi la variété de termes actuellement employés. Plusieurs seraient possibles pour l’agence comme celui de « pratiques complémentaires ». Mais des points d’alertes doivent être soulevés à ce sujet. « Le choix de la terminologie va de pair avec les pratiques qui seraient à termes catégorisées, explique-t-elle. Par exemple, si la catégorie à venir tend à inclure également les pratiques déviantes, alors le terme devra être plus large pour éviter toute confusion auprès des usagers. Car si on les appelle ″pratiques complémentaires″ mais que la catégorie intègre des pratiques dangereuses, il y a alors un risque d’amalgame. » En revanche, si les approches alternatives sont exclues de la catégorisation, alors le terme de pratique complémentaire serait intéressant à utiliser car il permet de pointer la complémentarité des pratiques tout en étant bien identifié par le grand public.
Le terme PNCS est quant à lui intéressant puisqu’il permet d’identifier le champ d’inscription « non conventionnel » des pratiques. Pour autant, il présente deux limites : la difficulté de le rendre accessible aux publics et la confusion possible avec le concept de « soin ». L’objectif étant de renforcer la lisibilité du concept, l’A-MCA propose, si le concept de « PNCS est retenu, de remplacer « à visée de soin » par « à visée de bien-être » et d’attribuer des critères précis au terme de « non conventionnelles ». « Le non conventionnel est aussi flou que le conventionnel et il convient d’en délimiter les contours au risque là encore d’être imprécis et de créer de la confusion », indique Véronique SUISSA. Si certains membres évoquent l’impératif de validation pour que les pratiques soient considérées comme conventionnelles, quid des pratiques recommandées par la Haute Autorité de santé (HAS) ou réglementées par la loi sans pour autant être à ce jour validées ?
L’agence propose ainsi plusieurs pistes de classifications possibles. Tout d’abord, le terme de « pratiques complémentaires », si l’objectif est d’inclure uniquement les pratiques ayant vocation à compléter les soins officiels. Ensuite, le terme « pratiques intégratives » ou « pratiques inclusives » à condition que les pratiques soient scientifiquement validées.
Enfin, « pratiques non conventionnelles », si l’objectif est au contraire d’inclure l’ensemble des pratiques (validées ou non, intégrées ou non, etc.), car il permet de désigner toutes les pratiques qui se distinguent par nature de l’approche dite conventionnelle même si la délimitation conventionnelle/non conventionnelle reste à préciser.
« Le terme de référence est intrinsèquement lié à la place que l’on souhaite ou non attribuer à ces pratiques dans la société française et plus largement aux liens qu’elles entretiennent avec la médecine officielle voire plus largement avec la prévention et la santé », a précisé Véronique SUISSA avant d’ajouter : « Au-delà des pratiques, ce sont surtout les critères qui permettraient de se repérer au sein d’une classification, comme par exemple l’usage complémentaire, la formation reconnue du praticien ou encore la visée de bien-être de la pratique. »
Bien entendu, la mise en place d’une dénomination ne se soustrait pas à des mesures assurant son application, afin de lutter contre les terminologies trompeuses. L’A-MCA insiste d’ailleurs sur la nécessité d’agir en conséquence envers les praticiens mal intentionnés usants de termes trompeurs qu’ils soient ou non réglementés et des praticiens mal informés usants de termes souvent déjà réglementés. L’A-MCA pointe également l’importance de distinguer les dérives (thérapeutiques, sectaires, volontaires, involontaires…) et propose des pistes d’actions en conséquence, comme par exemple une plus grande pédagogie envers les praticiens.
L’A-MCA plaide, en outre, pour l’élaboration d’une définition claire des conditions nécessaires de formation (dispositifs, durées, contenus, méthodes…) afin de construire une approche plus homogène permettant à tout praticien d’intervenir dans une approche qualité/sécurité, y compris dans les termes utilisés. Pour l’A-MCA, la question de la formation concerne effectivement les soignants praticiens mais également les praticiens non soignants exerçant dans le domaine du bien-être. Le fait est qu’une même pratique peut faire l’objet de formations plus ou moins solides, plus ou moins farfelues, les compétences in fine sont inégales. Elle encourage également de permettre et autoriser uniquement les écoles répondant aux conditions à délivrer un titre reconnu, donc par la même, d’interdire les écoles qui n’y répondent pas réservant ainsi les interventions aux seuls praticiens compétents.
Cette journée a également permis à l’A-MCA de partager les critères qui, selon elle, permettent de différencier ce qui relève d’une pratique de soin conventionnelle ou non conventionnelle. « Actuellement, une pratique conventionnelle se définit par trois critères à savoir la validité scientifique, la norme de formation et la réglementation, a rappelé Véronique SUISSA. Une pratique non conventionnelle repose, de fait, sur aucun ou l’un et/ou l’autre de ses critères sans jamais pouvoir réunir les trois. » Attention toutefois : la délimitation conventionnelle/non conventionnelle n’est pas toujours hermétique puisque certaines pratiques peuvent être recommandées par les autorités sanitaires et être en partie intégrées au système de santé sans pour autant être validées ou faire l’objet d’une réglementation.
Enfin, l’A-MCA plaide pour que des études, pilotées par un organisme d’Etat (structure spécifique ou branche de la HAS), en lien direct avec des laboratoires de recherche universitaires impliquant des unités de recherches pluridisciplinaires en sciences médicales, humaines et sociales, soient menées, à condition de fléchages de financements suffisants. Cependant, « le temps de la recherche n’étant pas celui du terrain et il apparaît essentiel, en parallèle d’une démarche d’évaluation continue, de pouvoir sécuriser les usages, notamment par le biais des formations », a conclu Véronique SUISSA.
L’A-MCA a été sollicitée par le ministère de la Santé pour intégrer le Comité d’appui pour l’encadrement des pratiques de soins non conventionnelles (PSNC). Elle a déjà participé aux deux premières réunions en juin et en septembre 2023, l’occasion de partager sa réflexion et son expertise sur différents points soulevés par le ministère, dont la terminologie et l’encadrement des pratiques complémentaires.
L’organisation du Comité d’appui pour l’encadrement des PSNC donne l’opportunité à l’ensemble des parties prenantes de partager leur point de vue sur différentes thématiques en lien avec les pratiques complémentaires ; l’objectif étant, à terme, de mettre en lumière les différents points de vues et de dégager les éventuels points de consensus. Le groupe de travail principalement composé des ordres professionnels et d’instances représentatives comme l’A-MCA, a pour mission d’argumenter et de faire remonter les éléments structurants autour du sujet. La feuille de route, pensée pour l’heure sur douze mois, doit permettre de coconstruire des axes autour d’une cartographie des pratiques et de leur évaluation ; de la formation universitaire des praticiens professionnels de santé ; du parcours patients et l’accès aux pratiques complémentaires. C’est dans ce contexte que l’A-MCA a répondu de manière argumentée au questionnaire du ministère, et présenté, aux côtés des différents membres, son regard sur les enjeux liés aux pratiques complémentaires.
Lors de la dernière réunion du 28 septembre 2023, l’A-MCA a ainsi pu apporter sa contribution sur l’importance des termes employés. Comme l’a rappelée Véronique SUISSA, il n’existe à ce jour aucune terminologie satisfaisante parmi la variété de termes actuellement employés. Plusieurs seraient possibles pour l’agence comme celui de « pratiques complémentaires ». Mais des points d’alertes doivent être soulevés à ce sujet. « Le choix de la terminologie va de pair avec les pratiques qui seraient à termes catégorisées, explique-t-elle. Par exemple, si la catégorie à venir tend à inclure également les pratiques déviantes, alors le terme devra être plus large pour éviter toute confusion auprès des usagers. Car si on les appelle ″pratiques complémentaires″ mais que la catégorie intègre des pratiques dangereuses, il y a alors un risque d’amalgame. » En revanche, si les approches alternatives sont exclues de la catégorisation, alors le terme de pratique complémentaire serait intéressant à utiliser car il permet de pointer la complémentarité des pratiques tout en étant bien identifié par le grand public.
Le terme PNCS est quant à lui intéressant puisqu’il permet d’identifier le champ d’inscription « non conventionnel » des pratiques. Pour autant, il présente deux limites : la difficulté de le rendre accessible aux publics et la confusion possible avec le concept de « soin ». L’objectif étant de renforcer la lisibilité du concept, l’A-MCA propose, si le concept de « PNCS est retenu, de remplacer « à visée de soin » par « à visée de bien-être » et d’attribuer des critères précis au terme de « non conventionnelles ». « Le non conventionnel est aussi flou que le conventionnel et il convient d’en délimiter les contours au risque là encore d’être imprécis et de créer de la confusion », indique Véronique SUISSA. Si certains membres évoquent l’impératif de validation pour que les pratiques soient considérées comme conventionnelles, quid des pratiques recommandées par la Haute Autorité de santé (HAS) ou réglementées par la loi sans pour autant être à ce jour validées ?
L’agence propose ainsi plusieurs pistes de classifications possibles. Tout d’abord, le terme de « pratiques complémentaires », si l’objectif est d’inclure uniquement les pratiques ayant vocation à compléter les soins officiels. Ensuite, le terme « pratiques intégratives » ou « pratiques inclusives » à condition que les pratiques soient scientifiquement validées.
Enfin, « pratiques non conventionnelles », si l’objectif est au contraire d’inclure l’ensemble des pratiques (validées ou non, intégrées ou non, etc.), car il permet de désigner toutes les pratiques qui se distinguent par nature de l’approche dite conventionnelle même si la délimitation conventionnelle/non conventionnelle reste à préciser.
« Le terme de référence est intrinsèquement lié à la place que l’on souhaite ou non attribuer à ces pratiques dans la société française et plus largement aux liens qu’elles entretiennent avec la médecine officielle voire plus largement avec la prévention et la santé », a précisé Véronique SUISSA avant d’ajouter : « Au-delà des pratiques, ce sont surtout les critères qui permettraient de se repérer au sein d’une classification, comme par exemple l’usage complémentaire, la formation reconnue du praticien ou encore la visée de bien-être de la pratique. »
Bien entendu, la mise en place d’une dénomination ne se soustrait pas à des mesures assurant son application, afin de lutter contre les terminologies trompeuses. L’A-MCA insiste d’ailleurs sur la nécessité d’agir en conséquence envers les praticiens mal intentionnés usants de termes trompeurs qu’ils soient ou non réglementés et des praticiens mal informés usants de termes souvent déjà réglementés. L’A-MCA pointe également l’importance de distinguer les dérives (thérapeutiques, sectaires, volontaires, involontaires…) et propose des pistes d’actions en conséquence, comme par exemple une plus grande pédagogie envers les praticiens.
L’A-MCA plaide, en outre, pour l’élaboration d’une définition claire des conditions nécessaires de formation (dispositifs, durées, contenus, méthodes…) afin de construire une approche plus homogène permettant à tout praticien d’intervenir dans une approche qualité/sécurité, y compris dans les termes utilisés. Pour l’A-MCA, la question de la formation concerne effectivement les soignants praticiens mais également les praticiens non soignants exerçant dans le domaine du bien-être. Le fait est qu’une même pratique peut faire l’objet de formations plus ou moins solides, plus ou moins farfelues, les compétences in fine sont inégales. Elle encourage également de permettre et autoriser uniquement les écoles répondant aux conditions à délivrer un titre reconnu, donc par la même, d’interdire les écoles qui n’y répondent pas réservant ainsi les interventions aux seuls praticiens compétents.
Cette journée a également permis à l’A-MCA de partager les critères qui, selon elle, permettent de différencier ce qui relève d’une pratique de soin conventionnelle ou non conventionnelle. « Actuellement, une pratique conventionnelle se définit par trois critères à savoir la validité scientifique, la norme de formation et la réglementation, a rappelé Véronique SUISSA. Une pratique non conventionnelle repose, de fait, sur aucun ou l’un et/ou l’autre de ses critères sans jamais pouvoir réunir les trois. » Attention toutefois : la délimitation conventionnelle/non conventionnelle n’est pas toujours hermétique puisque certaines pratiques peuvent être recommandées par les autorités sanitaires et être en partie intégrées au système de santé sans pour autant être validées ou faire l’objet d’une réglementation.
Enfin, l’A-MCA plaide pour que des études, pilotées par un organisme d’Etat (structure spécifique ou branche de la HAS), en lien direct avec des laboratoires de recherche universitaires impliquant des unités de recherches pluridisciplinaires en sciences médicales, humaines et sociales, soient menées, à condition de fléchages de financements suffisants. Cependant, « le temps de la recherche n’étant pas celui du terrain et il apparaît essentiel, en parallèle d’une démarche d’évaluation continue, de pouvoir sécuriser les usages, notamment par le biais des formations », a conclu Véronique SUISSA.